ndamli.sn : Comment avez-vous accueillis l’élimination d’un autre favori comme le Sénégal, le Maroc en phase de poule ?
Amara Traoré : C’est le processus des éliminatoires qui continue avec l’élimination du Cameroun, du Nigéria, de l’Egypte. Maintenant c’est le Sénégal et le Maroc qui en sont là. Sur cette CAN là, les surprises seront présents jusqu’au bout. C’est une CAN qui est très engagée et il faut beaucoup de courses et beaucoup de violences dans l’intensité et dans l’engagement. Aujourd’hui même des équipes comme le Ghana même s’ils ont gagné sont malmenés. Cette CAN là n’est pas au bout de ses surprises. Mais c’est une CAN où on voit beaucoup de buts par rapport aux années passées.
ndamli.sn : Quel est selon vous l’équipe la plus complète ?
Amara Traoré : L’équipe, la plus complète, on ne voit pas encore une équipe qui domine son sujet. On a vu des matchs à couteaux tirés ou même des soit disant outsiders malmènent les ténors ou les soit disant favoris, c’est un terme que je n’aime pas, favori. A chaque fois on a voulu nous mettre l’habit de favori mais j’ai refusé et je savais pourquoi. Le Ghana aujourd’hui c’est une expérience de CAN, de Coupe du Monde. La compétition est en train de me montrer cela. On ne peut pas être favori devant le Ghana et la Côte d’Ivoire parce que ce sont des équipes qui ont une expérience commune. Le Ghana a été à un pas d’une demie finale de Coupe du Monde, c’est une équipe qui a un vécu, qui a été finaliste il y a deux ans de la CAN et en quart de finale de la Coupe du Monde. La côte d’Ivoire aussi c’est presque pareil, ils ont un vécu d’ensemble de compétition majeure. Nous avons zéro vécu d’ensemble. Maintenant nous venons d’en avoir. On vient d’en avoir. C’est pour cela que j’ai dit qu’il faut que l’on respecte le processus. Des fois on veut aller très vite, on est très pressé. Le Ghana est en train de démontrer que ce vécu lui a servi en gérant ses matchs, en les négociant.. Dans toute chose, tu as besoin de vécu, tu as besoin de sentir, tu as besoin d’une épreuve. Toute équipe a besoin d’une épreuve pour grandir. C’est pour cela que je dis heureusement, rentrons à la maison et continuons à travailler sereinement. C’est cela la vérité. Avec cette équipe là, il faut rentrer et continuer à travailler. Moi mon projet, j’ai envie de le continuer. Je n’ai pas envie de … non je suis déterminé et j’ai envie de continuer mais je suis un employé.
ndamli.sn : L’aspect populaire pour le Gabon et la Guinée Equatoriale a-t-il joué pour eux ?
Amara Traoré : Effectivement, cela a joué. C’est la motivation émotionnelle. Quand tu vois les matchs formidables que ces équipes font, en plus par exemple, Sénégal – Guinée Equatoriale et Gabon – Maroc seront sans doute les plus beaux matchs de cette CAN. On voit des équipes sublimées par leur public. Jouer contre des pays organisateurs, c’est toujours difficile. C’est toujours un couteau à double tranchant, cela peut les tétaniser comme cela peut les sublimer. Quand on voit notre match contre la Guinée Equatoriale, en premier mi-temps on a vu qu’une seule équipe et même deuxième mi –temps jusqu’à hop ! Je vais vous donner une anecdote, le joueur le plus applaudi avant la pause, c’est le gardien équato-guinéen. Cela veut tout dire. Jusqu’au moment où ils ont marqué sur un centre, ils se sont transcendés. Même si on est revenu au score, et encore le deuxième but n’est pas significatif, le nul nous éliminait quasiment. Qu’est ce qui allait se passer, ils allaient avoir quatre points, et la Zambie aussi. Vous savez comment cela se passe. On a forcé jusqu’au bout. J’ai préféré tenter une victoire qui pouvait nous qualifier qu’un nul qui allait nous éliminer. Même en tentant cela on a eu des dernières occasions mais bon, on n’a pas marqué, c’est pourquoi le deuxième but n’est pas significatif. C’est un but où on s’est découvert pour aller chercher le résultat qui nous permettait de continuer.
ndamli.sn : La guinée équatoriale peut elle gagner la CAN ?
