
Honorable député, un nouveau bureau vient d’être élu à l’Assemblée. Quelle est votre appréciation en tant que membre de l’Apr ?
Djimo Souaré : L’installation ou le renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale est un moment important dans la vie de notre institution. Les candidats sont proposés par les groupes parlementaires, donc par les partis. Pour être légitimes et crédibles, ces choix doivent à mon avis se fonder sur des critères objectifs : la diversité géographique, la légitimité politique, la légitimité intellectuelle et/ou l’expérience politique. Je suis au regret de constater que cela n’a pas été le cas. Aujourd’hui il y a un vrai problème dans le fonctionnement de la coalition «Benno Bok yaakaar». Beaucoup de nos collègues, en tout cas de l’Apr, sont frustrés ; non pas parce qu’ils ne font pas partie du bureau, mais tout simplement parce que les règles élémentaires de la vie du parti et de la démocratie n’ont pas été respectées. Des concertations et une rencontre avec les responsables du parti étaient prévues, mais tout cela a été torpillé dans le seul souci d’imposer une liste. Mais trop c’est trop ! Nous ne nous laisserons pas faire, et nous en tirerons toutes les conséquences. Quitte à créer un nouveau pôle dans la mouvance présidentielle. Entendons-nous bien, nous sommes et comptons rester les premiers défenseurs de l’action du Président Macky Sall. Tout notre combat consiste à l’accompagner de la meilleure des façons afin de permettre la réalisation des engagements du Yoonu Yokkute. Mais la direction politique de notre mouvement à l’Assemblée Nationale doit changer.
Vous en voulez à Moustapha Diakhaté apparemment. Est-ce qu’il y a eu des concertations entre députés pour la mise en place du pôle en question?
Oui, on y travaille. Je ne citerai pas de noms, mais nous sommes une quinzaine de députés en train d’y travailler pour éviter le naufrage collectif.
vous avez pratiquement le même avis que votre collègue Cheikh Diop Dione qui a présenté sa candidature contre Niasse. Pourquoi ne l’avez-vous pas soutenu ?
Le 1er Juillet 2012, les Sénégalais se sont prononcés massivement pour une législature nouvelle. Ils ont voté pour des nouveaux députés recouverts de l’écharpe d’une citoyenneté nouvelle. Il y a dans cette nouvelle Assemblée des hommes et des femmes imbus de valeurs et qui ont les ressources nécessaires pour opérer des changements. Cheikh Dione en fait partie. Tout au long de cette première
année, il a toujours été présent à l’hémicycle, a participé aux travaux avec des interventions et des contributions pertinentes. Sa candidature a été une surprise pour nous et je pense qu’il aurait dû nous faire part clairement de ses intentions. Il y aurait eu concertation, nous aurions ensemble trouvé la meilleure façon de marquer le coup et cela ne passait pas forcément par une candidature. Néanmoins, sa candidature n’est pas de l’indiscipline, ni contre un parti ou le Président Niasse, elle exprime à mon avis une frustration profonde et une volonté de répondre aux exigences des Sénégalais. Avec lui et d’autres collègues, nous travaillerons à apporter les ruptures nécessaires, en commençant par la représentation Apr à l’Assemblée nationale.
Il y a des grincements de dents à l’Assemblée. Cela n’est-il pas le reflet de ce qui se passe à l’Apr ?
La force et la stabilité d’un parti politique sont étroitement liées à l’organisation interne de ses membres et l’intégration de leurs différentes opinions. En outre, la structure interne d’un parti politique doit être intégrante et démocratique. Il est vrai que l’Apr est un nouveau parti, mais il est important qu’on s’organise à tous les niveaux pour intégrer ces valeurs. Il faut qu’il y ait un cadre politique unitaire, ouvert, dont la composition refléterait la diversité et la représentativité. En tant qu’élus et responsables du parti, c’est par la presse que nous avons appris l’existence d’un Secrétariat Exécutif National. Il est normal qu’il y ait une hiérarchie et des niveaux de responsabilité, mais cela doit être fait de façon transparente et doit répondre à des critères objectifs : géographiques, politiques et intellectuels, pour que cela puisse être légitime et être accepté par les militants. La réalité, c’est qu’il y’a un groupe de personnes qui a pris le parti en otage, au détriment des règles élémentaires de la démocratie. Ils adoubent des responsables politiques qui sont à leur botte et qui n’ont pas la légitimité politique ou les compétences pour leur porter la contradiction en interne.
