Ils ne s’en cachent pas. Djibo Kâ et Idrissa Seck ne s’aiment pas. S’ils se parlent par presse interposée, c’est pour se lancer des flèches. Des propos méprisants en déphasage avec l’image que les principaux leaders politiques sénégalais ont l’habitude de servir à l’opinion. Pourquoi tant de haine entre ces deux personnalités qui ont eu à occuper de très hautes fonctions au Sénégal ? Ils ont les mêmes ambitions : devenir le quatrième président de la République du Sénégal.
Idrissa Seck ne cesse de clamer haut et fort son ambition de devenir le quatrième président de la République. L’homme s’est manifestement battu pour ça. Il fait partie des personnalités qui ont joué un rôle clé dans la victoire de Wade en 2000. Cette victoire a été acquise contre le vœu du leader de l’Urd qui a voté pour Diouf au deuxième tour de la présidentielle. Deux ans après l’alternance, Idrissa Seck est nommé Premier ministre du Sénégal. Il reçoit ainsi la récompense du chef. Mais la montée en puissance du maire de Thiès sera de courte durée.
Il sera débarqué de son fauteuil le 21 avril 2004. La presse invoquait une dualité au sommet de l’Etat pour expliquer les raisons de son départ. Mais on peut aussi retenir une autre version des causes de sa disgrâce. Idrissa Seck se serait opposé à l’entrée de l’Urd dans le gouvernement. Pour lui, le rénovateur « symbolise la tortuosité ». Ses arguments n’ont pas pu convaincre Wade qui ne voulait certainement pas faciliter des retrouvailles de la grande famille socialiste. Idy quitte la « station primatoriale ». Dlk entre dans le gouvernement au lendemain de son départ. L’affaire des chantiers de Thiès éclatera quelques mois plus tard…
Cet épisode a exacerbé la tension entre les deux hommes. A chaque fois qu’Idy parle du leader de l’Urd, c’est pour mettre en exergue « sa tortuosité ». Son attitude a beaucoup irrité le camp des rénovateurs, même si Djibo kâ a toujours répondu par le silence aux attaques de son adversaire. D’aucuns voyaient dans son comportement la marque d’un grand homme d’Etat qui ne répond pas aux attaques« insensées ».
Cependant, le leader de l’Urd semble changer de stratégie. Il ne laisse plus l’initiative de la riposte contre Idy à son porte-parole, Diégane Sène. Mieux, il attaque le maire de Thiès. Parlant d’Idrissa Seck, dans un entretien accordé à nos confrères de « L’observateur », il a ironisé : « quand j’étais le directeur de cabinet de Senghor, il était tout petit, un bébé. Mais, je le comprends : quand quelqu’un veut aller haut, il vise haut. Il a créé un conflit artificiel entre nous. Je ne lui ferai pas l’honneur de répondre. Parce que je ne suis pas son égal ». Le leader de l’Urd a souligné qu’Idrissa Seck crée « un conflit artificiel » entre eux.
« Parce que je lui barre la route, tout comme Karim Wade. Moi, je suis un homme d’Etat au service de son pays. Je pense que notre différence fondamentale, c’est que je ne suis pas un homme pressé et je suis capable d’humilité », explique-t-il. Poussant le bouchon, le leader de l’Urd tourne en dérision l’issue de l’affaire des chantiers de Thiès qui a valu à Idrissa Seck 6 mois de prison. « Il (Idy) dit qu’il a eu un non-lieu », ironise-t-il.
La réplique du camp du maire de Thiès est sans appel. Malick Badji, un des souteneurs d’Idrissa Seck à la présidentielle de 2012 reprend les propos de son candidat. Pour lui, Djibo Kâ « est l’homme politique le plus tortueux de l’histoire politique du Sénégal » .
Jusqu’où les deux hommes iront dans cette haine viscérale ? Ils ne pourront être départagés que par le verdict des urnes.
Samba NDIAYE via xalima
Idrissa Seck ne cesse de clamer haut et fort son ambition de devenir le quatrième président de la République. L’homme s’est manifestement battu pour ça. Il fait partie des personnalités qui ont joué un rôle clé dans la victoire de Wade en 2000. Cette victoire a été acquise contre le vœu du leader de l’Urd qui a voté pour Diouf au deuxième tour de la présidentielle. Deux ans après l’alternance, Idrissa Seck est nommé Premier ministre du Sénégal. Il reçoit ainsi la récompense du chef. Mais la montée en puissance du maire de Thiès sera de courte durée.
Il sera débarqué de son fauteuil le 21 avril 2004. La presse invoquait une dualité au sommet de l’Etat pour expliquer les raisons de son départ. Mais on peut aussi retenir une autre version des causes de sa disgrâce. Idrissa Seck se serait opposé à l’entrée de l’Urd dans le gouvernement. Pour lui, le rénovateur « symbolise la tortuosité ». Ses arguments n’ont pas pu convaincre Wade qui ne voulait certainement pas faciliter des retrouvailles de la grande famille socialiste. Idy quitte la « station primatoriale ». Dlk entre dans le gouvernement au lendemain de son départ. L’affaire des chantiers de Thiès éclatera quelques mois plus tard…
Cet épisode a exacerbé la tension entre les deux hommes. A chaque fois qu’Idy parle du leader de l’Urd, c’est pour mettre en exergue « sa tortuosité ». Son attitude a beaucoup irrité le camp des rénovateurs, même si Djibo kâ a toujours répondu par le silence aux attaques de son adversaire. D’aucuns voyaient dans son comportement la marque d’un grand homme d’Etat qui ne répond pas aux attaques« insensées ».
Cependant, le leader de l’Urd semble changer de stratégie. Il ne laisse plus l’initiative de la riposte contre Idy à son porte-parole, Diégane Sène. Mieux, il attaque le maire de Thiès. Parlant d’Idrissa Seck, dans un entretien accordé à nos confrères de « L’observateur », il a ironisé : « quand j’étais le directeur de cabinet de Senghor, il était tout petit, un bébé. Mais, je le comprends : quand quelqu’un veut aller haut, il vise haut. Il a créé un conflit artificiel entre nous. Je ne lui ferai pas l’honneur de répondre. Parce que je ne suis pas son égal ». Le leader de l’Urd a souligné qu’Idrissa Seck crée « un conflit artificiel » entre eux.
« Parce que je lui barre la route, tout comme Karim Wade. Moi, je suis un homme d’Etat au service de son pays. Je pense que notre différence fondamentale, c’est que je ne suis pas un homme pressé et je suis capable d’humilité », explique-t-il. Poussant le bouchon, le leader de l’Urd tourne en dérision l’issue de l’affaire des chantiers de Thiès qui a valu à Idrissa Seck 6 mois de prison. « Il (Idy) dit qu’il a eu un non-lieu », ironise-t-il.
La réplique du camp du maire de Thiès est sans appel. Malick Badji, un des souteneurs d’Idrissa Seck à la présidentielle de 2012 reprend les propos de son candidat. Pour lui, Djibo Kâ « est l’homme politique le plus tortueux de l’histoire politique du Sénégal » .
Jusqu’où les deux hommes iront dans cette haine viscérale ? Ils ne pourront être départagés que par le verdict des urnes.
Samba NDIAYE via xalima