[Dossier] Femmes invendues - Ndèye Arame D, 30 ans, coiffeuse et hôtesse de l’air : « Mon envie d’un homme a failli me coûter la vie »

« Je suis désespérée. Je n’arrive pas à garder un homme longtemps. Quand je suis dans une relation, je me donne pourtant à 100% mais il arrive toujours quelque chose qui fait que mon ami me quitte. Je ne sais pas si je suis maudite, ou si je ne suis pas faite pour le mariage. Toutes les femmes de ma famille, même les plus laides et les plus bêtes sont mariées, alors que moi avec tous mes atouts, je me cherche encore. Une fois, dans le cadre d’un salon sur l’Energie, j’ai rencontré un Français avec qui j’ai commencé à sortir. Pendant près d’un an, nous avons été ensemble et il a commencé à s’occuper de moi. C’est lui qui m’a payé les cours de coiffure. Il travaillait en Belgique et revenait souvent ici me voir ou pour le travail. Neuf mois après, les choses ont commencé à changer. Il est devenu moins présent, il ne m’appelait plus aussi constamment. Je suis allée voir un marabout pour qu’il me dise ce qui n’allait pas. C’est à ce moment qu’il m’a révélé que j’étais « maraboutée » par une personne qui ne voulait pas que je sois heureuse. Je suis l’enfant préférée de mes parents et la personne ne voulait pas que je réussisse. Commence alors une longue tournée de marabouts, diseuses d’avenir et autres techniques pour pêcher un homme. Un jour, je suis tombée si bas que je me suis laissé convaincre par une amie, censée détenir la solution, de piéger les hommes à l’aide d’une potion. Elle m’a emmenée voir une vieille dame qui pouvait m’aider. Quand nous sommes arrivés, la dame m’a dit qu’elle savait que je voulais avoir un homme pour moi et me marier. Elle m’a dit que pour ça, je devais utiliser le sexe pour garder mon homme. »

« La femme de mon amant m’a jeté un sort »

« Elle m’a remis une potion que je devais mettre dans mon sexe avant d’entretenir des relations sexuelles avec la personne que j’avais choisie. A ce moment-là, je sortais avec un homme marié et j’étais prête à devenir deuxième épouse. Le jour où on devait se voir, je me suis préparée en conséquence : petit-pagne, thiouraye, bin bin, sans oublier de mettre la potion magique dans mon sexe. La soirée s’est bien passée et après que nous avons fait l’amour, il a commencé à parler de notre avenir. Il disait qu’il ne pouvait plus se passer de moi et qu’il était même prêt à quitter sa femme pour me mettre dans sa maison. Je me suis dit que la potion qu’on m’avait donnée avait réussi et j’étais tellement heureuse. Il est resté tout un weekend chez moi. Il m’a dit qu’il allait chez lui pour donner la dépense quotidienne et revenir. Il est parti de chez moi un lundi vers 11h. A midi, une femme m’a appelée pour me demander si j’étais Arame et si je sortais avec un monsieur X. J’étais tellement sur mon nuage que je ne me suis pas méfiée. J’ai donc répondu que c’était bien moi. Elle a raccroché le téléphone sans rien ajouter. Vingt minutes plus tard, trois femmes ont cogné à ma porte. Quand j’ai ouvert, elles m’ont demandé si j’étais Arame avant de se jeter sur moi et me rosser correctement. Il n’y avait personne pour me secourir et j’ai passé le pire quart d’heure de ma vie. Quand elles ont fini, celle qui était la femme de mon amant s’est tournée vers moi et m’a conseillé de laisser son mari ou j’allais y laisser ma vie. Je n’ai pas pris ses menaces au sérieux. Cette expédition punitive, loin de calmer mes ardeurs, m’a donné l’envie encore plus forte de ne pas me laisser passer cette occasion d’être enfin une femme mariée, à tout prix. J’ai continué à voir mon amant malgré tout. Un jour, j’ai reçu un message sur mon portable me disant que puisque j’ai été têtue, j’allais le regretter. Je savais que c’était la femme de mon amant. Le lendemain, j’ai commencé à me sentir mal. J’ai eu les jambes qui ont enflé, ensuite les mains. Je suis allée à l’hôpital et ils disaient que je n’avais rien. Des guérisseurs m’ont donné des trucs à boire. En vain. L’homme commençait à me détester. Nous nous disputions à tout bout de champ. Il a fini par disparaître de la circulation. C’est un des marabouts chez qui je suis allée qui m’a révélé que le mal qui me rongeait venait de la femme de mon amant. Il m’aura fallu presque un an pour que je retrouve un semblant de santé et que je renonce définitivement à chercher par tous les moyens à me faire un homme. Maintenant je vis simplement en me disant que si un homme veut de moi, je ne dirai pas non. Mais je ne reste plus bloquée sur le sujet et je survis à mon célibat tranquillement. »

Weekend Magazine


Via galsentv.com