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ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC CHEIKHOUNA MBACKE, Fils du khalife des Mouride: «Quiconque tentera de manipuler mon père...»

Invité hier de la rédaction de la chaîne de télévision privée Walf Tv, Serigne Cheikhouna Mbacké, fils du khalife général des mou­rides, a formellement démenti avoir été chassé par son père parce qu'il aurait été discourtois avec le ministre de la justice. Mais il ne nie pas son différend avec Me Madické Niang. Dans l'entretien que nous reprenons ici, le fils de Serigne Bara met en garde tous ceux qui seraient tentés de manipuler son père à des fins inavouées.


Rédigé par leral.net le Jeudi 7 Août 2008 à 04:38 | | 0 commentaire(s)|

ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC CHEIKHOUNA MBACKE, Fils du khalife des Mouride: «Quiconque tentera de manipuler mon père...»
Walf Grand-Place :Votre père vous aurait chassé de son domicile, après le traite­ment peu discourtois réservé à Me Madické Niang. Qu'en est-il exacte­ment ?
Cheikhouna Mbacké : Je crois, avoir déjà dit tout ce que j'avais à dire sur cette question. Je vous suggère de vous rendre à Touba pour vérifier si ce que vous dites est vrai ou pas. Il vous est également loisible d'interro­ger mes parents pour voir si cette information est fondée. Je ne veux pas en dire plus. Mais je précise que je n'ai pas la tête de quelqu'un que l'on traite de la sorte.

Mais qu'est-ce qui s'est passé entre le ministre de la Justice et vous ?

Ce que je peux dire, c'est que j'ai une mission à accomplir. J'appartiens à la communauté mouride. Et par la grâce de Dieu, je suis fils du khalife général des mourides qui représente Serigne Touba sur terre. Ce qui me donne donc une mis­sion à accomplir.

De quelle mission s'agit-­il exactement ?

Il s'agit de tout faire pour sauvegarder l'héritage de Serigne Touba. D'ailleurs, le Tout-Puissant s'en est déjà acquitté. Il reste que nous avons notre partition à jouer. Serigne Mouhamadou Lami­ne Bara Mbacké est, pour nous, Serigne Touba. En plus d'être notre père, nous le considérons comme le représentant de Serigne Touba sur terre. Quiconque soutient ce dernier dans sa noble mission avec honnê­teté et franchise, nous ne pouvons que l'apprécier positivement. En revanche, qui veut utiliser ses relations privilégiées avec le khalife général à d'autres fins qui n'ont rien à voir avec les enseignements de Serigne Touba, nous trouvera sur son chemin.

Madické Niang agirait-il de la sorte ?


Ce que je peux vous dire, c'est que ce n'est pas moi qui suis allé au ministère de la Justice frapper à sa porte, encore moins au palais pré­sidentiel. Je suis au domicile de mon père, dans la maison de Serigne Touba. Donc, s'il y a problèmes, les causes doivent être cherchées ail­leurs que chez moi.

Quid alors de vos rela­tions avec votre père ?

Nos relations sont au beau fixe. D'ailleurs, laissez-­moi vous dire que nos liens dépassent même ses rela­tions filiales avec nombre de ses parents. Car, en plus d'être mon père biologique, c'est mon oncle. Ce dont je me réjouis. Pour ce qui est de l'état de mes relations avec Serigne Mouhamadou Lamine Bara, je vous laisse le soin d'aller le vérifier auprès de mes parents. Et l'avenir nous édifiera.

Vous semblez être dans la même posture que Serigne Moustapha Saliou du temps de feu Serigne Saliou. Croyez-vous pouvoir réussir là où le fils du prédé­cesseur de votre père a plu­tôt échoué ?

En vérité, je ne veux pas regarder dans le rétroviseur. Je ne cherche pas à savoir ce qui s'est passé, ni ce qui se passera. Tout ce qui m'inté­resse, c'est de m'acquitter convenablement de ma mis­sion, selon les recommanda­tions de Serigne Touba.

Croyez-vous avoir les moyens d'assainir les rela­tions qu'entretient le khalife avec les hommes politiques ? Ne pensez-vous pas que ces derniers ont pris le des­sus sur vous ?

En ce qui me concerne, ce n'est pas le cas. Quels que soit leurs moyens et leur puissance matérielle, nul doute que la vérité finira par triompher. Maintenant, s'ils veulent user de ces moyens pour empêcher la réalisation de notre mission, cela va à l'encontre des enseigne­ments de Serigne Touba. Ils n'ont donc qu'à en assumer la responsabilité. Je consi­dère que ce que Serigne Touba a accompli comme bienfaits, il l'a fait seul, grâce à Dieu. Que de tierces per­sonnes, mues par des inté­rêts matériels veuillent ternir l'oeuvre, du saint homme, nous ne l'accepterons pas. Jamais de la vie ! D'ailleurs, personne ne pourra com­promettre cette oeuvre.

Malgré les mallettes remplies d'argent ?

Nous ne demandons qu'une chose à notre Seigneur : qu'il nous fasse jouir des bienfaits de Serigne Touba. Je ne pense pas qu'autre chose puisse nous éblouir.

En recevant votre père au palais, Abdoulaye Wade a clairement signifié qu'il n'attendait rien des enfants du khalife parce qu'il a eu tout ce qu'il devait avoir. Quelle réflexion cela vous inspire-t-il ?

En tout état de cause, nous petits-fils de Serigne Touba avons toujours besoin de sa bénédiction. Mais qui­conque se montre suffisant jusqu'à penser qu'il n'a pas besoin de ses bénédictions, n'a qu'à en assumer la res­ponsabilité. Pour ce qui est de cette visite au palais, je ne vais pas m'y appesantir. D'autant que je n'étais pas au Sénégal en ce moment-là. Je n'ai donc pas entendu les déclarations auxquelles vous faites allusion.

O. BALDE

(Avec Walf Tv)

Source: Walf gran Place

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