La Ceda de Diourbel vient de déclarer la liste de la Coalition Sopi de Ndindy et de Ndoulo irrecevable. Quel commentaire en faites-vous?
Nous prenons acte de la décision de cette Ceda qui, malheureusement, aura mis beaucoup de temps, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Ce qui se passe, c’est un sursaut de la Ceda. Maintenant, nous attendons de voir comment la Cena (la réaction a été enregistrée avant la décision de la Cena : Ndlr) va réagir durant le scrutin. En tous les cas, la Ceda de Diourbel est restée constante ; elle avait fait le constat de la forclusion des listes de la Coalition Sopi, en a informé l’opinion. Elle a initié toutes les décisions idoines pour que véritablement force reste à la loi. Si aujourd’hui, suite à l’arrêt de la Cour suprême, la Ceda prend la décision dont vous venez de me parler, je ne puis que m’en réjouir et inviter la Cena à agir de la même façon que la Ceda de Diourbel
Après 18 jours de campagnes, quel est le sentiment qui vous anime?
Beaucoup de réconfort, d’assurance, d’optimisme, parce que nous avons été accueillis par des populations attentives, qui ont adhéré à notre démarche, qui ont approuvé notre projet et qui, véritablement, nous ont beaucoup encouragés. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, au terme de ces 18 journées harassantes, mais palpitantes, nous sommes véritablement rassurés. Le peuple sénégalais, à travers les régions, a déjà exprimé sa désapprobation et son désaveu vis-à-vis du pouvoir et les partis de l’opposition ont marqué leur détermination à préserver le vote du citoyen. Donc, les échanges que nous avons eus avec les populations ont montré que ce que nous leur offrons, ce que nous proposons, c’est-à-dire ce nouveau partenariat citoyen-élu, cette nouvelle complicité dans la chose publique nous a véritablement rassurés. Désormais, ce sont des populations conscientes, déterminées, qui sont engagées avec nous à faire en sorte que leurs aspirations soient prises en compte. Nous sommes sûrs de gagner, incha allah, parce que nous sommes sûrs d’avoir l’adhésion populaire dans le combat que nous menons.
Des cas de tentatives de fraudes ont été signalés ici et là. Quelles sont les mesures que vous avez prises pour parer à toute éventualité ?
Comme je vous ai dit, le pouvoir est désavoué, les populations l’ont démontré. Qu’est-ce qui leur reste aujourd’hui ? C’est de frauder, la corruption des électeurs ; on achète les cartes à 25 000, 20 000 et 15 000 francs. C’est la corruption, le transfert des électeurs ; c’est la corruption en faisant voter des non Sénégalais, c’est la corruption en essayant de mettre des enveloppes avec des bulletins qu’on donne aux gens. C’est la tentative de fraude en voulant que le vote ait lieu au-delà de 18 heures. Toutes ces tentatives ont été mises à jour et nous avons décidé d’y faire face par une meilleure organisation des citoyens, de nos représentants dans les lieux de vote. Aujourd’hui, ce qui rassure, c’est que toutes les maisons sont devenues des sentinelles pour débusquer les non-résidents qu’on serait tenté d’amener dans le quartier. C’est un ensemble de dispositions avec, cette fois-ci, une attitude ferme vis-à-vis de ceux qui se rendraient complices de cette fraude : les policiers qui ne sanctionneront pas ces violeurs de la loi et aussi l’opinion complice. En tous les cas, nous mettons tout le monde devant ces responsabilités. Quant à nous, nous veillerons, sur les plans physique et matériel, à la sincérité du scrutin.
Vous disiez avoir commis l’erreur d’avoir sous-estimé, lors des présidentielles de 2007, certains cas de fraudes. Pourquoi ?
Le problème est que nous avions voulu être civilisés. Nous avions pensé que la bonne foi des uns et des autres aurait aidé à minorer les fraudes ; malheureusement, nous sommes en face de gens qui n’hésitent pas à user de toute méthode et manœuvre pour frauder et voler. Mais surtout, nous avions fait confiance aux institutions chargées d’arbitrer et de superviser ces scrutins. Ces institutions ont failli. Le Conseil constitutionnel dès 2007, la Cour d’appel avec Ndindy et Ndoulo, la Cour suprême qui s’est défaussée sur la Cena et le Cnra qui voit Abdoulaye Wade faire campagne dans toutes les régions du Sénégal. Mais surtout, voir la Rts couvrir ces événement sans pour autant délivrer des mises en demeure encore moins d’injonctions, mais s’acharner sur les petites radios que sont Afia Fm, Oxy-jeunes, Djoloff Fm. Toutes ces structures qui devaient aider à sécuriser, à fiabiliser le vote ont fait preuve de leur incurie. Donc, nous n’attendons plus rien d’elles. C’est pourquoi, nous ne faisons désormais confiance qu’à notre vigilance et nous veillerons, par tous moyens, pour que le scrutin soit sincère et transparent.
