La Banque mondiale, institution qui avec le FMI, l’OMC, l’OTAN, la CPI opprime les peuples à travers le monde, vient de publier comme chaque année son fumeux classement Doing business.
Le Sénégal a perdu une place et, est 141e sur 190 pays cette année. Comme chaque année, il va diviser la classe politique entre ceux qui vont l’utiliser pour discréditer la gestion de Macky Sall et ceux qui vont l’utiliser pour montrer que le Sénégal est sur la voie de la chimérique émergence. De la même manière que ces deux groupes utilisent les appréciations du FMI pour défendre leurs positions.
Pour le FRAPP FRANCE DEGAGE, c’est le rapport lui-même qu’il faut critiquer. En réalité ce classement de la banque mondiale ne sert qu’à une seule chose: mettre à la disposition des capitalistes du monde entier un bulletin météo où ils peuvent identifier les pays qui ont le plus appliqué le crétinisme politique de transformer leur pays en marché Sandaga, où les multinationales peuvent se servir sans contrainte et exploiter ainsi les peuples.
C’est pourquoi, pour le FRAPP, ce Doing business est un Door marteau contre les peuples c'est-à-dire une énorme tromperie que répètent les gouvernements soumis au consensus de Bretton woods. Que ceux qui accordent du crédit à ce classement nous disent alors comment la Corée du Sud a fait pour sortir du sous-développement et avoir une croissance du PIB par habitant de 6% par an pendant 30 ans alors que jusqu’en 1990, il fallait dans ce pays, 299 permis délivrés par 199 agences pour ouvrir une entreprise ? Qu’ils nous disent aussi comment ils comprennent qu’en 2014, la Chine était 96e dans ce classement. Loin derrière des pays comme la Grèce, l’Espagne, l’Italie, le Portugal.
Le FRAPP soutient la position du patronat sénégalais. Ce Doing business n’est là que pour dérouler le tapis rouge aux multinationales et marginaliser le patronat sénégalais. Les 64% de PME sénégalaises qui meurent avant trois ans, meurent en partie à cause des politiques de recolonisation que ce Doing business promeut.
Le FRAPP estime que le défi à relever n’est pas de déréglementer l’environnement des affaires en Afrique mais de transformer radicalement la relation entre l’Afrique et le reste du monde. Transformation pour la souveraineté économique, pour la protection de nos Pme/pmi, de nos exploitations agricoles familiales…
Enfin, le FRAPP soutient les initiatives, comme celle du Rapport Alternatif sur l’Afrique (Rasa), basées sur des indicateurs mettant en avant le bien-être des peuples et non celui des impérialistes.