Si on organisait un concours du personnage du plus contesté de cette période d’avant élection, il occuperait une place de choix sur la liste des nominés. Lui, c’est le Ministre de l’Intérieur. A 57 ans, Ousmane Alioune NGOM fait grincer des dents. Et, à coup sûr, sa chute déclencherait d’hystériques danses du scalp. Ses contempteurs prolifèrent de puis qu’il est passé maître dans l’art des sorties de route. Les marches réprimées de l’opposition se soldent par des pertes en vies humaines. L’attaque de la zawiya El Hadji Malick SY reste vraisemblablement la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. A Tivaouane pour présenter ses plus plates excuses, le Ministre de l’Intérieur a eu un comité d’accueil spécial. Des talibés tidianes comme lui ont voulu lui faire payer l’audace d’un sacrilège policier unique dans l’histoire du Sénégal. N’eût été l’intervention des éléments de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP), il allait être pris à partie par les jeunes. Cette tentative de lynchage est le point d’orgue de l’itinéraire tumultueux de l’enfant Léona à Saint – louis. Un esprit soupe au lait qui joue les durs à cuir. Sans en être réellement un.
« Un émotif qui pleure rapidement »
Avocat de profession, NGOM a très tôt intégré la famille libérale. Un condisciple du Lycée Charles de GAULLE de Saint – Louis où il a eu son bac se souvient de pleines d’anecdotes savoureuses. Sourire aux lèvres, le cadre lance : « Il (Ndlr : Ousmane NGOM) était à la seconde A1. On était dans le même établissement. Ce que je retiens de lui, c’est qu’il s’habillait correct et effacé. D’ailleurs, on le surnommait NGOM Pds.» Pour celui avec qui Ousmane NGOM a cheminé des années durant, le « brillant élève » qui passait tout son temps à faire le tour des conférences n’avait pas peur de ses idées. Pourtant, reconnaît – il, « c’était à l’époque où les maoïstes étaient majoritaires. Mais Ousmane qui n’a pas peur de ses idées se défendait. C’est un homme de principe ». Souvenir : « Un jour de 1974, conte notre interlocuteur, on avait organisé une grève. Sous prétexte qu’il n’avait pas reçu de mot d’ordre de son parti, il a décidé de boycotter. On l’a trouvé seul dans la salle en train d’examiner. On était une trentaine à déchirer sa copie avant de l’insulter. Ce qui ne l’a pas empêché de nous défier et de rester dans la salle d’examen. » Même son de cloche chez ce monsieur qui a vu grandir Me Ousmane NGOM. « Ce que je sais de lui, c’est que les gens ne le connaissent pas. Ousmane est un homme pieux. Son papa a laissé une mosquée et avait demandé à ce que cela ne fasse pas partie de son héritage. Il invite tous ses amis à déjeuner chez lui les vendredis et cela est pour moi une preuve de reconnaissance. Aussi, je le vois aider des démunis. Pour vous dire qu’il est généreux ».
Thiémokho COULIBALY, photographe à Sud Quotidien, révèle que derrière le personnage d’airain se cache un homme émotif. A en croire celui qui le côtoie depuis les années 70, il a, à maintes reprises, vu « NGOM Pds » pleurer comme une madeleine. Au bout du fil, Grand Thié confie : « Fallait le voir le jour du décès de Ousmane LY, il était inconsolable. Il a même pleuré lorsqu’on a tué le policier Fara NDIAYE.» Avec humour, le photographe conte sa première rencontre avec le patron de la police. « C’était lors d’une rencontre du Pds. Comme l’Union progressiste sénégalais (Ups) infiltrait nos manifestations, je faisais office de vigile pour surveiller la porte. Il s’est présenté, je lui ai refusé l’accès. Il était mince comme Yawou Dial. Lorsqu’il m’a dit qu’il était le responsable des élèves de Saint – Louis, je ne l’ai pas cru. C’est Ndiack DIENG qui m’a demandé de le laisser passer. C’était au cinéma El Mansour de Grand Dakar. »
« WADE le grondait : « Poltron va te faire arrêter »
Contrairement à ses condisciples, ce journaliste qui a couvert, depuis les années de braise, les activités du Parti Démocratique Sénégalais (Pds), soutient que l’actuel Ministre de l’Intérieur est un « poltron » qui ne montait jamais au front. « Ousmane faisait tout pour ne pas être arrêté, dit – il. D’ailleurs, WADE lui disait à son retour des manifestations : « Mbooxat nga rek demal gnou japp la. Poltron va te faire arrêter comme tes vaillants frères de parti. Ce défaut, il le partageait avec Landing SAVANE qui, vexé un jour par cette remarque, a giflé un policier lors d’une émeute aux HLM. » « Faux », rétorque son camarade qui explique cette situation par le fait que c’est WADE qui faisait en sorte qu’il soit libre pour organiser sa rébellion en s’occupant du parti et de son foyer.
