Les Sénégalais ne négligent aucun coin au monde pour gagner leur vie décemment. A 125km de Port Elisabeth en Afrique Sud, se trouve une ville universitaire. Petite, certes mais très riche en histoire. Grahamstown est une ancienne colonie britannique qui est située à 125 km de Port Elizabeth et à 180 km d’East London et à une soixantaine de kilomètres de la côte de l’Océan Indien. Cette ville au relief accident où la chaleur et le froid sont en conflit à tous les moments de la journée compte une bonne colonie de Sénégalais. On retrouve ces natifs du pays de la Téranga beaucoup plus dans le secteur du commerce. Ils occupent les grandes rues de cette cité qui en quelques années est la seconde ville la plus importante de la colonie du Cap. Grahamstown doit surtout son apogée au dynamisme de sa population qui chaque année organise pas moins d’une vingtaine de rencontres dont la grande conférence de Highway Africa qui réunit tous les ans plus de 700 journalistes et des événements comme « le festival national d’arts ». Cet important flux d’hommes venant un peu partout à travers le monde explique le poids économique de Grahamstown où le commerce occupe une très bonne partie. Cette activité se concentre surtout au centre urbain de cette ville où trône majestueusement à son épicentre la Cathédrale Saint Michael et Saint George. Les rues qui mènent vers ce carrefour sont occupées par des grandes boutiques comme par de petits commerces où blancs et « nègres » cohabitent pour un seul objectif. Gagner leur vie. Dans ce lot de commerçants, les Sénégalais tiennent la dragée haute singulièrement dans le petit commerce.
Originaire de Kaolack (192km de Dakar), Mohamed Sakho est arrivé à Grahamstown depuis 2004. Agé de 35, ce Sénégalais est sur la Church Square où il occupe une table qui fait de 5 à 8m2 sur laquelle il expose divers articles dont des sacs, des ceintures, montres, de la petite quincaillerie, entre autres. « Nous n’éprouvons aucune difficulté ici à Grahamstown. On y vit paisiblement », a-t-il indiqué.
« Nous sommes loin des scènes de violences et de crimes »
Mohamed Sakho de rassurer ses parents et compatriotes : « on n’est assez loin des scènes de violences et de crimes. On touche du bois, nous les Sénégalais ne sommes pas encore concerné par ce phénomène même s’il y a quelques victimes mais dans d’autres villes ». L’émigré a expliqué : « un de nos compatriotes nous faisait savoir qu’ ils ont été victimes de cette vague de violence et qu’on leur avait pris tous leurs biens et marchandises. Il y en même qui ont été poignardé, mais il est aujourd’hui sain et sauf. Il était de passage ici il n’y a pas longtemps. Il est établi dans une autre ville ». Et d’insister : « franchement, on n’a aucun problème ici, il n’y pas de tracasseries policières. Aucune difficulté n’est à signaler surtout que nous avons des papiers en règle ».
Un autre Sénégalais qui évolue également dans le business comme ils le disent communément confirme les propos de Mohamed Sakho. La quarantaine révolue, Lémou Thioye est un colosse originaire de la capitale du rail (Thiès, 70km de Dakar). Du haut de ces 1,90m, il cache mal sa joie de retrouver les siens. « Je suis dans le domaine du business. Je vends des chaussures, des sacs, ceintures, toute sorte d’objets qui pourraient nous apporter profit rapidement. Je suis là depuis le mars 2005 », a affirmé le natif de la région de Thiès qui vit maintenant à Grahamstown depuis mars 2005. Il se plaint pas comme ses compères. « Les affaires marchent bien dans cette petite mais importante ville. On vend bien ici. Franchement les affaires marchent bien à Grahamstown même si nous menons un travail aléatoire. Nous rendons grâce à Dieu », a confié notre interlocuteur. Lémou Thioye d’être plus précis. « Nous gagnons en moyenne 1000 rand par jour soit plus de 57 mille francs Cfa. Maintenant pour ceux qui ont des magasins, c’est plus intéressant parce qu’ils ne gagnent pas moins de 5000 rand, l’équivalent de 287 mille francs Cfa par jour », a-t-il révélé.
