Nous avons tous une part de responsabilité dans ce terrible scandale de l’UCAD. Les uns pour ne pas avoir suffisamment multiplié avertisseurs sonores et mobilisé, pour juguler la tumeur qui progresse. Les autres pour avoir tout simplement failli d’agir. Par lâcheté ou par irresponsabilité ? Dieu seul le sait ! «L’oppression se nourrit du silence » disait François Mitterrand, et Martin Luther King d’ajouter que « Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants, c’est l’indifférence des bons ». Cette religion que ces deux éminentes personnalités se sont fait de l’oppression est valable pour toute forme d’injustice ou de scandale à dénoncer. Alors pourquoi se taire et faire semblant de ne pas voir cet antre monstrueux, qui chaque année avale nos enfants avant de les régurgiter, métamorphosés en drôles de diplômés aux qualifications douteuses. Demander à certains licenciés de l’UGAD d’analyser, dans un bon français, un sujet d’actualité! Le désappointement sera brutal. Ils viennent tout simplement grossir les rangs de chômeurs et glandouilleurs, véritable cauchemar des décideurs politiques clairvoyants !
Bienvenu dans l’enfer de l’UCAD !
Jadis lumineux temple du savoir, ce gouffre est devenu le haut lieu du prosélytisme religieux et confrérique, d’initiation à la débrouillardise et à l’activisme politico syndical. Des barbus aux tuniques courtes y mènent tranquillement leurs activités religieuses et accueillent parfois d’autres barbus, venus de contrées lointaines, peut être en mission commandée. La mosquée qu’ils tiennent dans les entrailles de l’UGAD est boycottée par les adeptes de certaines confréries pour des raisons absconses. Toutes les confréries et leurs subdivisions sont représentées dans la favela UCAD ! Et si les chrétiens, il est vrai, minoritaires avaient rejoint cette mélasse infernale ? Tous les soirs, particulièrement dans les nuits de jeudi à vendredi, on peut entendre des chants confrériques psalmodiés depuis les pavillons où résident, sans doute, des étudiants bûcheurs qui se seraient bien passé de ce tapage nocturne, inadmissible dans un espace universitaire ! Mais la promiscuité innommable dans les chambres des pavillons décrépits et insalubres est encore plus périlleuse que ces sérénades qui, peut-être, sont une thérapie contre la misère brutale et agissante qui sévit dans le campus! Plus besoin de se rendre dans les quartiers malfamés pour se payer un joint ou une petite gâterie ! On trouve tout dans un gouffre. Ah ! Le moment tant attendu de l’installation des Amicales ! Des petits gavroches qui forçaient le respect et l’admiration pour leur ingéniosité adaptative, se transforment subitement en loubars et pitbulls qui se promènent avec gourdins et machettes,
prêts à s’étriper.
Les enjeux qui ont mis le feu dans la tête de ces pensionnaires du gouffre sont trop importants ! On s’y castagne, on y coupe des bras. Va-t-on attendre qu’on y coupe des têtes pour s’en offusquer et intervenir? La culture du médecin après la mort a de beaux jours devant elle dans ce pays ! D’éminents professeurs ayant construit la réputation glorieuse de cette Institution qui a façonné tant d’élites africaines, sont visiblement déroutés par cette équation à plusieurs inconnues. Effarouchés par les perspectives cauchemardesques, les uns après les autres, ils ont mis la voile discrètement vers des horizons plus propices à la diffusion de leurs savoirs. Ceux qui sont restés, faute de pouvoir partir ou par patriotisme, succombent parfois à la provocation de quelques frelons ou caïds en herbe qui pourrissent les amphis. Ils boycottent alors les cours et font ainsi dans la punition collective : un non-sens éducatif désastreux et scandaleux !
Non contents d’avoir failli à leurs immenses responsabilités de garantir les conditions d’un enseignement supérieur de qualité, comme pour en rajouter une couche, les pouvoirs publics dans leur folie politicienne, ont toujours nommé Directeurs et Recteurs, j’allais dire prédateurs au cœur sec, davantage soucieux de se servir que de servir l’Institution.