« C’est un traître de première catégorie »
Après que les policiers ont tiré sur la zawiya Seydi El Hadji Malick SY, Serigne Mansour SY Diamil a été le premier à monter au créneau pour dénoncer l’attitude des limiers. Sans ambages, il s’est attaqué à leur patron qu’il a qualifié de « traître ». il n’est pas le seul puisque son ancien frère de parti, Jean – Paul DIAS voit en l’avocat : « Un traître de première catégorie prêt à toujours tourner le dos. » Joint au téléphone, DIAS qui a battu campagne en 2000 avec Me NGOM pour le compte de DIOUF estime que le Ministre de l’Intérieur est « un traître professionnel qui a trahi WADE en s’alliant avec Abdou DIOUF. Il en fait toujours trop pour plaire à son nouveau patron Karim WADE. Tout ce qu’il fait pour le moment, c’est pour prendre la place de Souleymane Ndéné NDIAYE. C’est un opportuniste de première classe ».
Marié et père de 04 enfants, le Ministre Ousmane NGOM ne serait pas fidèle en amour. C’est en tout cas la révélation faite par un de ses connaissances. Témoignage : « Quand il était dans la dèche, il a connu une femme qui travaillait à Air France. Ils se sont aimés et mariés. Mais, lorsqu’il a commencé à intégrer la haute société, il l’a abandonnée. Ce qui n’est pas reconnaissant alors que celle – ci l’a beaucoup aidé. »
« Un émotif qui pleure rapidement »
Avocat de profession, NGOM a très tôt intégré la famille libérale. Un condisciple du Lycée Charles de GAULLE de Saint – Louis où il a eu son bac se souvient de pleines d’anecdotes savoureuses. Sourire aux lèvres, le cadre lance : « Il (Ndlr : Ousmane NGOM) était à la seconde A1. On était dans le même établissement. Ce que je retiens de lui, c’est qu’il s’habillait correct et effacé. D’ailleurs, on le surnommait NGOM Pds.» Pour celui avec qui Ousmane NGOM a cheminé des années durant, le « brillant élève » qui passait tout son temps à faire le tour des conférences n’avait pas peur de ses idées. Pourtant, reconnaît – il, « c’était à l’époque où les maoïstes étaient majoritaires. Mais Ousmane qui n’a pas peur de ses idées se défendait. C’est un homme de principe ». Souvenir : « Un jour de 1974, conte notre interlocuteur, on avait organisé une grève. Sous prétexte qu’il n’avait pas reçu de mot d’ordre de son parti, il a décidé de boycotter. On l’a trouvé seul dans la salle en train d’examiner. On était une trentaine à déchirer sa copie avant de l’insulter. Ce qui ne l’a pas empêché de nous défier et de rester dans la salle d’examen. » Même son de cloche chez ce monsieur qui a vu grandir Me Ousmane NGOM. « Ce que je sais de lui, c’est que les gens ne le connaissent pas. Ousmane est un homme pieux. Son papa a laissé une mosquée et avait demandé à ce que cela ne fasse pas partie de son héritage. Il invite tous ses amis à déjeuner chez lui les vendredis et cela est pour moi une preuve de reconnaissance. Aussi, je le vois aider des démunis. Pour vous dire qu’il est généreux ».
