Les déboires de Diouf ont débuté dimanche, au lendemain de la victoire de l'Impact contre les Stars du Minnesota. Alors qu'ils attendaient leur vol de retour vers Montréal à l'aéroport Mineapolis-St. Paul, trois joueurs de l'équipe se sont rendus dans une boutique d'équipements électroniques où l'un d'eux a acheté une paire d'écouteurs. Peu de temps après le départ du groupe, un employé a toutefois constaté la disparition d'un casque d'écoute, d'une valeur de 600$, précise le rapport de police sur l'arrestation de Mignane Diouf.
Appelés sur les lieux, les policiers ont visionné les enregistrements des caméras de sécurité sur lesquels ils ont pu voir l'un des trois joueurs prendre les écouteurs, les placer dans son sac et partir sans payer. Les agents se sont alors présentés à la porte d'embarquement où étaient rassemblés les joueurs de l'Impact. À leur vue, Diouf aurait tenté de s'éloigner. Quand un policier lui a demandé de revenir, l'attaquant de 22 ans aurait spontanément lancé «Je vais les payer, je vais les payer», peut-on lire dans le rapport de police.
Les policiers et le gérant disent avoir accepté sa proposition et, de retour à la boutique, Diouf aurait sorti de son sac le casque d'écoute toujours emballé. Mais voilà, sa carte de crédit aurait été refusée et il aurait été incapable de retirer de l'argent d'un guichet automatique.
Le propriétaire a alors décidé de porter plainte pour vol et le Sénégalais a été arrêté, puis mené en prison.
Diouf a passé un peu plus d'une journée derrière les barreaux avant d'être libéré contre une caution de 6000$, indique Patrick Hogan, porte-parole de l'aéroport Minneapolis-St. Paul. Les accusations pesant contre lui étant mineures, le jeune homme a été autorisé à rentrer au Canada en attendant sa comparution. Il s'est d'ailleurs entraîné avec l'Impact, mercredi matin.
Interdit d'entrée aux États-Unis?
Plusieurs questions se posent toutefois sur son avenir s'il devait hériter d'un casier judiciaire, l'attaquant de 22 ans prêté à l'Impact n'ayant pas la nationalité canadienne ou américaine. À court terme, il risque de se voir interdit d'entrée aux États-Unis, indique Matthew Kolken, avocat de Buffalo spécialisé dans les démarches d'immigration pour sportifs. Un handicap majeur alors que le onze montréalais doit disputer trois de ses cinq derniers matchs de la saison au sud de la frontière.
À long terme toutefois, même s'il est trouvé coupable, Diouf pourrait continuer à jouer aux États-Unis puisqu'il est accusé d'un crime mineur. «Il n'y a pas de garantie, mais les athlètes de haut niveau ont de bonnes chances d'obtenir une exemption», a dit Me Kolken. Le site des douanes américaines précise d'ailleurs que les personnes trouvées coupables de crimes mineurs peuvent continuer à voyager aux États-Unis, sauf si l'incident est récent.
Au Canada, Diouf pourrait se voir refuser le renouvellement de son permis de travail, mais pourrait facilement obtenir une levée de cette inadmissibilité puisqu'il s'agit d'un crime mineur, estime Me Jean-Philippe Brunet, avocat montréalais se spécialisant en immigration.
À part confirmer par communiqué l'arrestation de son joueur dimanche, l'Impact s'est refusé à tout commentaire sur l'avenir de son joueur, précisant simplement avoir «fait appel à un avocat afin qu'il soit représenté légalement».
Analyste de soccer et ancien joueur du onze montréalais, Patrick Leduc estime que l'incident risque de nuire à la carrière nord-américaine de Diouf. «Ça compromet ses chances de rester, à moins qu'ils le trouvent vraiment bon et que les gens de l'Impact veuillent lui donner une deuxième chance.» Or, après un bon début de saison, le Sénégalais a ralenti la cadence, au point où il est maintenant remplaçant.
