Ces grands chantiers du nouveau président vont donc commencer par la réalisation du futur pôle urbain de Diamniadio dont le président Macky Sall veut faire le symbole de ses chantiers pharaoniques. Et pour « l’homme de Diamniadio », il s’agit rien moins que de construire une grande ville nouvelle dotée de toutes les infrastructures et commodités d’usage, à l’entrée — ou à la sortie c’est selon — de la région de Dakar.
Une ville nouvelle qui devrait être une sorte de capitale moderne du Sénégal Emergent. Avec une superficie de 1900 ha ou 19 km2, c’est-à-dire deux fois plus grande que la commune de Dakar-Plateau (7km2), Diamniadiao sera assurément une ville futuriste ! Une ville coquette à en croire l’idée que nous en donne la maquette architecturale montrée lors de la visite présidentielle.
Elle comprendra notamment 40.000 logements, dont une bonne part seront sociaux, et au moins 10 grands hôtels aussi luxueux qu’ils font déjà rêver. Cette ville comprendra également des pôles ministériels, des universités dont une publique et plusieurs établissements privés d’enseignement supérieur, des zones industrielles et commerciales, des espaces sportifs et culturels etc…
Déjà, dès le mois de septembre prochain, l’imposant centre international de conférences devant abriter les travaux du sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), sera prêt. Dans cinq ou dix ans, Diamniadio sera donc une ville lumière voire une capitale économique, administrative et résidentielle du Pse.
Cette ville nouvelle nous renvoie au village de Yamoussoukro pour la transformation urbaine duquel le président ivoirien Houphouët-Boigny et son ministre des Finances d’alors, Henry Konan Bédié, avaient rasé les plantations de café et de canne à sucre.
Pour la réalisation de la vitrine urbaine du Plan Sénégal Emergent (Pse) que sera Diamniadio, le président Macky Sall, lui, s’appuie sur sa dream team composée entre autres des ministres des Finances et du Budget, M. Amadou Bâ et Makhtar Cissé. Malgré le désaccord des chefs traditionnels de Yamoussoukro très attachés à leur terroir, le président Houphouët avait fait valoir la raison d’Etat pour transformer son village traditionnel en ville ultramoderne située à 200 km d’Abidjan.
Et dix ans après la réalisation des travaux, c’est-à-dire en 1983, la nouvelle ville de Yamoussoukro était devenue la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire laissant les activités commerciales et économiques aux anciennes cités comme Grand Bassam, Bingerville et Abidjan, cette dernière métropole étant la capitale économique du pays.
Et si en Côte d’Ivoire ce sont les plantations de café et de canne à sucre qui avaient fait les frais de l’urbanisation, à Diamniadio, ce sont les cultures maraîchères, notamment celles pratiquées sur les terres de la défunte « Bud-Sénégal », qui ont été sacrifiées sur l’autel de la modernisation urbaine.
Et sur les champs où poussaient naguère des tomates, des poivrons, des haricots, des melons et autres spéculations, vont apparaître des immeubles intelligents, des tours illuminées, de coquettes villas fleuries, des avenues éclairées la nuit par des lampadaires etc. Une ville de rêve, de néons et d’écrans publicitaires géants qui va sans doute réveiller les démons des spéculateurs et truands financiers.
De même que ceux qui vont s’autoproclamer propriétaires de terres prétendument léguées par leurs ancêtres pour se faire dédommager bien qu’une grande partie de la zone de Diamniadio relève du domaine national.
Une chose est sûre, le président Macky Sall semble placer son quinquennat — ou son septennat ? — sous le signe de l’urbanisation et de la réalisation d’infrastructures structurantes comme les autoroutes devant relier Diamniadio à Mbour en passant par le futur aéroport international de Diass, mais aussi les tronçons Thiès-Touba et Thiès-Tivaouane.
La capitale de la Tidjania pourrait même être reliée par autoroute à Saint-Louis, l’ancienne capitale du Sénégal. Partout où il est passé, dans les villes et comme dans les cités religieuses lors de ses conseils des ministres décentralisés, le président Macky Sall n’a parlé que de « modernisation ».
Pas plus tard que la semaine dernière à Popenguine, Tivaouane et Thiénaba, le président de la République a rassuré ses hôtes en leur disant que leurs localités ne seront pas oubliées dans le cadre du programme dit de modernisation des cités religieuses.