Le talon d’Achille des Sénégalais de Grahamstown, c’est qu’ils ne vivent pas en communauté. « Il y a beaucoup de Sénégalais, mais on ne vit pas en communauté. Il n’y a aucune association qui regroupe les émigrés Sénégalais ici. Cela s’explique par le fait qu’on n’est pas pareil et il n’y a pas ce consensus qui nous permet de créer une association. Beaucoup de gens sont réticents à ce genre d’organisation. Il faut tout de même noter qu’il y a une parfaite entente entre nous parce qu’on se fréquente », a reconnu Lémou Thioye tout en déplorant cette sorte d’isolement des uns et des autres.
Des Sénégalais laissés à eux-mêmes
Les émigrés Sénégalais sont, par ailleurs laissés à eux-mêmes dans cette partie d’Afrique du Sud. Ils n’ont aucune autorité à qui ils pourraient s’adresser ou trouver refuge en cas de problème. « Il n’y a aucune autorité Sénégalaise à qui on pourrait s’adresser si on est confronté à des difficultés, on est laissé à nous même. L’ambassade du Sénégal en Afrique du Sud se trouve à Prétoria. Il y a un consulat à Johannesburg », a dénoncé Mohamed Sakho.
A l’instar des autres Sénégalais en Europe, aux Etats unis, en Asie ou ailleurs, ces émigrés sont confrontés à toutes les difficultés du monde pour avoir un passeport Sénégalais. « Nous avons une seule préoccupation ici. Elle nous tient beaucoup à cœur. Je vous en supplie, il faut en parler pour les autorités fassent quelque chose. Il nous faut des passeports », ont imploré Lémou Thioye et Mohamed Sakho. Selon le natif de Thiès, « sans cette pièce, on ne peut rien avoir. On est comme des vagabonds hors de notre pays ».
Ces Sénégalais ont un statut de refugié au pays de Nelson Madela. Or, à leur avis, ce type de papier leur donne droit à une durée de séjour de trois à quatre mois qui peut être renouvelé que trois fois. Cependant, pour séjourner longtemps dans ce pays, il faut épouser une Sud d’Africaine. Une des conditions qui chagrinent nombre de Sénégalais qui sont le plus souvent obligés de faire avec. « Pour avoir un permis de séjour d’un an, il faut forcément se marier ici et pour cela, il vous faut impérativement un passeport.
En outre, le rêve de Lémou Thioye et autres émigrés, c’est d’obtenir la nationalité Sud Africaine qui leur donne droit au passeport et pièce d’identité nationale. « Avec de tels papiers, vous pouvez sillonner le monde parce que vous avez facilement accès au visa des pays comme les Etats unis, l’Angleterre, France, entre autres ».
sud quotidien
Originaire de Kaolack (192km de Dakar), Mohamed Sakho est arrivé à Grahamstown depuis 2004. Agé de 35, ce Sénégalais est sur la Church Square où il occupe une table qui fait de 5 à 8m2 sur laquelle il expose divers articles dont des sacs, des ceintures, montres, de la petite quincaillerie, entre autres. « Nous n’éprouvons aucune difficulté ici à Grahamstown. On y vit paisiblement », a-t-il indiqué.
« Nous sommes loin des scènes de violences et de crimes »
Mohamed Sakho de rassurer ses parents et compatriotes : « on n’est assez loin des scènes de violences et de crimes. On touche du bois, nous les Sénégalais ne sommes pas encore concerné par ce phénomène même s’il y a quelques victimes mais dans d’autres villes ». L’émigré a expliqué : « un de nos compatriotes nous faisait savoir qu’ ils ont été victimes de cette vague de violence et qu’on leur avait pris tous leurs biens et marchandises. Il y en même qui ont été poignardé, mais il est aujourd’hui sain et sauf. Il était de passage ici il n’y a pas longtemps. Il est établi dans une autre ville ». Et d’insister : « franchement, on n’a aucun problème ici, il n’y pas de tracasseries policières. Aucune difficulté n’est à signaler surtout que nous avons des papiers en règle ».