Amara Traoré : Avec ce qu’ils ont montré, la détermination qui continue, tout est possible parce que poussé par un peuple. Le Gabon aussi poussé par un peuple, tout est possible. On disait cela du Gabon, ils ont gagné la compétition U23. On parle de CAN dévaluée. Pour moi ce sont des commentaires, c’est une CAN de très haute facture avec des buts, avec des matchs à couteaux tirés, avec beaucoup de monde au stade, avec des ambiances extraordinaire. Une CAN restera toujours une CAN parce que c’est un rendez continental. Et que vraiment l’organisation se passe bien. Je souhaite que cela se termine bien avec de bons matchs, que les gens puissent analyser cela pour continuer la progression de cette équipe.
ndamli.sn : Aimeriez-vous tomber sur la Guinée Equatoriale lors des éliminatoires de la CAN 2013 ?
Amara Traoré : Moi je ne choisis pas d’adversaires. Ce que le tirage nous donnera, on le prendra. Dans les éliminatoires passées, nous avions le Cameroun, la RDC et tout le monde nous éliminait déjà. Il ne faut pas oublier que notre équipe n’est pas venue en coupe d’Afrique comme cela. Ce n’est pas en trébuchant qu’on va très vite nous remettre en cause mais il faut poser les bonnes questions pour essayer de continuer et surtout corriger. Corriger n’est pas détruire. Il ne faut pas faire des fuites en avant. Il faut faire les bons diagnostics. Notre pays a besoin de cela. Aujourd’hui, on a besoin de remporter un trophée mais qu’est ce qu’on fait. La fédération fait un boulot extraordinaire depuis deux ans. Ce n’est pas une campagne qui va remettre tout en cause. Il y a des acquis qui sont là, qui ont été faites par la fédération. Il faut s’appuyer sur cela et continuer. Vous savez cette équipe ne s’est pas seulement construite sur le terrain. Ce sont des joueurs qui n’ont pas l’habitude de venir jouer en Afrique. C’est une équipe construite sur le terrain et en dehors du terrain. On a eu beaucoup, beaucoup d’acquis sur le plan socio-culturel, sur le plan socio-affectif. Même dans la préparation de la CAN, il y a eu une charge émotionnelle avec des joueurs qui n’ont jamais vécu cela. Des gens viennent les féliciter, des gens viennent les toucher, ce sont des charges émotionnelles. Mais tout cela il faut l’apprendre.
sOURCE nDAMLI.SN
Amara Traoré : C’est le processus des éliminatoires qui continue avec l’élimination du Cameroun, du Nigéria, de l’Egypte. Maintenant c’est le Sénégal et le Maroc qui en sont là. Sur cette CAN là, les surprises seront présents jusqu’au bout. C’est une CAN qui est très engagée et il faut beaucoup de courses et beaucoup de violences dans l’intensité et dans l’engagement. Aujourd’hui même des équipes comme le Ghana même s’ils ont gagné sont malmenés. Cette CAN là n’est pas au bout de ses surprises. Mais c’est une CAN où on voit beaucoup de buts par rapport aux années passées.
ndamli.sn : Quel est selon vous l’équipe la plus complète ?
Amara Traoré : L’équipe, la plus complète, on ne voit pas encore une équipe qui domine son sujet. On a vu des matchs à couteaux tirés ou même des soit disant outsiders malmènent les ténors ou les soit disant favoris, c’est un terme que je n’aime pas, favori. A chaque fois on a voulu nous mettre l’habit de favori mais j’ai refusé et je savais pourquoi. Le Ghana aujourd’hui c’est une expérience de CAN, de Coupe du Monde. La compétition est en train de me montrer cela. On ne peut pas être favori devant le Ghana et la Côte d’Ivoire parce que ce sont des équipes qui ont une expérience commune. Le Ghana a été à un pas d’une demie finale de Coupe du Monde, c’est une équipe qui a un vécu, qui a été finaliste il y a deux ans de la CAN et en quart de finale de la Coupe du Monde. La côte d’Ivoire aussi c’est presque pareil, ils ont un vécu d’ensemble de compétition majeure. Nous avons zéro vécu d’ensemble. Maintenant nous venons d’en avoir. On vient d’en avoir. C’est pour cela que j’ai dit qu’il faut que l’on respecte le processus. Des fois on veut aller très vite, on est très pressé. Le Ghana est en train de démontrer que ce vécu lui a servi en gérant ses matchs, en les négociant.. Dans toute chose, tu as besoin de vécu, tu as besoin de sentir, tu as besoin d’une épreuve. Toute équipe a besoin d’une épreuve pour grandir. C’est pour cela que je dis heureusement, rentrons à la maison et continuons à travailler sereinement. C’est cela la vérité. Avec cette équipe là, il faut rentrer et continuer à travailler. Moi mon projet, j’ai envie de le continuer. Je n’ai pas envie de … non je suis déterminé et j’ai envie de continuer mais je suis un employé.
ndamli.sn : L’aspect populaire pour le Gabon et la Guinée Equatoriale a-t-il joué pour eux ?