Dans quelle démocratie au monde nomme-t-on encore Présidents, Directeurs ou Recteurs d’Universités? La gestion désastreuse d’Ex Prédateurs du COUD, a été récemment épinglé par un rapport affligeant de la Cour des Comptes !
Le nombre pléthorique d’étudiants qui dépasse largement la capacité d’accueil de l’université, La dégradation des infrastructures et du milieu d’apprentissage, l’exode continu des cerveaux, le déclin de la recherche et l’amplification des conflits entre étudiants, syndicats des enseignants, syndicats des personnels et les pouvoirs publics ont aujourd’hui atteint leur paroxysme et remettent en cause sérieusement l’ensemble des dispositifs fonctionnels. 5000 ou 10000 CFA comme frais de scolarité, 18000 ou 36000 CFA comme Bourse d’étude dans ce monde d’aujourd’hui ! Quelle aberration quand on aspire à un enseignement supérieur en phase avec les exigences du monde moderne. « Quand on paye des cacahuètes, on ne peut avoir que des singes comme main d’œuvre » proclame le dicton anglais ! Les universités ivoiriennes étaient gangrenées par les mêmes chancres et cancers, la guerre a servi d’opportunité aux autorités pour les restructurer. Aujourd’hui elles ont été rénovées à l’image des grandes universités qui offrent un cadre d’étude agréable et propice à l’éclosion des talents. Les frais de scolarité ont été revus à la hausse. Quelle opportunité attendent encore nos pouvoirs publics pour crever l’abcès ? Que Dieu éloigne de nous celle ivoirienne ! La rupture chantée et tant attendue par l’immense majorité des sénégalais est, sans doute, dans la capacité et l’intelligence de répondre favorablement aux exigences populaires qui font l’unanimité. Mais elle est aussi dans le courage et l’audace de prendre des décisions politiques impopulaires mais justes et impératives ! 21 milliards de bourses et d’aides à des étudiants qui vont sortir de l’université avec des formations bancales et totalement inadaptées aux attentes des entreprises pourvoyeuses de job ? C’est un terrible gâchis ! La gestion rationnelle vertueuse et sobre de nos maigres ressources est également attendue dans ce secteur ultra sensible mais primordial pour le développement durable d’une grande nation. Derviches fanatisés, Gavroches sanguinaires et voyous au col blanc, n’ont rien à faire dans un lieu d’élaboration et de transmission du savoir et des valeurs laïques et républicaines. La fresque d’un gouffre n’est jamais complète. Il faut agir ! « Le changement c’est
maintenant » comme dirait le Président normal.
Ass Malick NDOYE
Chargé de Communication de L’APR (Fass Gueule Tapée Colobane)
malickndy@yahoo.com
Bienvenu dans l’enfer de l’UCAD !
Jadis lumineux temple du savoir, ce gouffre est devenu le haut lieu du prosélytisme religieux et confrérique, d’initiation à la débrouillardise et à l’activisme politico syndical. Des barbus aux tuniques courtes y mènent tranquillement leurs activités religieuses et accueillent parfois d’autres barbus, venus de contrées lointaines, peut être en mission commandée. La mosquée qu’ils tiennent dans les entrailles de l’UGAD est boycottée par les adeptes de certaines confréries pour des raisons absconses. Toutes les confréries et leurs subdivisions sont représentées dans la favela UCAD ! Et si les chrétiens, il est vrai, minoritaires avaient rejoint cette mélasse infernale ? Tous les soirs, particulièrement dans les nuits de jeudi à vendredi, on peut entendre des chants confrériques psalmodiés depuis les pavillons où résident, sans doute, des étudiants bûcheurs qui se seraient bien passé de ce tapage nocturne, inadmissible dans un espace universitaire ! Mais la promiscuité innommable dans les chambres des pavillons décrépits et insalubres est encore plus périlleuse que ces sérénades qui, peut-être, sont une thérapie contre la misère brutale et agissante qui sévit dans le campus! Plus besoin de se rendre dans les quartiers malfamés pour se payer un joint ou une petite gâterie ! On trouve tout dans un gouffre. Ah ! Le moment tant attendu de l’installation des Amicales ! Des petits gavroches qui forçaient le respect et l’admiration pour leur ingéniosité adaptative, se transforment subitement en loubars et pitbulls qui se promènent avec gourdins et machettes,
prêts à s’étriper.
