Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir animateur ?
J’ai été un grand fan de la radio Envi Fm. J’y suivais une émission qui s’appelait ‘’New Generation’’ animée par Fata et Else. Je ne la ratais jamais. J’avais remarqué qu’il y avait des artistes qui ont du talent et qui avaient des produits qui méritaient d’être diffusés mais, ils ne passaient pas à l’antenne. Il fallait être ami avec les animateurs pour que votre produit soit diffusé. Si vous n’êtes pas un des leurs, vous êtes zappé. C’était toujours les mêmes qui tournaient en rond. Ceux qui passaient hier, vont passer aujourd’hui et demain. On avait même l’impression que c’est ce lot qui constituait l’essentiel du hip hop sénégalais or que ce n’était pas ça.
Comment avez-vous atterri à la radio Oxy’Jeunes ?
Je suis MC (Maître de Cérémonie). J’ai commencé à présenter lors des fêtes dans les collèges et lycées de Pikine, Guédiawaye, Parcelles assainies et Dakar-Plateau. J’ai aussi présenté des concerts organisés dans la banlieue. Les artistes de cette zone faisaient appel à moi quand ils organisaient des événements. Les municipalités me sollicitaient également durant la célébration de la fête de la musique (21 juin, ndlr). C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de Ras Narone qui est aujourd’hui animateur au Groupe Futurs Médias. A l’époque, il était African Ahlubi, un groupe de reggae basé à Rufisque. Il était artiste et animateur à la radio Oxy’Jeunes Fm en même temps. On a eu à travailler ensemble et un jour il m’a dit : « Mon frère tu as la radio dans le sang ». Je pensais que c’était une blague mais au fur et à mesure qu’on avançait, je voyais que j’avais une place dedans. Je venais souvent dans le studio pour voir Ras Narone animer son émission. Après, il m’a présenté au directeur de la radio à l’époque (Daouda Guèye, ndrl). C’est ce dernier qui m’a fait confiance. Il m’a pris d’abord comme stagiaire. Au bout d’un an et demi, j’ai commencé à animer avec Ras une émission de reggae. Deux années plus tard, le directeur m’a demandé de rédiger le projet de ma propre émission. Je l’ai fait et déposé et ça a été approuvé. Depuis lors, j’anime cette émission qui s’appelle ‘’Hip hop skills’’.
J’ai été un grand fan de la radio Envi Fm. J’y suivais une émission qui s’appelait ‘’New Generation’’ animée par Fata et Else. Je ne la ratais jamais. J’avais remarqué qu’il y avait des artistes qui ont du talent et qui avaient des produits qui méritaient d’être diffusés mais, ils ne passaient pas à l’antenne. Il fallait être ami avec les animateurs pour que votre produit soit diffusé. Si vous n’êtes pas un des leurs, vous êtes zappé. C’était toujours les mêmes qui tournaient en rond. Ceux qui passaient hier, vont passer aujourd’hui et demain. On avait même l’impression que c’est ce lot qui constituait l’essentiel du hip hop sénégalais or que ce n’était pas ça.
Comment avez-vous atterri à la radio Oxy’Jeunes ?
Je suis MC (Maître de Cérémonie). J’ai commencé à présenter lors des fêtes dans les collèges et lycées de Pikine, Guédiawaye, Parcelles assainies et Dakar-Plateau. J’ai aussi présenté des concerts organisés dans la banlieue. Les artistes de cette zone faisaient appel à moi quand ils organisaient des événements. Les municipalités me sollicitaient également durant la célébration de la fête de la musique (21 juin, ndlr). C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de Ras Narone qui est aujourd’hui animateur au Groupe Futurs Médias. A l’époque, il était African Ahlubi, un groupe de reggae basé à Rufisque. Il était artiste et animateur à la radio Oxy’Jeunes Fm en même temps. On a eu à travailler ensemble et un jour il m’a dit : « Mon frère tu as la radio dans le sang ». Je pensais que c’était une blague mais au fur et à mesure qu’on avançait, je voyais que j’avais une place dedans. Je venais souvent dans le studio pour voir Ras Narone animer son émission. Après, il m’a présenté au directeur de la radio à l’époque (Daouda Guèye, ndrl). C’est ce dernier qui m’a fait confiance. Il m’a pris d’abord comme stagiaire. Au bout d’un an et demi, j’ai commencé à animer avec Ras une émission de reggae. Deux années plus tard, le directeur m’a demandé de rédiger le projet de ma propre émission. Je l’ai fait et déposé et ça a été approuvé. Depuis lors, j’anime cette émission qui s’appelle ‘’Hip hop skills’’.
La radio Oxy’Jeunes a perdu beaucoup de journalistes et animateurs ces dernières années. Vous êtes là-bas depuis plus de six ans. Pourquoi avez-vous décidé de rester ?
Je n’ai pas forcément décidé de rester. La quasi-totalité des journalistes et animateurs qui étaient à Oxy’Jeunes sont restés durant sept et huit ans à la radio avant de partir continuer leur carrière ailleurs. D’autres sont même restés plus de temps à Oxy’Jeunes. Par exemple, Paco de Zik Fm a passé une décennie à Oxy’Jeunes, Ras Narone aussi. On ne cherche pas à partir. On est à la radio et on continue à faire sérieusement notre boulot. On n’a pas l’habitude d’aller quémander un poste ailleurs. Dieu est juste.
