La Coalition Bennoo Siggil Senegaal réussira-t-elle à survivre aux nombreux démons de la division qui la guettent ? Va-t-elle connaître le même sort que la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) qui, à la veille de la présidentielle de 2007, s’est affaissée sous les coups de boutoir des ambitions politiques des uns et des autres ? En tout cas, il n’est pas saugrenu de poser ces questions, compte tenu de la façon dont s’est terminé le séminaire organisé le 6 juin dernier par les partis membres de Bennoo Siggil Senegaal.
Même si, en effet, la rencontre ne s’est pas terminée en queue-de-poisson, il n’en demeure pas moins qu’elle a pris fin sur une note discordante qui illustre amplement les divergences de vue qui rythment le fonctionnement de cette structure de l’opposition. Signe de la discorde : la décision de l’Alliance Jëf Jël de bouder la fin de la rencontre. Des indiscrétions rapportent, en effet, que Talla Sylla, Yoro Ba, Ndiaga Sylla et une de leurs camarades de parti (dont nous ignorons l’identité) n’ont pas hésité à claquer la porte à quelques minutes de la fin du séminaire, marquant ainsi leurs désaccords avec certains responsables de partis regroupés au sein de Bennoo Siggil Senegaal.
Selon des sources ayant pris part au conclave de Ngor Diarama, le coup d’éclat du leader de l’Alliance Jëf Jël et de ses camarades est consécutif au refus que des formations politiques ont opposé à la proposition de Talla Sylla d’inscrire dans le communiqué final « l’affaire » de la candidature de l’unité. Foncièrement contre cette proposition, des représentants du Parti socialiste (Ps), de l’Alliance pour la République (Apr) « ont soutenu que ce n’est pas la peine d’en parler dans la mesure où cette question n’était pas inscrite à l’ordre du jour ». Ils seront appuyés par Amath Dansokho. Le séminaire portant, faut-il le rappeler, sur l’ordonnancement institutionnel du pays et les réformes nécessaires.
Piqué au vif par cette objection que lui ont servie des représentants du Ps et de l’Apr qui ont invoqué la cohésion de la coalition pour asseoir leur position, Talla Sylla y est allé d’une cinglante riposte. « Que personne ne me donne des leçons d’unité parce que j’ai toujours inscrit mon action dans cette voie », a martelé le leader du Jëf Jël. Sur ce, il a pris ses bagages avant de bouder la fin de la rencontre, imité en cela par ses camarades Yoro Bâ, Ndiaga Sylla et la dame. C’était avant la lecture du communiqué, rapportent des sources.
Macky et ses réserves sur la charte des assises
Auparavant, des « discussions profondes » ont eu lieu sur la nature du régime politique à mettre en place en cas de victoire de l’opposition. Alors que de nombreux intervenants ont affiché leur préférence pour l’instauration d’un régime parlementaire pour coller à l’esprit de la charte de la gouvernance démocratique issue des Assises nationales, Ousmane Tanor Dieng a délivré une sorte de cours afin de cerner les avantages et les inconvénients de ce système politique. La position de Macky Sall sur la question est pratiquement la même. Le président de l’Apr qui a invité ses alliés à la prudence a fait une révélation de taille. A l’en croire, il a signé la charte des Assises nationales avec des réserves en ce sens qu’il n’était pas membre des Assises nationales à ses débuts. Ce qu’a confirmé d’ailleurs Amath Dansokho.
Devant la délicatesse de cette question, les membres de Bennoo ont décidé, comme indiqué dans le communiqué final, à la suite de longs échanges, de mettre en place une commission. A charge pour celle-ci d’élaborer un schéma de Constitution qui précisera les pouvoirs et les limites de chaque institution. Comme révélé en exclusivité par L’As dans son édition du week-end dernier, il s’agira de restreindre les pouvoirs du président de la République, de renforcer les pouvoirs du Premier ministre, chef du Gouvernement, pour lui faire jouer pleinement son rôle. Et enfin de rééquilibrer les pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire, en renforçant particulièrement l’indépendance du Judiciaire. Ce travail s’effectuera en concertation avec la Plateforme institutionnelle des Assises nationales.