Pour l'équipe, l'absence de Diouf ne sera pas catastrophique même si l'incident tombe à un mauvais moment dans la saison alors qu'elle tente de se qualifier pour les séries, estime d'ailleurs Patrick Leduc. «Dans une course aux séries, ça n'aide pas l'Impact que Diouf ne soit pas disponible, c'est une arme de moins, mais il leur reste quand même pas mal de munitions.»
- Avec Pascal Milano
Appelés sur les lieux, les policiers ont visionné les enregistrements des caméras de sécurité sur lesquels ils ont pu voir l'un des trois joueurs prendre les écouteurs, les placer dans son sac et partir sans payer. Les agents se sont alors présentés à la porte d'embarquement où étaient rassemblés les joueurs de l'Impact. À leur vue, Diouf aurait tenté de s'éloigner. Quand un policier lui a demandé de revenir, l'attaquant de 22 ans aurait spontanément lancé «Je vais les payer, je vais les payer», peut-on lire dans le rapport de police.
Les policiers et le gérant disent avoir accepté sa proposition et, de retour à la boutique, Diouf aurait sorti de son sac le casque d'écoute toujours emballé. Mais voilà, sa carte de crédit aurait été refusée et il aurait été incapable de retirer de l'argent d'un guichet automatique.
Le propriétaire a alors décidé de porter plainte pour vol et le Sénégalais a été arrêté, puis mené en prison.
Diouf a passé un peu plus d'une journée derrière les barreaux avant d'être libéré contre une caution de 6000$, indique Patrick Hogan, porte-parole de l'aéroport Minneapolis-St. Paul. Les accusations pesant contre lui étant mineures, le jeune homme a été autorisé à rentrer au Canada en attendant sa comparution. Il s'est d'ailleurs entraîné avec l'Impact, mercredi matin.
Interdit d'entrée aux États-Unis?
Plusieurs questions se posent toutefois sur son avenir s'il devait hériter d'un casier judiciaire, l'attaquant de 22 ans prêté à l'Impact n'ayant pas la nationalité canadienne ou américaine. À court terme, il risque de se voir interdit d'entrée aux États-Unis, indique Matthew Kolken, avocat de Buffalo spécialisé dans les démarches d'immigration pour sportifs. Un handicap majeur alors que le onze montréalais doit disputer trois de ses cinq derniers matchs de la saison au sud de la frontière.
À long terme toutefois, même s'il est trouvé coupable, Diouf pourrait continuer à jouer aux États-Unis puisqu'il est accusé d'un crime mineur. «Il n'y a pas de garantie, mais les athlètes de haut niveau ont de bonnes chances d'obtenir une exemption», a dit Me Kolken. Le site des douanes américaines précise d'ailleurs que les personnes trouvées coupables de crimes mineurs peuvent continuer à voyager aux États-Unis, sauf si l'incident est récent.
Au Canada, Diouf pourrait se voir refuser le renouvellement de son permis de travail, mais pourrait facilement obtenir une levée de cette inadmissibilité puisqu'il s'agit d'un crime mineur, estime Me Jean-Philippe Brunet, avocat montréalais se spécialisant en immigration.
À part confirmer par communiqué l'arrestation de son joueur dimanche, l'Impact s'est refusé à tout commentaire sur l'avenir de son joueur, précisant simplement avoir «fait appel à un avocat afin qu'il soit représenté légalement».
Analyste de soccer et ancien joueur du onze montréalais, Patrick Leduc estime que l'incident risque de nuire à la carrière nord-américaine de Diouf. «Ça compromet ses chances de rester, à moins qu'ils le trouvent vraiment bon et que les gens de l'Impact veuillent lui donner une deuxième chance.» Or, après un bon début de saison, le Sénégalais a ralenti la cadence, au point où il est maintenant remplaçant.
Pour l'équipe, l'absence de Diouf ne sera pas catastrophique même si l'incident tombe à un mauvais moment dans la saison alors qu'elle tente de se qualifier pour les séries, estime d'ailleurs Patrick Leduc. «Dans une course aux séries, ça n'aide pas l'Impact que Diouf ne soit pas disponible, c'est une arme de moins, mais il leur reste quand même pas mal de munitions.»
- Avec Pascal Milano