Un véhicule de luxe loué à «Coseloc», un bureau classe Vip, pour appâter ses «proies»
La poursuite de l'enquête a permis de mettre à nu le modus operandi de Touré. À la tête de deux sociétés certes régulièrement constituées, mais qui «ne sont que de nom», selon nos sources, il inspecte des sociétés spécialisées dans la fourniture de consommables bureautiques où de mobiliers de maison. Il se présente sous de grands airs, à bord d'un véhicule de luxe, pris en location à la société Coseloc, (qui le poursuit pour n'avoir pas honoré ses engagements). Là, il passe fortes commandes pour le compte de l'une de ses sociétés et se fait livrer sur bon de commande, avec une date d'échéance lui permettant de solder. Seulement, dès livraison, le bonhomme disparaît de la circulation. La marchandise perçue est mise à la disposition de ses acolytes commerçants, qui la bradent. Et pour mieux appâter ses «proies», «il s'est doté d'un bureau de type Vip, avec toutes les commodités (frigo bar, poste téléviseur, Lcd, climatiseur, machine à café de grande marque...», ont confié nos interlocuteurs.
Face aux limiers, Aliou Touré, qui avait auparavant déclaré être natif de Diourbel, a revu sa copie et soutenu être plutôt de Kaolack. Ce n'est pas tout, puisqu'il va rajouter se nommer également Baye Cissé Touré. Poursuivant, il a indiqué être à la tête de deux sociétés : le Cabinet international d'études et de recherches pour le développement à la base (Cierdep), et l'Entreprise de commerce international - Import Export – Transit – Prestation de services (Eci). Les hommes du commissaire Dramé, faisant preuve de perspicacité, ont découvert qu'il variait de titre, passant tantôt de la qualité de Président directeur général, à celle d’homme d'affaire, ou encore à celle de chercheur…
Il avait tenté de gruger le ministre de l'Agriculture
Une perquisition faite a permis de découvrir qu'il était détenteur de trois cachets différents, révélant ses différents noms et qualités, où il passe même pour un professeur. Fouinant davantage, les enquêteurs sont tombés sur une lettre qu'il a adressée au ministre de l'Agriculture et de la Pisciculture, le 2 juin 2009, où il passe pour un chef religieux, «gros producteur» à Nioro. Dans ladite lettre il sollicitait l'obtention de 5 tonnes d'engrais. Ce n'est pas tout, les limiers ont aussi découvert dans ses paperasses une montagne de bons de commande, de structures se plaignant d'avoir été victimes des oeuvres de Aliou Touré.
L’escroc est sous le coup de onze plaintes
C'est le cas de «Universel Business», grugé à hauteur de 800 000 F, «Armena» 4 005 666 F, «Daoud Bureau» 2 613 800 F, «Office consommable» 5 780 000 F, «Home tech» 20 millions, «Pack Sen» 3 363 000 F, Coseloc 1 561 000 F. La liste est loin d'être exhaustive, puisque dans le lot figurent d'autres sociétés de renom et banques dont, Bisic, Bceao..., victimes de chèques en bois. La plupart des victimes citées ont porté plainte ou confirmé leur requête. Sachant les carottes cuites, Aliou Touré a balancé ses acolytes, son chauffeur Abou Bop et les receleurs Papa B. Ndiaye et Momar Ndiaye qui ont été arrêtés. Confrontés, ils se sont rejeté la responsabilité, avant d'être déférés au parquet, au moment où selon nos sources, d'autres plaintes contre Touré affluaient encore à la Dic. L'affaire devrait en principe être enrôlée jeudi prochain devant le juge pénal.
Abdoulaye DIÉDHIOU le populaire
La poursuite de l'enquête a permis de mettre à nu le modus operandi de Touré. À la tête de deux sociétés certes régulièrement constituées, mais qui «ne sont que de nom», selon nos sources, il inspecte des sociétés spécialisées dans la fourniture de consommables bureautiques où de mobiliers de maison. Il se présente sous de grands airs, à bord d'un véhicule de luxe, pris en location à la société Coseloc, (qui le poursuit pour n'avoir pas honoré ses engagements). Là, il passe fortes commandes pour le compte de l'une de ses sociétés et se fait livrer sur bon de commande, avec une date d'échéance lui permettant de solder. Seulement, dès livraison, le bonhomme disparaît de la circulation. La marchandise perçue est mise à la disposition de ses acolytes commerçants, qui la bradent. Et pour mieux appâter ses «proies», «il s'est doté d'un bureau de type Vip, avec toutes les commodités (frigo bar, poste téléviseur, Lcd, climatiseur, machine à café de grande marque...», ont confié nos interlocuteurs.
Face aux limiers, Aliou Touré, qui avait auparavant déclaré être natif de Diourbel, a revu sa copie et soutenu être plutôt de Kaolack. Ce n'est pas tout, puisqu'il va rajouter se nommer également Baye Cissé Touré. Poursuivant, il a indiqué être à la tête de deux sociétés : le Cabinet international d'études et de recherches pour le développement à la base (Cierdep), et l'Entreprise de commerce international - Import Export – Transit – Prestation de services (Eci). Les hommes du commissaire Dramé, faisant preuve de perspicacité, ont découvert qu'il variait de titre, passant tantôt de la qualité de Président directeur général, à celle d’homme d'affaire, ou encore à celle de chercheur…
Il avait tenté de gruger le ministre de l'Agriculture
Une perquisition faite a permis de découvrir qu'il était détenteur de trois cachets différents, révélant ses différents noms et qualités, où il passe même pour un professeur. Fouinant davantage, les enquêteurs sont tombés sur une lettre qu'il a adressée au ministre de l'Agriculture et de la Pisciculture, le 2 juin 2009, où il passe pour un chef religieux, «gros producteur» à Nioro. Dans ladite lettre il sollicitait l'obtention de 5 tonnes d'engrais. Ce n'est pas tout, les limiers ont aussi découvert dans ses paperasses une montagne de bons de commande, de structures se plaignant d'avoir été victimes des oeuvres de Aliou Touré.
L’escroc est sous le coup de onze plaintes
C'est le cas de «Universel Business», grugé à hauteur de 800 000 F, «Armena» 4 005 666 F, «Daoud Bureau» 2 613 800 F, «Office consommable» 5 780 000 F, «Home tech» 20 millions, «Pack Sen» 3 363 000 F, Coseloc 1 561 000 F. La liste est loin d'être exhaustive, puisque dans le lot figurent d'autres sociétés de renom et banques dont, Bisic, Bceao..., victimes de chèques en bois. La plupart des victimes citées ont porté plainte ou confirmé leur requête. Sachant les carottes cuites, Aliou Touré a balancé ses acolytes, son chauffeur Abou Bop et les receleurs Papa B. Ndiaye et Momar Ndiaye qui ont été arrêtés. Confrontés, ils se sont rejeté la responsabilité, avant d'être déférés au parquet, au moment où selon nos sources, d'autres plaintes contre Touré affluaient encore à la Dic. L'affaire devrait en principe être enrôlée jeudi prochain devant le juge pénal.
Abdoulaye DIÉDHIOU le populaire