Et comme il n’est pas interdit de rêver, rêvons et souhaitons que nos rêves se transforment en réalité. La preuve par Diamniadio version Yamoussoukro !
Le Témoin
Une ville nouvelle qui devrait être une sorte de capitale moderne du Sénégal Emergent. Avec une superficie de 1900 ha ou 19 km2, c’est-à-dire deux fois plus grande que la commune de Dakar-Plateau (7km2), Diamniadiao sera assurément une ville futuriste ! Une ville coquette à en croire l’idée que nous en donne la maquette architecturale montrée lors de la visite présidentielle.
Elle comprendra notamment 40.000 logements, dont une bonne part seront sociaux, et au moins 10 grands hôtels aussi luxueux qu’ils font déjà rêver. Cette ville comprendra également des pôles ministériels, des universités dont une publique et plusieurs établissements privés d’enseignement supérieur, des zones industrielles et commerciales, des espaces sportifs et culturels etc…
Déjà, dès le mois de septembre prochain, l’imposant centre international de conférences devant abriter les travaux du sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), sera prêt. Dans cinq ou dix ans, Diamniadio sera donc une ville lumière voire une capitale économique, administrative et résidentielle du Pse.
Cette ville nouvelle nous renvoie au village de Yamoussoukro pour la transformation urbaine duquel le président ivoirien Houphouët-Boigny et son ministre des Finances d’alors, Henry Konan Bédié, avaient rasé les plantations de café et de canne à sucre.
Pour la réalisation de la vitrine urbaine du Plan Sénégal Emergent (Pse) que sera Diamniadio, le président Macky Sall, lui, s’appuie sur sa dream team composée entre autres des ministres des Finances et du Budget, M. Amadou Bâ et Makhtar Cissé. Malgré le désaccord des chefs traditionnels de Yamoussoukro très attachés à leur terroir, le président Houphouët avait fait valoir la raison d’Etat pour transformer son village traditionnel en ville ultramoderne située à 200 km d’Abidjan.
Et dix ans après la réalisation des travaux, c’est-à-dire en 1983, la nouvelle ville de Yamoussoukro était devenue la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire laissant les activités commerciales et économiques aux anciennes cités comme Grand Bassam, Bingerville et Abidjan, cette dernière métropole étant la capitale économique du pays.
Et si en Côte d’Ivoire ce sont les plantations de café et de canne à sucre qui avaient fait les frais de l’urbanisation, à Diamniadio, ce sont les cultures maraîchères, notamment celles pratiquées sur les terres de la défunte « Bud-Sénégal », qui ont été sacrifiées sur l’autel de la modernisation urbaine.
Et sur les champs où poussaient naguère des tomates, des poivrons, des haricots, des melons et autres spéculations, vont apparaître des immeubles intelligents, des tours illuminées, de coquettes villas fleuries, des avenues éclairées la nuit par des lampadaires etc. Une ville de rêve, de néons et d’écrans publicitaires géants qui va sans doute réveiller les démons des spéculateurs et truands financiers.
De même que ceux qui vont s’autoproclamer propriétaires de terres prétendument léguées par leurs ancêtres pour se faire dédommager bien qu’une grande partie de la zone de Diamniadio relève du domaine national.
Une chose est sûre, le président Macky Sall semble placer son quinquennat — ou son septennat ? — sous le signe de l’urbanisation et de la réalisation d’infrastructures structurantes comme les autoroutes devant relier Diamniadio à Mbour en passant par le futur aéroport international de Diass, mais aussi les tronçons Thiès-Touba et Thiès-Tivaouane.
La capitale de la Tidjania pourrait même être reliée par autoroute à Saint-Louis, l’ancienne capitale du Sénégal. Partout où il est passé, dans les villes et comme dans les cités religieuses lors de ses conseils des ministres décentralisés, le président Macky Sall n’a parlé que de « modernisation ».
Pas plus tard que la semaine dernière à Popenguine, Tivaouane et Thiénaba, le président de la République a rassuré ses hôtes en leur disant que leurs localités ne seront pas oubliées dans le cadre du programme dit de modernisation des cités religieuses.
Et comme il n’est pas interdit de rêver, rêvons et souhaitons que nos rêves se transforment en réalité. La preuve par Diamniadio version Yamoussoukro !
Le Témoin