Hawa BOUSSO l'asquotidien
Même si, en effet, la rencontre ne s’est pas terminée en queue-de-poisson, il n’en demeure pas moins qu’elle a pris fin sur une note discordante qui illustre amplement les divergences de vue qui rythment le fonctionnement de cette structure de l’opposition. Signe de la discorde : la décision de l’Alliance Jëf Jël de bouder la fin de la rencontre. Des indiscrétions rapportent, en effet, que Talla Sylla, Yoro Ba, Ndiaga Sylla et une de leurs camarades de parti (dont nous ignorons l’identité) n’ont pas hésité à claquer la porte à quelques minutes de la fin du séminaire, marquant ainsi leurs désaccords avec certains responsables de partis regroupés au sein de Bennoo Siggil Senegaal.
Selon des sources ayant pris part au conclave de Ngor Diarama, le coup d’éclat du leader de l’Alliance Jëf Jël et de ses camarades est consécutif au refus que des formations politiques ont opposé à la proposition de Talla Sylla d’inscrire dans le communiqué final « l’affaire » de la candidature de l’unité. Foncièrement contre cette proposition, des représentants du Parti socialiste (Ps), de l’Alliance pour la République (Apr) « ont soutenu que ce n’est pas la peine d’en parler dans la mesure où cette question n’était pas inscrite à l’ordre du jour ». Ils seront appuyés par Amath Dansokho. Le séminaire portant, faut-il le rappeler, sur l’ordonnancement institutionnel du pays et les réformes nécessaires.
Piqué au vif par cette objection que lui ont servie des représentants du Ps et de l’Apr qui ont invoqué la cohésion de la coalition pour asseoir leur position, Talla Sylla y est allé d’une cinglante riposte. « Que personne ne me donne des leçons d’unité parce que j’ai toujours inscrit mon action dans cette voie », a martelé le leader du Jëf Jël. Sur ce, il a pris ses bagages avant de bouder la fin de la rencontre, imité en cela par ses camarades Yoro Bâ, Ndiaga Sylla et la dame. C’était avant la lecture du communiqué, rapportent des sources.
Macky et ses réserves sur la charte des assises
Auparavant, des « discussions profondes » ont eu lieu sur la nature du régime politique à mettre en place en cas de victoire de l’opposition. Alors que de nombreux intervenants ont affiché leur préférence pour l’instauration d’un régime parlementaire pour coller à l’esprit de la charte de la gouvernance démocratique issue des Assises nationales, Ousmane Tanor Dieng a délivré une sorte de cours afin de cerner les avantages et les inconvénients de ce système politique. La position de Macky Sall sur la question est pratiquement la même. Le président de l’Apr qui a invité ses alliés à la prudence a fait une révélation de taille. A l’en croire, il a signé la charte des Assises nationales avec des réserves en ce sens qu’il n’était pas membre des Assises nationales à ses débuts. Ce qu’a confirmé d’ailleurs Amath Dansokho.
Devant la délicatesse de cette question, les membres de Bennoo ont décidé, comme indiqué dans le communiqué final, à la suite de longs échanges, de mettre en place une commission. A charge pour celle-ci d’élaborer un schéma de Constitution qui précisera les pouvoirs et les limites de chaque institution. Comme révélé en exclusivité par L’As dans son édition du week-end dernier, il s’agira de restreindre les pouvoirs du président de la République, de renforcer les pouvoirs du Premier ministre, chef du Gouvernement, pour lui faire jouer pleinement son rôle. Et enfin de rééquilibrer les pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire, en renforçant particulièrement l’indépendance du Judiciaire. Ce travail s’effectuera en concertation avec la Plateforme institutionnelle des Assises nationales.
Hawa BOUSSO l'asquotidien
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