Invité du premier numéro de l’émission « La Valise Diplomatique » animée, tous les mercredis, par Bocar Alpha Kane sur Iradio (90.3), le Dr Bakary Sambe a été interpellé sur la requête des islamistes concernant l’introduction de l’éducation religieuse dans les curricula.
Selon le Directeur de Timbuktu institut, la grande vulnérabilité du Sénégal, c’est son système éducatif dual, à plusieurs vitesses et à destination incertaine. « Nous sommes l’un des rares pays au monde qui n’avons pas une maîtrise, une emprise totale sur notre système éducatif », a fait constater le professeur. A son avis, le Sénégal a l’ambition de construire une nation mais avec des systèmes de socialisation contradictoires ou concurrents.
Pour lui, il y a deux types de Sénégalais : le Sénégalais formé à l’école française laïque et républicaine et le Sénégalais formé à l’école arabe d’obédience islamiste. Le premier, explique-t-il, a ses références en Occident et l’autre à ses références en Orient.
« C’est-à-dire que l’école sénégalaise en tant que telle n’existe pas. Il y a des tentatives, des saupoudrages depuis les régimes successifs et on laisse, telle une patate chaude, la question du règlement de l’enseignement religieux, de l’unification de notre système éducatif. Chaque régime passe cette question à un autre comme une patate chaude et personne ne veut régler celle-là », a déclaré M. Samb, qui a fait savoir que tant qu’on ne prend pas à bras-le-corps cette situation, on ne va pas s’en sortir.
« Donc, notre classe politique est assez frileuse et n’a pas le courage de régler cette question définitive de l’éducation », a-t-il fait remarquer.
En effet, le professeur Bakary Sambe croit que la langue arabe fait partie de l’héritage sénégalais de la même manière que la langue française. Sur ce, il rappelle que ce qui fait le ferment de ce pays, c’est la conjonction entre notre héritage négro-africain, notre héritage-arabo-africain et notre héritage francophone. « Je crois que quelque chose pourrait sortir de ce creuset en ayant un système éducatif inclusif qui permettrait à chaque Sénégalais d’étudier les mêmes choses, les mêmes valeurs quelle que soit la langue de la transmission. Hélas, nos hommes politiques n’ont pas ce courage », regrette-t-il.
E media.sn
Selon le Directeur de Timbuktu institut, la grande vulnérabilité du Sénégal, c’est son système éducatif dual, à plusieurs vitesses et à destination incertaine. « Nous sommes l’un des rares pays au monde qui n’avons pas une maîtrise, une emprise totale sur notre système éducatif », a fait constater le professeur. A son avis, le Sénégal a l’ambition de construire une nation mais avec des systèmes de socialisation contradictoires ou concurrents.
Pour lui, il y a deux types de Sénégalais : le Sénégalais formé à l’école française laïque et républicaine et le Sénégalais formé à l’école arabe d’obédience islamiste. Le premier, explique-t-il, a ses références en Occident et l’autre à ses références en Orient.
« C’est-à-dire que l’école sénégalaise en tant que telle n’existe pas. Il y a des tentatives, des saupoudrages depuis les régimes successifs et on laisse, telle une patate chaude, la question du règlement de l’enseignement religieux, de l’unification de notre système éducatif. Chaque régime passe cette question à un autre comme une patate chaude et personne ne veut régler celle-là », a déclaré M. Samb, qui a fait savoir que tant qu’on ne prend pas à bras-le-corps cette situation, on ne va pas s’en sortir.
« Donc, notre classe politique est assez frileuse et n’a pas le courage de régler cette question définitive de l’éducation », a-t-il fait remarquer.
En effet, le professeur Bakary Sambe croit que la langue arabe fait partie de l’héritage sénégalais de la même manière que la langue française. Sur ce, il rappelle que ce qui fait le ferment de ce pays, c’est la conjonction entre notre héritage négro-africain, notre héritage-arabo-africain et notre héritage francophone. « Je crois que quelque chose pourrait sortir de ce creuset en ayant un système éducatif inclusif qui permettrait à chaque Sénégalais d’étudier les mêmes choses, les mêmes valeurs quelle que soit la langue de la transmission. Hélas, nos hommes politiques n’ont pas ce courage », regrette-t-il.
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