Est-ce la fin de l’opposition républicaine ?
Elle a pris fin depuis très longtemps. Les gens nous disent pourquoi en 2007 vous n’avez pas réagi ? Il s’agissait d’une élection présidentielle et les candidats avaient adopté une forme de combat. Mais, nous n’attendrons pas l’après 22 mars pour crier à la fraude. Nous prévenons la fraude ; nous la combattrons le 22 mars, et la combattrons après le vote. C’est véritablement une nouvelle attitude qui correspond à la nature du scrutin. C’est un scrutin local où les citoyens sont déterminés à préserver leur votre et à se battre.
Le porte-parole de la présidence, Me Amadou Sall a accusé l’opposition d’être derrière ces huées contre Me Wade…
Le Président est vraiment aux abois. Je crois qu’il a eu tort de s’impliquer dans cette élection qui n’était pas la sienne. Certains disent qu’il y a été pour défendre son fils, sûrement pour servir de paravent, amortir les coups que son fils pourrait recevoir ou détourner l’attention des Sénégalais sur lui dans le but de permettre à son fils de se pavaner dans le pays. Il (Me Wade) s’est rendu compte qu’il s’est très lourdement trompé parce que les Sénégalais lui ont montré qu’ils en avaient assez de son pouvoir, qu’ils en avaient assez de l’arrogance de ses affidés et qu’ils en avaient marre de souffrir pour des gens qui ne sont pas prêts à prendre leurs responsabilités. Si le Président doit en vouloir à quelqu’un, il ne devrait en vouloir qu’à lui-même. Lui qui a échoué et qui ne veut pas le reconnaître. La brutalité de la réalité, outre la déception qu’elle traduit, incarne le rejet de cette velléité du Président d’imposer sa progéniture à la tête du pays.
source le quotidien
Nous prenons acte de la décision de cette Ceda qui, malheureusement, aura mis beaucoup de temps, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Ce qui se passe, c’est un sursaut de la Ceda. Maintenant, nous attendons de voir comment la Cena (la réaction a été enregistrée avant la décision de la Cena : Ndlr) va réagir durant le scrutin. En tous les cas, la Ceda de Diourbel est restée constante ; elle avait fait le constat de la forclusion des listes de la Coalition Sopi, en a informé l’opinion. Elle a initié toutes les décisions idoines pour que véritablement force reste à la loi. Si aujourd’hui, suite à l’arrêt de la Cour suprême, la Ceda prend la décision dont vous venez de me parler, je ne puis que m’en réjouir et inviter la Cena à agir de la même façon que la Ceda de Diourbel
Après 18 jours de campagnes, quel est le sentiment qui vous anime?
Beaucoup de réconfort, d’assurance, d’optimisme, parce que nous avons été accueillis par des populations attentives, qui ont adhéré à notre démarche, qui ont approuvé notre projet et qui, véritablement, nous ont beaucoup encouragés. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, au terme de ces 18 journées harassantes, mais palpitantes, nous sommes véritablement rassurés. Le peuple sénégalais, à travers les régions, a déjà exprimé sa désapprobation et son désaveu vis-à-vis du pouvoir et les partis de l’opposition ont marqué leur détermination à préserver le vote du citoyen. Donc, les échanges que nous avons eus avec les populations ont montré que ce que nous leur offrons, ce que nous proposons, c’est-à-dire ce nouveau partenariat citoyen-élu, cette nouvelle complicité dans la chose publique nous a véritablement rassurés. Désormais, ce sont des populations conscientes, déterminées, qui sont engagées avec nous à faire en sorte que leurs aspirations soient prises en compte. Nous sommes sûrs de gagner, incha allah, parce que nous sommes sûrs d’avoir l’adhésion populaire dans le combat que nous menons.
Des cas de tentatives de fraudes ont été signalés ici et là. Quelles sont les mesures que vous avez prises pour parer à toute éventualité ?
