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Diktat des compagnies maritimes et des manutentionnaires: Commerce, transit et transport décrètent 72 heures d’arrêt d’activités portuaires

Le Collectif des commerçants (UNACOIS, ACES, COGES), des transitaires (USETTA, ASSTAP), des transporteurs (CEATLCS) et agréés du Sénégal (CDCDS), soit un regroupement de 7 organisations qui s’activent sur la plateforme du port de Dakar, a fait face à la presse, hier après-midi. Et c’est pour déplorer les difficultés récurrentes qui plombent les activités portuaires, dues à des écarts notés au niveau des compagnies maritimes et des manutentionnaires (DP Word et Dakar Terminal). Ainsi, le Collectif a décidé de décréter un arrêt de toutes activités avec le port, durant 72 heures, à compter de ce lundi.


Rédigé par leral.net le Samedi 14 Novembre 2020 à 11:17 | | 0 commentaire(s)|

Diktat des compagnies maritimes et des manutentionnaires: Commerce, transit et transport décrètent 72 heures d’arrêt d’activités portuaires
D’après le Secrétaire de l’UNACOISJAPPO, «si ces concessionnaires persistent, on va vers une pénurie de denrées de première nécessité » Selon lui, «la situation qui se passe au port de Dakar, est un complot international non pas contre nous, mais contre le Sénégal tout entier. La paix sociale de notre pays est menacée.

Il est inconcevable dans un contexte de relance, avec tous les sacrifices que les autorités, les Sénégalais, toutes forces vives de la nation ont fait pour préserver notre pays de la propagation du virus, d’une pénurie de denrées de première nécessité et de l’inflation des prix, d’accepter cela. Mais on voit qu’au niveau du port de Dakar, toutes les conditions sont réunies pour réorganiser la pénurie. Parce que si ces concessionnaires persistent, on va vers une pénurie de denrées de première nécessité, c’est évident
».

«Plus grave qu’une pénurie, si les agissements des plus grands acteurs ; qui constituent la chaîne logistique portuaire, continuent, nous allons tous à la famine et au chômage. Nous ne sommes plus en âge de prendre des pirogues, c’est pourquoi nous avons décidé de faire face à cet entêtement des compagnies maritimes et de tous les autres prestataires», affirme Ousmane Sy Ndiaye.

«Pour bénéficier d’une concession publique, cela dépend forcément d’un droit de propriété. Mais tu as un droit de concession publique, l’Etat te demande de faire pour les usagers du port ce qu’il aurait dû faire pour eux et tu te dis que le port t’appartient, au point de faire ce que tu veux.

Parce que tu as la liberté de facturer comme tu veux et quand tu veux. Naturellement, tu exerces un droit de propriété sur ce qui t’es donné. Et c’est ce que nous voulons combattre. Nous avons résolument décidé de le combattre. Ce qui nous indigne le plus c’est le silence des autorités, et qui ne dit rien consent.
Et si rien n’est fait au-delà des 72 heures, nous allons aller plus loin
», menace le porte-parole de ce Collectif des acteurs portuaires.



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