Amara Traoré : Effectivement, cela a joué. C’est la motivation émotionnelle. Quand tu vois les matchs formidables que ces équipes font, en plus par exemple, Sénégal – Guinée Equatoriale et Gabon – Maroc seront sans doute les plus beaux matchs de cette CAN. On voit des équipes sublimées par leur public. Jouer contre des pays organisateurs, c’est toujours difficile. C’est toujours un couteau à double tranchant, cela peut les tétaniser comme cela peut les sublimer. Quand on voit notre match contre la Guinée Equatoriale, en premier mi-temps on a vu qu’une seule équipe et même deuxième mi –temps jusqu’à hop ! Je vais vous donner une anecdote, le joueur le plus applaudi avant la pause, c’est le gardien équato-guinéen. Cela veut tout dire. Jusqu’au moment où ils ont marqué sur un centre, ils se sont transcendés. Même si on est revenu au score, et encore le deuxième but n’est pas significatif, le nul nous éliminait quasiment. Qu’est ce qui allait se passer, ils allaient avoir quatre points, et la Zambie aussi. Vous savez comment cela se passe. On a forcé jusqu’au bout. J’ai préféré tenter une victoire qui pouvait nous qualifier qu’un nul qui allait nous éliminer. Même en tentant cela on a eu des dernières occasions mais bon, on n’a pas marqué, c’est pourquoi le deuxième but n’est pas significatif. C’est un but où on s’est découvert pour aller chercher le résultat qui nous permettait de continuer.
ndamli.sn : La guinée équatoriale peut elle gagner la CAN ?
Amara Traoré : Avec ce qu’ils ont montré, la détermination qui continue, tout est possible parce que poussé par un peuple. Le Gabon aussi poussé par un peuple, tout est possible. On disait cela du Gabon, ils ont gagné la compétition U23. On parle de CAN dévaluée. Pour moi ce sont des commentaires, c’est une CAN de très haute facture avec des buts, avec des matchs à couteaux tirés, avec beaucoup de monde au stade, avec des ambiances extraordinaire. Une CAN restera toujours une CAN parce que c’est un rendez continental. Et que vraiment l’organisation se passe bien. Je souhaite que cela se termine bien avec de bons matchs, que les gens puissent analyser cela pour continuer la progression de cette équipe.
ndamli.sn : Aimeriez-vous tomber sur la Guinée Equatoriale lors des éliminatoires de la CAN 2013 ?
Amara Traoré : Moi je ne choisis pas d’adversaires. Ce que le tirage nous donnera, on le prendra. Dans les éliminatoires passées, nous avions le Cameroun, la RDC et tout le monde nous éliminait déjà. Il ne faut pas oublier que notre équipe n’est pas venue en coupe d’Afrique comme cela. Ce n’est pas en trébuchant qu’on va très vite nous remettre en cause mais il faut poser les bonnes questions pour essayer de continuer et surtout corriger. Corriger n’est pas détruire. Il ne faut pas faire des fuites en avant. Il faut faire les bons diagnostics. Notre pays a besoin de cela. Aujourd’hui, on a besoin de remporter un trophée mais qu’est ce qu’on fait. La fédération fait un boulot extraordinaire depuis deux ans. Ce n’est pas une campagne qui va remettre tout en cause. Il y a des acquis qui sont là, qui ont été faites par la fédération. Il faut s’appuyer sur cela et continuer. Vous savez cette équipe ne s’est pas seulement construite sur le terrain. Ce sont des joueurs qui n’ont pas l’habitude de venir jouer en Afrique. C’est une équipe construite sur le terrain et en dehors du terrain. On a eu beaucoup, beaucoup d’acquis sur le plan socio-culturel, sur le plan socio-affectif. Même dans la préparation de la CAN, il y a eu une charge émotionnelle avec des joueurs qui n’ont jamais vécu cela. Des gens viennent les féliciter, des gens viennent les toucher, ce sont des charges émotionnelles. Mais tout cela il faut l’apprendre.
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