Qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, on ne peut nier á Idrissa Seck son talent de tribun, maître incontesté de la parole et de l'art oratoire.
Dans sa réponse au duo Sidy Lamine Niasse et Bamba Ndiaye, l'édile de Thiès a encore confirmé sa maîtrise de l'arme du verbe.
Le maître mot dans la prise de parole, c'est la confiance en soi (si vous n'avez pas confiance en vous-même, personne ne vous fera confiance). Pis, le manque de confiance face á votre auditoire est aussi apparent que le bout de votre nez (tout le monde l'apperçoit, sauf vous-même). M. Seck a une confiance inouïe en lui-même. D'ailleurs; d'aucuns lui reprochent un égo surdimensionné. Vrai ou faux, la diatribe est son allié le plus constant dans ses prises de paroles.
La deuxième chose tient du fait qu'il respire. Quand Idrissa prend la parole, l'horloge s'arrête face á lui. Il devient maître de l'espace temporel. Il avance selon un registre langagier propre et recherché (qui ne le quitte jamais).
Des entournures de la langue française á son succulent wolof kaajor kaajor, il use et abuse de métaphores colorées et déclame dans une démarche presque chantonnante (si vous êtes pressé, allez faire un tour). Son discours est parsemé de paraboles et
repose sur un argumentaire séquencé et souvent référencé (Coran, Bible, classiques littéraires, etc). Ce qui dénote d'une grande culture générale chez l'homme.
N'est-ce pas lui qui entonnait récemment parlant du président de la République : "Le président Sall peut peu". Peupeupeupeup ! Ce que j'ai trouvé ça beau. Ou encore la symbolique de la cravache évoquée dans un échange de piques avec le chef de l'Etat, en parlant du cheval du parti APR qui doit être bien fouetté pour mieux le pousser au galop.
Sa dernière synonymie "ensemencer" parlant du prophéte Ibrahima (Rta) et ses envolées sur la crise Israélienne lui valent la fatwa de Sidy Lamine Niasse et compagnie. Mais lá encore, il faut le reconnaître, El Maestro a repris le controle de "sa" communication, en tenant un simple point de presse selon le modéle du saucissonnage.
1) D'abord en dégageant le superflu. Il réaffirme sa foi et convoque publiquement (et avec force), son appartemance á la communauté mouride. (relisez l'art de la guerre de Sun Tzu, pour juger de l'importance des alliés quand on part au front).
2) Il présente ses excuses aux musulmans (que ses propos quand bien même dénaturés auraient choqués ...Ah bon !). Ce faisant, il isole Sidy Lamine et Bamba Ndiaye, avant de les traiter subtilement de politiciens roublards encagoulés par ces mots wolofs savamment distillés : "ma nieuw ci caay caay politique ngui".
Mais le coup de maître vient à la fin.
En effet, en différant sa réponse á la fin du mois béni de Ramadan, Idy maintient le suspense á son avantage, impose le rythme du dialogue et en contrôle les épisodes. Néanmoins, comme le clap de fin d'un film est toujours le moment dont on se souvient le mieux, il caricature méchament ses challengers, en leur collant le sobriquet de Mousseydima Ndiaye Alkazab et Mousseydima Niasse Alkazab, avant de quitter precipitamment sa table. Pour qui sait ce que représente le personnage sombre de Mousseydima Alkazab dans l'histoire de la religion islamique, c'est Sidy Lamine qui doit s'arracher les cheveux.
Ha, j'oublais, l'homme officie toujours avec un large sourire dont on ne sait s'il est sympathique ou carnassier... Chapeau bas !
Babacar Ndiaye
Communicant Spécialiste
Dans sa réponse au duo Sidy Lamine Niasse et Bamba Ndiaye, l'édile de Thiès a encore confirmé sa maîtrise de l'arme du verbe.
Le maître mot dans la prise de parole, c'est la confiance en soi (si vous n'avez pas confiance en vous-même, personne ne vous fera confiance). Pis, le manque de confiance face á votre auditoire est aussi apparent que le bout de votre nez (tout le monde l'apperçoit, sauf vous-même). M. Seck a une confiance inouïe en lui-même. D'ailleurs; d'aucuns lui reprochent un égo surdimensionné. Vrai ou faux, la diatribe est son allié le plus constant dans ses prises de paroles.
La deuxième chose tient du fait qu'il respire. Quand Idrissa prend la parole, l'horloge s'arrête face á lui. Il devient maître de l'espace temporel. Il avance selon un registre langagier propre et recherché (qui ne le quitte jamais).
Des entournures de la langue française á son succulent wolof kaajor kaajor, il use et abuse de métaphores colorées et déclame dans une démarche presque chantonnante (si vous êtes pressé, allez faire un tour). Son discours est parsemé de paraboles et
repose sur un argumentaire séquencé et souvent référencé (Coran, Bible, classiques littéraires, etc). Ce qui dénote d'une grande culture générale chez l'homme.
N'est-ce pas lui qui entonnait récemment parlant du président de la République : "Le président Sall peut peu". Peupeupeupeup ! Ce que j'ai trouvé ça beau. Ou encore la symbolique de la cravache évoquée dans un échange de piques avec le chef de l'Etat, en parlant du cheval du parti APR qui doit être bien fouetté pour mieux le pousser au galop.
Sa dernière synonymie "ensemencer" parlant du prophéte Ibrahima (Rta) et ses envolées sur la crise Israélienne lui valent la fatwa de Sidy Lamine Niasse et compagnie. Mais lá encore, il faut le reconnaître, El Maestro a repris le controle de "sa" communication, en tenant un simple point de presse selon le modéle du saucissonnage.
1) D'abord en dégageant le superflu. Il réaffirme sa foi et convoque publiquement (et avec force), son appartemance á la communauté mouride. (relisez l'art de la guerre de Sun Tzu, pour juger de l'importance des alliés quand on part au front).
2) Il présente ses excuses aux musulmans (que ses propos quand bien même dénaturés auraient choqués ...Ah bon !). Ce faisant, il isole Sidy Lamine et Bamba Ndiaye, avant de les traiter subtilement de politiciens roublards encagoulés par ces mots wolofs savamment distillés : "ma nieuw ci caay caay politique ngui".
Mais le coup de maître vient à la fin.
En effet, en différant sa réponse á la fin du mois béni de Ramadan, Idy maintient le suspense á son avantage, impose le rythme du dialogue et en contrôle les épisodes. Néanmoins, comme le clap de fin d'un film est toujours le moment dont on se souvient le mieux, il caricature méchament ses challengers, en leur collant le sobriquet de Mousseydima Ndiaye Alkazab et Mousseydima Niasse Alkazab, avant de quitter precipitamment sa table. Pour qui sait ce que représente le personnage sombre de Mousseydima Alkazab dans l'histoire de la religion islamique, c'est Sidy Lamine qui doit s'arracher les cheveux.
Ha, j'oublais, l'homme officie toujours avec un large sourire dont on ne sait s'il est sympathique ou carnassier... Chapeau bas !
Babacar Ndiaye
Communicant Spécialiste