Comme je vous ai dit, le pouvoir est désavoué, les populations l’ont démontré. Qu’est-ce qui leur reste aujourd’hui ? C’est de frauder, la corruption des électeurs ; on achète les cartes à 25 000, 20 000 et 15 000 francs. C’est la corruption, le transfert des électeurs ; c’est la corruption en faisant voter des non Sénégalais, c’est la corruption en essayant de mettre des enveloppes avec des bulletins qu’on donne aux gens. C’est la tentative de fraude en voulant que le vote ait lieu au-delà de 18 heures. Toutes ces tentatives ont été mises à jour et nous avons décidé d’y faire face par une meilleure organisation des citoyens, de nos représentants dans les lieux de vote. Aujourd’hui, ce qui rassure, c’est que toutes les maisons sont devenues des sentinelles pour débusquer les non-résidents qu’on serait tenté d’amener dans le quartier. C’est un ensemble de dispositions avec, cette fois-ci, une attitude ferme vis-à-vis de ceux qui se rendraient complices de cette fraude : les policiers qui ne sanctionneront pas ces violeurs de la loi et aussi l’opinion complice. En tous les cas, nous mettons tout le monde devant ces responsabilités. Quant à nous, nous veillerons, sur les plans physique et matériel, à la sincérité du scrutin.
Vous disiez avoir commis l’erreur d’avoir sous-estimé, lors des présidentielles de 2007, certains cas de fraudes. Pourquoi ?
Le problème est que nous avions voulu être civilisés. Nous avions pensé que la bonne foi des uns et des autres aurait aidé à minorer les fraudes ; malheureusement, nous sommes en face de gens qui n’hésitent pas à user de toute méthode et manœuvre pour frauder et voler. Mais surtout, nous avions fait confiance aux institutions chargées d’arbitrer et de superviser ces scrutins. Ces institutions ont failli. Le Conseil constitutionnel dès 2007, la Cour d’appel avec Ndindy et Ndoulo, la Cour suprême qui s’est défaussée sur la Cena et le Cnra qui voit Abdoulaye Wade faire campagne dans toutes les régions du Sénégal. Mais surtout, voir la Rts couvrir ces événement sans pour autant délivrer des mises en demeure encore moins d’injonctions, mais s’acharner sur les petites radios que sont Afia Fm, Oxy-jeunes, Djoloff Fm. Toutes ces structures qui devaient aider à sécuriser, à fiabiliser le vote ont fait preuve de leur incurie. Donc, nous n’attendons plus rien d’elles. C’est pourquoi, nous ne faisons désormais confiance qu’à notre vigilance et nous veillerons, par tous moyens, pour que le scrutin soit sincère et transparent.
Est-ce la fin de l’opposition républicaine ?
Elle a pris fin depuis très longtemps. Les gens nous disent pourquoi en 2007 vous n’avez pas réagi ? Il s’agissait d’une élection présidentielle et les candidats avaient adopté une forme de combat. Mais, nous n’attendrons pas l’après 22 mars pour crier à la fraude. Nous prévenons la fraude ; nous la combattrons le 22 mars, et la combattrons après le vote. C’est véritablement une nouvelle attitude qui correspond à la nature du scrutin. C’est un scrutin local où les citoyens sont déterminés à préserver leur votre et à se battre.
Le porte-parole de la présidence, Me Amadou Sall a accusé l’opposition d’être derrière ces huées contre Me Wade…
Le Président est vraiment aux abois. Je crois qu’il a eu tort de s’impliquer dans cette élection qui n’était pas la sienne. Certains disent qu’il y a été pour défendre son fils, sûrement pour servir de paravent, amortir les coups que son fils pourrait recevoir ou détourner l’attention des Sénégalais sur lui dans le but de permettre à son fils de se pavaner dans le pays. Il (Me Wade) s’est rendu compte qu’il s’est très lourdement trompé parce que les Sénégalais lui ont montré qu’ils en avaient assez de son pouvoir, qu’ils en avaient assez de l’arrogance de ses affidés et qu’ils en avaient marre de souffrir pour des gens qui ne sont pas prêts à prendre leurs responsabilités. Si le Président doit en vouloir à quelqu’un, il ne devrait en vouloir qu’à lui-même. Lui qui a échoué et qui ne veut pas le reconnaître. La brutalité de la réalité, outre la déception qu’elle traduit, incarne le rejet de cette velléité du Président d’imposer sa progéniture à la tête du pays.
source le quotidien