Les enjeux qui ont mis le feu dans la tête de ces pensionnaires du gouffre sont trop importants ! On s’y castagne, on y coupe des bras. Va-t-on attendre qu’on y coupe des têtes pour s’en offusquer et intervenir? La culture du médecin après la mort a de beaux jours devant elle dans ce pays ! D’éminents professeurs ayant construit la réputation glorieuse de cette Institution qui a façonné tant d’élites africaines, sont visiblement déroutés par cette équation à plusieurs inconnues. Effarouchés par les perspectives cauchemardesques, les uns après les autres, ils ont mis la voile discrètement vers des horizons plus propices à la diffusion de leurs savoirs. Ceux qui sont restés, faute de pouvoir partir ou par patriotisme, succombent parfois à la provocation de quelques frelons ou caïds en herbe qui pourrissent les amphis. Ils boycottent alors les cours et font ainsi dans la punition collective : un non-sens éducatif désastreux et scandaleux !
Non contents d’avoir failli à leurs immenses responsabilités de garantir les conditions d’un enseignement supérieur de qualité, comme pour en rajouter une couche, les pouvoirs publics dans leur folie politicienne, ont toujours nommé Directeurs et Recteurs, j’allais dire prédateurs au cœur sec, davantage soucieux de se servir que de servir l’Institution.
Dans quelle démocratie au monde nomme-t-on encore Présidents, Directeurs ou Recteurs d’Universités? La gestion désastreuse d’Ex Prédateurs du COUD, a été récemment épinglé par un rapport affligeant de la Cour des Comptes !
Le nombre pléthorique d’étudiants qui dépasse largement la capacité d’accueil de l’université, La dégradation des infrastructures et du milieu d’apprentissage, l’exode continu des cerveaux, le déclin de la recherche et l’amplification des conflits entre étudiants, syndicats des enseignants, syndicats des personnels et les pouvoirs publics ont aujourd’hui atteint leur paroxysme et remettent en cause sérieusement l’ensemble des dispositifs fonctionnels. 5000 ou 10000 CFA comme frais de scolarité, 18000 ou 36000 CFA comme Bourse d’étude dans ce monde d’aujourd’hui ! Quelle aberration quand on aspire à un enseignement supérieur en phase avec les exigences du monde moderne. « Quand on paye des cacahuètes, on ne peut avoir que des singes comme main d’œuvre » proclame le dicton anglais ! Les universités ivoiriennes étaient gangrenées par les mêmes chancres et cancers, la guerre a servi d’opportunité aux autorités pour les restructurer. Aujourd’hui elles ont été rénovées à l’image des grandes universités qui offrent un cadre d’étude agréable et propice à l’éclosion des talents. Les frais de scolarité ont été revus à la hausse. Quelle opportunité attendent encore nos pouvoirs publics pour crever l’abcès ? Que Dieu éloigne de nous celle ivoirienne ! La rupture chantée et tant attendue par l’immense majorité des sénégalais est, sans doute, dans la capacité et l’intelligence de répondre favorablement aux exigences populaires qui font l’unanimité. Mais elle est aussi dans le courage et l’audace de prendre des décisions politiques impopulaires mais justes et impératives ! 21 milliards de bourses et d’aides à des étudiants qui vont sortir de l’université avec des formations bancales et totalement inadaptées aux attentes des entreprises pourvoyeuses de job ? C’est un terrible gâchis ! La gestion rationnelle vertueuse et sobre de nos maigres ressources est également attendue dans ce secteur ultra sensible mais primordial pour le développement durable d’une grande nation. Derviches fanatisés, Gavroches sanguinaires et voyous au col blanc, n’ont rien à faire dans un lieu d’élaboration et de transmission du savoir et des valeurs laïques et républicaines. La fresque d’un gouffre n’est jamais complète. Il faut agir ! « Le changement c’est
maintenant » comme dirait le Président normal.
Ass Malick NDOYE
Chargé de Communication de L’APR (Fass Gueule Tapée Colobane)
malickndy@yahoo.com