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Dialogue politique pouvoir/opposition : Les droits humains au centre des préoccupations d’Amnesty Sénégal

La réélection du Sénégal au Conseil des droits de l’homme des Nations unies et l’adoption de son rapport par ce Conseil lors de l’examen périodique universel ne saurait servir de prétexte pour reléguer les droits humains au second plan. La section sénégalaise d’Amnesty international qui en est fort convaincue, demande que la question des droits humains soit partie intégrante du dialogue politique.


Rédigé par leral.net le Vendredi 10 Juillet 2009 à 15:59 | | 0 commentaire(s)|

Dialogue politique pouvoir/opposition : Les droits humains au centre des préoccupations d’Amnesty Sénégal
Les discussions qui vont prochainement réunir le pouvoir et la classe politique sénégalaise sous le vocable de dialogue politique sont quelque chose de salutaire, selon la section sénégalaise d’Amnesty international en ce qu’elles devraient favoriser l’instauration d’un climat de paix politique et social dans notre pays. C’est ce que révèle, en tout cas, un communiqué émanant des défenseurs des droits de l’homme, parvenu hier à notre rédaction. Cependant, de l’avis d’Amnesty, de telles discussions ne pourraient avoir de sens que si elles prennent en charge les préoccupations des populations. Et pour l’organisation des droits de l’homme, l’on ne pourrait parler des choses intéressant les Sénégalais en faisant fi des questions ayant trait aux droits humains. Aussi exhortent-ils les parties prenantes à ce dialogue à placer les droits humains au centre de leurs discussions. ’Les droits humains et les libertés publiques (…) bien que proclamés dans la Constitution, demeurent des réalités abstraites pour la grande majorité des Sénégalais à cause des problèmes liés à leur justiciabilité et à l’absence des voies de recours efficaces contre les dénis et les abus de l’Etat’, note le communiqué. Plus qu’une invitation à intégrer dans les discussions la question des droits humains au Sénégal, Amnesty international prône ‘la création d’une Cour constitutionnelle chargée de garantir la jouissance par les citoyens des droits que leur confère la Constitution’.
Dans le souci, également, de renforcer la séparation des pouvoirs au sein de l’Etat et l’indépendance de la Justice, l’organisation des Droits de l’homme propose la réforme du Conseil supérieur de la magistrature. D’après Seydi Gassama et ses collègues, ‘la réélection du Sénégal au Conseil des droits de l’homme des Nations unies et l’adoption de son rapport par ce Conseil lors de l’examen périodique universel (Epu)’ ne saurait servir de prétexte pour reléguer les droits humains au second plan. Parce que de l’avis des responsables d’Amnesty, l’élection au Conseil des droits de l’homme autant que le passage réussi à l’examen périodique universel ne signifient pas que la situation des droits humains est reluisante dans un pays donné. ‘Le Conseil des droits de l’homme compte actuellement parmi ses membres des pays comme Cuba, la Chine, la Russie et l’Arabie Saoudite dont la situation des droits humains est décriée par les organisations de droits humains et les rapporteurs spéciaux des Nations Unies. De même, tous les pays examinés jusqu’ici dans le cadre de l’Epu ont vu leur rapport adopté y compris des pays comme la Tunisie, Israël, Cuba, la Chine, la Russie, etc. ’, arguent les défenseurs des Droits de l’homme.

Selon ces derniers, les rapports favorables obtenus au niveau international par le Sénégal en matière de Droits de l’homme, loin d’être un satisfecit, constituent juste une reconnaissance des efforts fournis et de la volonté de faire encore mieux dans le cadre de la promotion et de la protection des droits humains. ‘Le Président Abdoulaye Wade et son gouvernement ont l’occasion de prouver cette volonté au cours de ce dialogue’, conclut le communiqué d’Amnesty.

source walfadri






Pape Alé Niang