L’animation musicale sénégalaise nourrit-elle son homme ?
Au niveau des radios communautaires, c’est très difficile. Pour dire vrai, on fait du bénévolat. On nous donne un peu d’argent pour nos déplacements et autres, mais c’est différent des radios commerciales. A Oxy’Jeunes, c’est l’animateur qui dépense son argent, qui investit ses propres moyens. Et puis, les moyens logistiques ne sont pas fameux du tout. C’est très difficile mais c’est la passion qui nous pousse à toujours assurer notre boulot. On espère atterrir dans de grandes structures pour pouvoir mieux gagner notre vie.
Certains pensent que l’animation est un milieu où on ne se fait pas de cadeau. Sentez-vous une animosité entre animateurs ?
Effectivement ! Il y a certains animateurs qui n’ont aucune considération pour certains collègues. Ils essayent de les minimiser. Peut-être qu’ils ont peur qu’ils prennent leur place. Il y a une animosité et une jalousie entre les animateurs. Moi-même, j’ai eu la malchance de vivre une triste expérience avec un animateur de la place. Des artistes sont venus vers moi pour que je gère leur plan de communication mais malheureusement à chaque fois, cet animateur me met les bâtons dans les roues.
Qui est cet animateur ?
Non ce n’est pas important mais il se reconnaîtra. Il continue de me coincer. Il y a des artistes que je n’ai pas pu décrocher à cause de lui. A chaque fois, il raconte aux artistes : « Non, Dj Ouz n’a pas le temps ; il est pris ; il tourne un clip ». En fin de compte, je comprends ce qu’il veut faire. Ces gens-là m’empêchent d’avoir Lil Wayne, mais je vais décrocher Jay-z.
Beaucoup pensent que le hip hop va mal au Sénégal. Est-ce réellement le cas ?
Le hip hop va très mal. Ça ne va absolument pas. Il y a beaucoup de problèmes liés à la vente, à la distribution et à la promotion des produits des artistes. Beaucoup s’improvisent artistes. Certains sont dans ce milieu parce qu’il y a une fille qu’ils ont traquée pendant des années. Ils pensent que s’ils s’investissent dans le rap, ils vont décrocher cette nymphe. Au Sénégal, il n’y a que trois groupes de rap qui sont là depuis le début de l’aventure. PBS, Daara J et Pee Froiss sont toujours au-devant de la scène. Où sont les autres ? Cela veut dire qu’ils ne travaillent pas.
Je n’ai pas forcément décidé de rester. La quasi-totalité des journalistes et animateurs qui étaient à Oxy’Jeunes sont restés durant sept et huit ans à la radio avant de partir continuer leur carrière ailleurs. D’autres sont même restés plus de temps à Oxy’Jeunes. Par exemple, Paco de Zik Fm a passé une décennie à Oxy’Jeunes, Ras Narone aussi. On ne cherche pas à partir. On est à la radio et on continue à faire sérieusement notre boulot. On n’a pas l’habitude d’aller quémander un poste ailleurs. Dieu est juste.
L’animation musicale sénégalaise nourrit-elle son homme ?
Au niveau des radios communautaires, c’est très difficile. Pour dire vrai, on fait du bénévolat. On nous donne un peu d’argent pour nos déplacements et autres, mais c’est différent des radios commerciales. A Oxy’Jeunes, c’est l’animateur qui dépense son argent, qui investit ses propres moyens. Et puis, les moyens logistiques ne sont pas fameux du tout. C’est très difficile mais c’est la passion qui nous pousse à toujours assurer notre boulot. On espère atterrir dans de grandes structures pour pouvoir mieux gagner notre vie.
Certains pensent que l’animation est un milieu où on ne se fait pas de cadeau. Sentez-vous une animosité entre animateurs ?
Effectivement ! Il y a certains animateurs qui n’ont aucune considération pour certains collègues. Ils essayent de les minimiser. Peut-être qu’ils ont peur qu’ils prennent leur place. Il y a une animosité et une jalousie entre les animateurs. Moi-même, j’ai eu la malchance de vivre une triste expérience avec un animateur de la place. Des artistes sont venus vers moi pour que je gère leur plan de communication mais malheureusement à chaque fois, cet animateur me met les bâtons dans les roues.
Qui est cet animateur ?
Non ce n’est pas important mais il se reconnaîtra. Il continue de me coincer. Il y a des artistes que je n’ai pas pu décrocher à cause de lui. A chaque fois, il raconte aux artistes : « Non, Dj Ouz n’a pas le temps ; il est pris ; il tourne un clip ». En fin de compte, je comprends ce qu’il veut faire. Ces gens-là m’empêchent d’avoir Lil Wayne, mais je vais décrocher Jay-z.
Beaucoup pensent que le hip hop va mal au Sénégal. Est-ce réellement le cas ?
Le hip hop va très mal. Ça ne va absolument pas. Il y a beaucoup de problèmes liés à la vente, à la distribution et à la promotion des produits des artistes. Beaucoup s’improvisent artistes. Certains sont dans ce milieu parce qu’il y a une fille qu’ils ont traquée pendant des années. Ils pensent que s’ils s’investissent dans le rap, ils vont décrocher cette nymphe. Au Sénégal, il n’y a que trois groupes de rap qui sont là depuis le début de l’aventure. PBS, Daara J et Pee Froiss sont toujours au-devant de la scène. Où sont les autres ? Cela veut dire qu’ils ne travaillent pas.