De notre correspondant au Sénégal
« Tant que les lions n’auront pas leurs historiens, les histoires de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur », résume Awadi. Partant de la douloureuse question de l’émigration clandestine, son documentaire dénonce le « racisme de l’occident envers les Africains en matière d’immigration », le pillage du continent et les politiques néolibérales orchestrées par les grandes puissances et les institutions financières internationales. Il démonte également les mécanismes du système de contrôle de l’Afrique dont le franc CFA. « L’Europe ne peut pas accueillir toute la misère du monde, ça c’est le point de vue du chasseur. La misère des Africains est une conséquence des politiques néo-coloniales, ceci est le point de vue du lion », explique le Sénégalais pour qui les Africains doivent arracher à l’occident le droit de voyager.
Entre 2006 et 2011, en pleine préparation de l’album Présidents d’Afrique, l’artiste sillonne le continent caméra au poing et enchaîne les interviews au gré des rencontres. Awadi donne ainsi la parole à d’éminentes personnalités comme l’ancien président Abdou Diouf, Cheikh Hamidou Kane, Théophile Obenga ou Amadou Mahtar Mbow, à de nombreux militants dont Aminata Traoré, figure de proue de l’altermondialisme en Afrique, à des hommes de culture comme Manu Dibango ou Alphadi, mais aussi à de simples citoyens ou des candidats à l’exil. « Le film s’adresse d’abord à la jeunesse africaine afin qu’elle comprenne quelles sont les causes de son malheur, note le chanteur, mais il s’adresse aussi à la jeunesse du monde pour qu’elle ait une vision juste de la situation. »
Présenté lors du dernier Fespaco à Ouagadougou, « Le point de vue du lion » sera projeté le 15 mai à Cannes dans le cadre du Pavillon Cinémas du Monde situé au cœur du village international du festival. Organisé par l’Institut français en partenariat avec l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), l’Audiovisuel extérieur de la France, Radio France Internationale (RFI), Radio Monte-Carlo Doualiya, France 24, et la chaîne partenaire francophone TV5 Monde, ainsi que Canal France International (CFI), le Pavillon Cinémas du monde a pour objectif de promouvoir la diversité cinématographique et culturelle.
« J’ai accueilli la nouvelle avec surprise mais aussi beaucoup de bonheur, confie Didier Awadi. Mon film n’est pas une œuvre cinématographique, il pose des questions. » À Cannes, le Sénégalais espère trouver des diffuseurs et des partenaires lui permettant de parfaire son documentaire. Le lion n’a pas fini de rugir.
afrik.com
« Tant que les lions n’auront pas leurs historiens, les histoires de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur », résume Awadi. Partant de la douloureuse question de l’émigration clandestine, son documentaire dénonce le « racisme de l’occident envers les Africains en matière d’immigration », le pillage du continent et les politiques néolibérales orchestrées par les grandes puissances et les institutions financières internationales. Il démonte également les mécanismes du système de contrôle de l’Afrique dont le franc CFA. « L’Europe ne peut pas accueillir toute la misère du monde, ça c’est le point de vue du chasseur. La misère des Africains est une conséquence des politiques néo-coloniales, ceci est le point de vue du lion », explique le Sénégalais pour qui les Africains doivent arracher à l’occident le droit de voyager.
Entre 2006 et 2011, en pleine préparation de l’album Présidents d’Afrique, l’artiste sillonne le continent caméra au poing et enchaîne les interviews au gré des rencontres. Awadi donne ainsi la parole à d’éminentes personnalités comme l’ancien président Abdou Diouf, Cheikh Hamidou Kane, Théophile Obenga ou Amadou Mahtar Mbow, à de nombreux militants dont Aminata Traoré, figure de proue de l’altermondialisme en Afrique, à des hommes de culture comme Manu Dibango ou Alphadi, mais aussi à de simples citoyens ou des candidats à l’exil. « Le film s’adresse d’abord à la jeunesse africaine afin qu’elle comprenne quelles sont les causes de son malheur, note le chanteur, mais il s’adresse aussi à la jeunesse du monde pour qu’elle ait une vision juste de la situation. »
Présenté lors du dernier Fespaco à Ouagadougou, « Le point de vue du lion » sera projeté le 15 mai à Cannes dans le cadre du Pavillon Cinémas du Monde situé au cœur du village international du festival. Organisé par l’Institut français en partenariat avec l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), l’Audiovisuel extérieur de la France, Radio France Internationale (RFI), Radio Monte-Carlo Doualiya, France 24, et la chaîne partenaire francophone TV5 Monde, ainsi que Canal France International (CFI), le Pavillon Cinémas du monde a pour objectif de promouvoir la diversité cinématographique et culturelle.
« J’ai accueilli la nouvelle avec surprise mais aussi beaucoup de bonheur, confie Didier Awadi. Mon film n’est pas une œuvre cinématographique, il pose des questions. » À Cannes, le Sénégalais espère trouver des diffuseurs et des partenaires lui permettant de parfaire son documentaire. Le lion n’a pas fini de rugir.
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