À sept mois de la prochaine élection présidentielle de 2019, il faut signaler que le Sénégal marche vers des lendemains incertains. Les affaires Karim Wade et Khalifa Sall semblent être des bombes à retardement à un moment où le régime actuel piétine des décisions de la Cour de justice de la Cedeao. Les autres composantes de ce cocktail assez dangereux, restent le parrainage et certains contenus du Code électoral.
Peu avant 2012, le Sénégal a sombré dans une série de manifestations pour dire «non» à un troisième mandat de Me Abdoulaye Wade. Au bout du compte, sa candidature passait, mais avec des dégâts énormes. Au-delà des actes de vandalisme enregistrés entre Dakar et plusieurs localités du pays – des maisons incendiées – édifices publics saccagés – des blessés graves et autres arrestations, il y a eu pas moins de quatorze personnes qui ont perdu la vie.
Peu avant cela, l’opposition dite significative qui s’était regroupée autour de la coalition Benno Bokk Yakaar, ne manquait jamais l’occasion de dénoncer les agissements du régime de Wade, clamant urbi et orbi que le pape du Sopi voulait créer les conditions incendiaires de conservation du pouvoir. Et, ce n’était pas pour rien que l’opposition eut l’ingénieuse idée de lancer les Assises nationales, qui ont donné naissance à la Charte de gouvernance démocratique.
Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng et leurs soutiens principalement localisés dans certains partis de la Gauche (devenue bourgeoise ?) sénégalaise avaient battu campagne autour de ces conclusions. Non sans indiquer aux Sénégalais qu’ils avaient l’intention de les faire appliquer s’ils étaient élus.
Tout en faisant remarquer qu’après le départ de Wade, c’est un nouveau Sénégal, loin de toute injustice qui allait renaître. Même si c’est Macky Sall qui a été élu en 2012, c’est kif-kif. Puisque lui-même promettait le rétablissement de l’Etat de droit. Cela veut tout dire. Mais, apparemment pour ne pas dire visiblement, c’est tout le contraire qui semble se produire au Sénégal.
Des preuves, il en existe. Que dire des affaires Karim Wade et Khalifa Sall ? Le premier s’est vu exclu des listes électorales. Pourtant, suite à sa condamnation par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Me Sidiki Kaba, alors ministre de la Justice, notait qu’il ne perdait pas ses droits civils et politiques. Quelques temps après, son successeur Ismaïla Madior Fall invalidait la candidature du candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds).
De son côté, Aly Ngouille Ndiaye faisait remarquer que M. Wade n’avait fait que formuler une demande pour être sur les listes électorales pour quelqu’un que les Sénégalais ont vu s’inscrire (vidéo) et montrer son récépissé. À ce propos, ils sont nombre de Sénégalais à se poser plusieurs questions. En ce qui concerne Khalifa Sall, c’est la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) qui lui donne raison sur toute la ligne.
Malgré tout, le régime actuel trouve le moyen de ne pas l’appliquer oubliant que les lois internationales sont supérieures à celles nationales. Peu importe. Mais, le plus important et le plus urgent, est de savoir pourquoi les avocats de l’Etat ne manquent jamais l’occasion de déposer des recours auprès de ces instances si leur client est condamné et jubilent si c’est le contraire ?
Quoi qu’il en soit, il faut bien démontrer qu’être républicains, voudrait que l’on respecte les vertus élémentaires de la République. Ce qui est sûr, le «tailleur» dans le sommet de l’Etat paraît verser de la boue dans les «boubous déconsolidants» qu’il coud et qui dépasse la taille équilibriste de la Res publica.
Avec cette démarche et à sept mois de la prochaine élection présidentielle, sans oublier les difficultés que peut engendrer le parrainage, le Sénégal marche vers des lendemains véritablement incertains.
Par Abdoulaye MBOW (actunet)
Peu avant 2012, le Sénégal a sombré dans une série de manifestations pour dire «non» à un troisième mandat de Me Abdoulaye Wade. Au bout du compte, sa candidature passait, mais avec des dégâts énormes. Au-delà des actes de vandalisme enregistrés entre Dakar et plusieurs localités du pays – des maisons incendiées – édifices publics saccagés – des blessés graves et autres arrestations, il y a eu pas moins de quatorze personnes qui ont perdu la vie.
Peu avant cela, l’opposition dite significative qui s’était regroupée autour de la coalition Benno Bokk Yakaar, ne manquait jamais l’occasion de dénoncer les agissements du régime de Wade, clamant urbi et orbi que le pape du Sopi voulait créer les conditions incendiaires de conservation du pouvoir. Et, ce n’était pas pour rien que l’opposition eut l’ingénieuse idée de lancer les Assises nationales, qui ont donné naissance à la Charte de gouvernance démocratique.
Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng et leurs soutiens principalement localisés dans certains partis de la Gauche (devenue bourgeoise ?) sénégalaise avaient battu campagne autour de ces conclusions. Non sans indiquer aux Sénégalais qu’ils avaient l’intention de les faire appliquer s’ils étaient élus.
Tout en faisant remarquer qu’après le départ de Wade, c’est un nouveau Sénégal, loin de toute injustice qui allait renaître. Même si c’est Macky Sall qui a été élu en 2012, c’est kif-kif. Puisque lui-même promettait le rétablissement de l’Etat de droit. Cela veut tout dire. Mais, apparemment pour ne pas dire visiblement, c’est tout le contraire qui semble se produire au Sénégal.
Des preuves, il en existe. Que dire des affaires Karim Wade et Khalifa Sall ? Le premier s’est vu exclu des listes électorales. Pourtant, suite à sa condamnation par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Me Sidiki Kaba, alors ministre de la Justice, notait qu’il ne perdait pas ses droits civils et politiques. Quelques temps après, son successeur Ismaïla Madior Fall invalidait la candidature du candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds).
De son côté, Aly Ngouille Ndiaye faisait remarquer que M. Wade n’avait fait que formuler une demande pour être sur les listes électorales pour quelqu’un que les Sénégalais ont vu s’inscrire (vidéo) et montrer son récépissé. À ce propos, ils sont nombre de Sénégalais à se poser plusieurs questions. En ce qui concerne Khalifa Sall, c’est la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) qui lui donne raison sur toute la ligne.
Malgré tout, le régime actuel trouve le moyen de ne pas l’appliquer oubliant que les lois internationales sont supérieures à celles nationales. Peu importe. Mais, le plus important et le plus urgent, est de savoir pourquoi les avocats de l’Etat ne manquent jamais l’occasion de déposer des recours auprès de ces instances si leur client est condamné et jubilent si c’est le contraire ?
Quoi qu’il en soit, il faut bien démontrer qu’être républicains, voudrait que l’on respecte les vertus élémentaires de la République. Ce qui est sûr, le «tailleur» dans le sommet de l’Etat paraît verser de la boue dans les «boubous déconsolidants» qu’il coud et qui dépasse la taille équilibriste de la Res publica.
Avec cette démarche et à sept mois de la prochaine élection présidentielle, sans oublier les difficultés que peut engendrer le parrainage, le Sénégal marche vers des lendemains véritablement incertains.
Par Abdoulaye MBOW (actunet)