Depuis plus de vingt ans que je le fréquentais, il m'a toujours couvé avec la plus grande affection, la plus grande attention et une sincère considération. A preuve, en 2018, quelques minutes seulement après la disparition de sa mère, il m'appelait personnellement pour m'en informer.
Nous avions souvent l'habitude d'échanger à des heures très avancées de la nuit, dans sa célèbre ferme de Pout, sur toutes sortes de questions. Mais sa passion par-dessus tout, c'était les maths. Aussi, adorait-il parler de Grothendieck, grand mathématicien français, de la conjecture de Poincaré et résoudre les épreuves de maths du Concours général du Sénégal, avec son ami Diémé.
Les équations et les inéquations le faisaient vibrer plus que le gaz et le pétrole qui ont fait sa fortune, âprement accumulée en quatre décennies. Un avoir qui ne le grisait point et qu'il relativisait beaucoup.
"Tu sais, sama rakk, c'est tellement relatif que je peux descendre de mon bureau tard la nuit et recevoir un coup à la tête. Et c'en serait fini pour moi et je ne serais plus là à me préoccuper d'argent", me répondit-il un jour, alors que je l'interrogeais plus ou moins indiscrètement sur son patrimoine.
C'était ça l'homme, l'ingénieur, fils de cheminot, viscéralement attaché à la ville de Thiès et qui avait fait ses premières armes dans la vie active en qualité de fonctionnaire du ministère de l'Industrie. Il avait par la suite migré avec succès dans les secteurs du pétrole, du gaz, de l'élevage et de la banque.
Une des toutes premières fortunes du Sénégal, Grand Baba Diao agissait énormément dans le social, avec la plus grande discrétion. A Touba, Tivaouane et dans les autres familles religieuses, il était toujours accueilli à bras ouverts.
Assurément, Baba Diao a vécu utilement.
A son épouse Daba Taye, à ses enfants et à ses frères et sœurs, nous présentons nos condoléances les plus émues et prions Allah que la terre de Thiès lui soit légère.
Par Mamadou Thierno Talla
Nous avions souvent l'habitude d'échanger à des heures très avancées de la nuit, dans sa célèbre ferme de Pout, sur toutes sortes de questions. Mais sa passion par-dessus tout, c'était les maths. Aussi, adorait-il parler de Grothendieck, grand mathématicien français, de la conjecture de Poincaré et résoudre les épreuves de maths du Concours général du Sénégal, avec son ami Diémé.
Les équations et les inéquations le faisaient vibrer plus que le gaz et le pétrole qui ont fait sa fortune, âprement accumulée en quatre décennies. Un avoir qui ne le grisait point et qu'il relativisait beaucoup.
"Tu sais, sama rakk, c'est tellement relatif que je peux descendre de mon bureau tard la nuit et recevoir un coup à la tête. Et c'en serait fini pour moi et je ne serais plus là à me préoccuper d'argent", me répondit-il un jour, alors que je l'interrogeais plus ou moins indiscrètement sur son patrimoine.
C'était ça l'homme, l'ingénieur, fils de cheminot, viscéralement attaché à la ville de Thiès et qui avait fait ses premières armes dans la vie active en qualité de fonctionnaire du ministère de l'Industrie. Il avait par la suite migré avec succès dans les secteurs du pétrole, du gaz, de l'élevage et de la banque.
Une des toutes premières fortunes du Sénégal, Grand Baba Diao agissait énormément dans le social, avec la plus grande discrétion. A Touba, Tivaouane et dans les autres familles religieuses, il était toujours accueilli à bras ouverts.
Assurément, Baba Diao a vécu utilement.
A son épouse Daba Taye, à ses enfants et à ses frères et sœurs, nous présentons nos condoléances les plus émues et prions Allah que la terre de Thiès lui soit légère.
Par Mamadou Thierno Talla