L'As
Djimo Souaré : L’installation ou le renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale est un moment important dans la vie de notre institution. Les candidats sont proposés par les groupes parlementaires, donc par les partis. Pour être légitimes et crédibles, ces choix doivent à mon avis se fonder sur des critères objectifs : la diversité géographique, la légitimité politique, la légitimité intellectuelle et/ou l’expérience politique. Je suis au regret de constater que cela n’a pas été le cas. Aujourd’hui il y a un vrai problème dans le fonctionnement de la coalition «Benno Bok yaakaar». Beaucoup de nos collègues, en tout cas de l’Apr, sont frustrés ; non pas parce qu’ils ne font pas partie du bureau, mais tout simplement parce que les règles élémentaires de la vie du parti et de la démocratie n’ont pas été respectées. Des concertations et une rencontre avec les responsables du parti étaient prévues, mais tout cela a été torpillé dans le seul souci d’imposer une liste. Mais trop c’est trop ! Nous ne nous laisserons pas faire, et nous en tirerons toutes les conséquences. Quitte à créer un nouveau pôle dans la mouvance présidentielle. Entendons-nous bien, nous sommes et comptons rester les premiers défenseurs de l’action du Président Macky Sall. Tout notre combat consiste à l’accompagner de la meilleure des façons afin de permettre la réalisation des engagements du Yoonu Yokkute. Mais la direction politique de notre mouvement à l’Assemblée Nationale doit changer.
Vous en voulez à Moustapha Diakhaté apparemment. Est-ce qu’il y a eu des concertations entre députés pour la mise en place du pôle en question?
Oui, on y travaille. Je ne citerai pas de noms, mais nous sommes une quinzaine de députés en train d’y travailler pour éviter le naufrage collectif.
vous avez pratiquement le même avis que votre collègue Cheikh Diop Dione qui a présenté sa candidature contre Niasse. Pourquoi ne l’avez-vous pas soutenu ?
Le 1er Juillet 2012, les Sénégalais se sont prononcés massivement pour une législature nouvelle. Ils ont voté pour des nouveaux députés recouverts de l’écharpe d’une citoyenneté nouvelle. Il y a dans cette nouvelle Assemblée des hommes et des femmes imbus de valeurs et qui ont les ressources nécessaires pour opérer des changements. Cheikh Dione en fait partie. Tout au long de cette première
année, il a toujours été présent à l’hémicycle, a participé aux travaux avec des interventions et des contributions pertinentes. Sa candidature a été une surprise pour nous et je pense qu’il aurait dû nous faire part clairement de ses intentions. Il y aurait eu concertation, nous aurions ensemble trouvé la meilleure façon de marquer le coup et cela ne passait pas forcément par une candidature. Néanmoins, sa candidature n’est pas de l’indiscipline, ni contre un parti ou le Président Niasse, elle exprime à mon avis une frustration profonde et une volonté de répondre aux exigences des Sénégalais. Avec lui et d’autres collègues, nous travaillerons à apporter les ruptures nécessaires, en commençant par la représentation Apr à l’Assemblée nationale.
Il y a des grincements de dents à l’Assemblée. Cela n’est-il pas le reflet de ce qui se passe à l’Apr ?
La force et la stabilité d’un parti politique sont étroitement liées à l’organisation interne de ses membres et l’intégration de leurs différentes opinions. En outre, la structure interne d’un parti politique doit être intégrante et démocratique. Il est vrai que l’Apr est un nouveau parti, mais il est important qu’on s’organise à tous les niveaux pour intégrer ces valeurs. Il faut qu’il y ait un cadre politique unitaire, ouvert, dont la composition refléterait la diversité et la représentativité. En tant qu’élus et responsables du parti, c’est par la presse que nous avons appris l’existence d’un Secrétariat Exécutif National. Il est normal qu’il y ait une hiérarchie et des niveaux de responsabilité, mais cela doit être fait de façon transparente et doit répondre à des critères objectifs : géographiques, politiques et intellectuels, pour que cela puisse être légitime et être accepté par les militants. La réalité, c’est qu’il y’a un groupe de personnes qui a pris le parti en otage, au détriment des règles élémentaires de la démocratie. Ils adoubent des responsables politiques qui sont à leur botte et qui n’ont pas la légitimité politique ou les compétences pour leur porter la contradiction en interne.
L'As