Un autre Sénégalais qui évolue également dans le business comme ils le disent communément confirme les propos de Mohamed Sakho. La quarantaine révolue, Lémou Thioye est un colosse originaire de la capitale du rail (Thiès, 70km de Dakar). Du haut de ces 1,90m, il cache mal sa joie de retrouver les siens. « Je suis dans le domaine du business. Je vends des chaussures, des sacs, ceintures, toute sorte d’objets qui pourraient nous apporter profit rapidement. Je suis là depuis le mars 2005 », a affirmé le natif de la région de Thiès qui vit maintenant à Grahamstown depuis mars 2005. Il se plaint pas comme ses compères. « Les affaires marchent bien dans cette petite mais importante ville. On vend bien ici. Franchement les affaires marchent bien à Grahamstown même si nous menons un travail aléatoire. Nous rendons grâce à Dieu », a confié notre interlocuteur. Lémou Thioye d’être plus précis. « Nous gagnons en moyenne 1000 rand par jour soit plus de 57 mille francs Cfa. Maintenant pour ceux qui ont des magasins, c’est plus intéressant parce qu’ils ne gagnent pas moins de 5000 rand, l’équivalent de 287 mille francs Cfa par jour », a-t-il révélé.
Le talon d’Achille des Sénégalais de Grahamstown, c’est qu’ils ne vivent pas en communauté. « Il y a beaucoup de Sénégalais, mais on ne vit pas en communauté. Il n’y a aucune association qui regroupe les émigrés Sénégalais ici. Cela s’explique par le fait qu’on n’est pas pareil et il n’y a pas ce consensus qui nous permet de créer une association. Beaucoup de gens sont réticents à ce genre d’organisation. Il faut tout de même noter qu’il y a une parfaite entente entre nous parce qu’on se fréquente », a reconnu Lémou Thioye tout en déplorant cette sorte d’isolement des uns et des autres.
Des Sénégalais laissés à eux-mêmes
Les émigrés Sénégalais sont, par ailleurs laissés à eux-mêmes dans cette partie d’Afrique du Sud. Ils n’ont aucune autorité à qui ils pourraient s’adresser ou trouver refuge en cas de problème. « Il n’y a aucune autorité Sénégalaise à qui on pourrait s’adresser si on est confronté à des difficultés, on est laissé à nous même. L’ambassade du Sénégal en Afrique du Sud se trouve à Prétoria. Il y a un consulat à Johannesburg », a dénoncé Mohamed Sakho.
A l’instar des autres Sénégalais en Europe, aux Etats unis, en Asie ou ailleurs, ces émigrés sont confrontés à toutes les difficultés du monde pour avoir un passeport Sénégalais. « Nous avons une seule préoccupation ici. Elle nous tient beaucoup à cœur. Je vous en supplie, il faut en parler pour les autorités fassent quelque chose. Il nous faut des passeports », ont imploré Lémou Thioye et Mohamed Sakho. Selon le natif de Thiès, « sans cette pièce, on ne peut rien avoir. On est comme des vagabonds hors de notre pays ».
Ces Sénégalais ont un statut de refugié au pays de Nelson Madela. Or, à leur avis, ce type de papier leur donne droit à une durée de séjour de trois à quatre mois qui peut être renouvelé que trois fois. Cependant, pour séjourner longtemps dans ce pays, il faut épouser une Sud d’Africaine. Une des conditions qui chagrinent nombre de Sénégalais qui sont le plus souvent obligés de faire avec. « Pour avoir un permis de séjour d’un an, il faut forcément se marier ici et pour cela, il vous faut impérativement un passeport.
En outre, le rêve de Lémou Thioye et autres émigrés, c’est d’obtenir la nationalité Sud Africaine qui leur donne droit au passeport et pièce d’identité nationale. « Avec de tels papiers, vous pouvez sillonner le monde parce que vous avez facilement accès au visa des pays comme les Etats unis, l’Angleterre, France, entre autres ».
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