Thiémokho COULIBALY, photographe à Sud Quotidien, révèle que derrière le personnage d’airain se cache un homme émotif. A en croire celui qui le côtoie depuis les années 70, il a, à maintes reprises, vu « NGOM Pds » pleurer comme une madeleine. Au bout du fil, Grand Thié confie : « Fallait le voir le jour du décès de Ousmane LY, il était inconsolable. Il a même pleuré lorsqu’on a tué le policier Fara NDIAYE.» Avec humour, le photographe conte sa première rencontre avec le patron de la police. « C’était lors d’une rencontre du Pds. Comme l’Union progressiste sénégalais (Ups) infiltrait nos manifestations, je faisais office de vigile pour surveiller la porte. Il s’est présenté, je lui ai refusé l’accès. Il était mince comme Yawou Dial. Lorsqu’il m’a dit qu’il était le responsable des élèves de Saint – Louis, je ne l’ai pas cru. C’est Ndiack DIENG qui m’a demandé de le laisser passer. C’était au cinéma El Mansour de Grand Dakar. »
« WADE le grondait : « Poltron va te faire arrêter »
Contrairement à ses condisciples, ce journaliste qui a couvert, depuis les années de braise, les activités du Parti Démocratique Sénégalais (Pds), soutient que l’actuel Ministre de l’Intérieur est un « poltron » qui ne montait jamais au front. « Ousmane faisait tout pour ne pas être arrêté, dit – il. D’ailleurs, WADE lui disait à son retour des manifestations : « Mbooxat nga rek demal gnou japp la. Poltron va te faire arrêter comme tes vaillants frères de parti. Ce défaut, il le partageait avec Landing SAVANE qui, vexé un jour par cette remarque, a giflé un policier lors d’une émeute aux HLM. » « Faux », rétorque son camarade qui explique cette situation par le fait que c’est WADE qui faisait en sorte qu’il soit libre pour organiser sa rébellion en s’occupant du parti et de son foyer.
« C’est un traître de première catégorie »
Après que les policiers ont tiré sur la zawiya Seydi El Hadji Malick SY, Serigne Mansour SY Diamil a été le premier à monter au créneau pour dénoncer l’attitude des limiers. Sans ambages, il s’est attaqué à leur patron qu’il a qualifié de « traître ». il n’est pas le seul puisque son ancien frère de parti, Jean – Paul DIAS voit en l’avocat : « Un traître de première catégorie prêt à toujours tourner le dos. » Joint au téléphone, DIAS qui a battu campagne en 2000 avec Me NGOM pour le compte de DIOUF estime que le Ministre de l’Intérieur est « un traître professionnel qui a trahi WADE en s’alliant avec Abdou DIOUF. Il en fait toujours trop pour plaire à son nouveau patron Karim WADE. Tout ce qu’il fait pour le moment, c’est pour prendre la place de Souleymane Ndéné NDIAYE. C’est un opportuniste de première classe ».
Marié et père de 04 enfants, le Ministre Ousmane NGOM ne serait pas fidèle en amour. C’est en tout cas la révélation faite par un de ses connaissances. Témoignage : « Quand il était dans la dèche, il a connu une femme qui travaillait à Air France. Ils se sont aimés et mariés. Mais, lorsqu’il a commencé à intégrer la haute société, il l’a abandonnée. Ce qui n’est pas reconnaissant alors que celle – ci l’a beaucoup aidé. »
« Vous agissez en monarque, avait – il dit à WADE »
En 2000, Ousmane NGOM avait battu campagne pour le candidat socialiste Abdou DIOUF. C’était quelque temps après qu’il a créé le Parti libéral sénégalais (Pls) avant de flirter avec les socialistes. Dans les archives de Walf-Fm, il complimentait le successeur de SENGHOR. « A vos côtés, disait – il parlant de WADE, j’ai appris beaucoup de choses qu’un homme doit faire, mais également trop de choses qu’un homme ne doit pas faire. » Mieux, le leader de Parti libéral sénégalais d’alors raillait le pape du Sopi : « Vous parlez en démocrate, mais vous agissez en monarque. » L’ancien Ministre de la Santé de DIOUF poursuivait : « J’ai appris à connaître Abdou DIOUF. J’ai découvert en lui un homme d’une très grande humilité, d’une grande courtoisie, d’une discrétion totale et d’une générosité sans borne. Ce sont ces qualités humaines exceptionnelles qui m’ont amené à le choisir. Le plus grand cadeau qu’on peut faire à un homme est de le tenir en considération et avoir du respect pour lui. »
(Source : Walf Grand Place - Mis en Ligne Piccmi.com )