Trois matches, trois défaites, trois buts pour, six contre. C’est la queue entre les jambes que les Lions du Sénégal ont quitté la CAN 2012. Amara Traoré, le sélectionneur désigné coupable en chef de cette tragi-comédie, a pris la porte. Et, du côté de la FSF, on lui cherche un successeur.
Sauf que Traoré n’est pas parti. En effet, les termes du contrat liant le désormais ex-entraineur national à la Fédération sénégalaise de football sont diversement interprétés par les acteurs concernés. Là où les autorités, le ministère des Sports et la FSF, soutiennent que l’Etat ne lui doit rien, Amara Traoré affirme lui le contraire.
"Et le contrat, on en fait quoi ?"
Interrogé par Stades, l’ancien attaquant a décidé de passer à l’offensive. "J’ai un contrat en bonne et due forme. D’abord, la Fédération me doit mes deux mois de salaire et j’ai signé un contrat de trois ans où il n’y a pas de clause stipulant que si je n’atteins pas tel objectif, on me vire. Maintenant, je fais confiance à notre justice. Si je gagnais la CAN, je ne pourrais pas partir parce que mon contrat devait aller jusqu’en 2015. C’est à la justice de trancher et, là, ce sera avec mon avocat", a-t-il assuré. Le président de la FSF, Me Augustin Senghor, avait pourtant assuré que les comptes étaient réglés entre les deux parties. "Aucun article ou aliéna du nouveau contrat d’Amara Traoré ne fait état de dédommagement en cas de séparation avec le sélectionneur national", assurait même un communiqué récent.
"Aujourd’hui, mon avocat leur a écrit pour leur demander de me payer mes deux mois de salaire plus le reliquat de mon contrat, a-t-il poursuivit. En des termes très clairs, il leur a dit : Amara Traoré est lié à la Fédération par un contrat de travail à durée déterminée de trois ans. Les modalités de rupture du contrat sont fixées par la loi, notamment l’article L48 du Code de travail. Aucune des conditions fixées par la loi n’est réunie. La FSF m’a notifié oralement mon licenciement sans aucun motif. Il a fallu que mon avocat écrive pour demander les motifs pour que, quinze jours plus tard, c’est-à-dire le 22 février dernier, la secrétaire du Président s’empresse de m’envoyer un mail et, toujours selon ses dires, une lettre recommandée avec accusé de réception que j’ai reçue le 24 février. Voilà la lettre de mon avocat. Elle est écrite le 21 février et la Fédération a envoyé une réponse le 22 février. Je suis surpris d’apprendre que quand j’ai reçu la lettre, mon avocat n’était pas au courant. La FSF ne peut pas licencier quelqu’un pour faute lourde le 7 février et chercher des motifs à articuler quinze jours après le licenciement. Quand il y a des problèmes dans ce pays, on sait là où les régler et franchement moi je ne veux pas être le mendiant de mes droits. C’est comme si je n’avais pas de contrat. Au moment de m’engager avec la FSF, j’avais encore des possibilités. Mais on me fait signer un contrat et deux mois après, on me vire comme un malpropre. Et le contrat, on en fait quoi ?"
PAR NICHOLAS MC ANALLY
Source Afrik.com
Sauf que Traoré n’est pas parti. En effet, les termes du contrat liant le désormais ex-entraineur national à la Fédération sénégalaise de football sont diversement interprétés par les acteurs concernés. Là où les autorités, le ministère des Sports et la FSF, soutiennent que l’Etat ne lui doit rien, Amara Traoré affirme lui le contraire.
"Et le contrat, on en fait quoi ?"
Interrogé par Stades, l’ancien attaquant a décidé de passer à l’offensive. "J’ai un contrat en bonne et due forme. D’abord, la Fédération me doit mes deux mois de salaire et j’ai signé un contrat de trois ans où il n’y a pas de clause stipulant que si je n’atteins pas tel objectif, on me vire. Maintenant, je fais confiance à notre justice. Si je gagnais la CAN, je ne pourrais pas partir parce que mon contrat devait aller jusqu’en 2015. C’est à la justice de trancher et, là, ce sera avec mon avocat", a-t-il assuré. Le président de la FSF, Me Augustin Senghor, avait pourtant assuré que les comptes étaient réglés entre les deux parties. "Aucun article ou aliéna du nouveau contrat d’Amara Traoré ne fait état de dédommagement en cas de séparation avec le sélectionneur national", assurait même un communiqué récent.
"Aujourd’hui, mon avocat leur a écrit pour leur demander de me payer mes deux mois de salaire plus le reliquat de mon contrat, a-t-il poursuivit. En des termes très clairs, il leur a dit : Amara Traoré est lié à la Fédération par un contrat de travail à durée déterminée de trois ans. Les modalités de rupture du contrat sont fixées par la loi, notamment l’article L48 du Code de travail. Aucune des conditions fixées par la loi n’est réunie. La FSF m’a notifié oralement mon licenciement sans aucun motif. Il a fallu que mon avocat écrive pour demander les motifs pour que, quinze jours plus tard, c’est-à-dire le 22 février dernier, la secrétaire du Président s’empresse de m’envoyer un mail et, toujours selon ses dires, une lettre recommandée avec accusé de réception que j’ai reçue le 24 février. Voilà la lettre de mon avocat. Elle est écrite le 21 février et la Fédération a envoyé une réponse le 22 février. Je suis surpris d’apprendre que quand j’ai reçu la lettre, mon avocat n’était pas au courant. La FSF ne peut pas licencier quelqu’un pour faute lourde le 7 février et chercher des motifs à articuler quinze jours après le licenciement. Quand il y a des problèmes dans ce pays, on sait là où les régler et franchement moi je ne veux pas être le mendiant de mes droits. C’est comme si je n’avais pas de contrat. Au moment de m’engager avec la FSF, j’avais encore des possibilités. Mais on me fait signer un contrat et deux mois après, on me vire comme un malpropre. Et le contrat, on en fait quoi ?"
PAR NICHOLAS MC ANALLY
Source Afrik.com