Le Sénégal n’appartient pas aux politiciens lesquels utilisent les populations, juste pour en faire un bétail électoral.
Après 50 ans d’indépendance, la réalité est toujours là, cruelle et triste.
Et l’on se demande si les élites politiques ont joué leur véritable rôle car le naufrage est collectif.
Quand un Peuple est ravagé par la famine et la misère, il finit par se faire entendre.
C’est vrai qu’une crise est toujours nécessaire pour permettre d’enclencher la dynamique de développement mais cette dernière commence à trop durer.
Le Sénégal ne mérite pas de revivre les événements du 23 juin devant l’Assemblée Nationale, ni les manifestations du 27 juin contre les coupures récurrentes d’électricité.
Les populations sont totalement désemparées, perdues, affamées, assoiffées, traumatisées, déprimées au point que leur taux de ” y en a marre ” grimpe.
Les instruments sont déjà là pour relever les défis du redressement économique et permettre une création massive d’emplois et de richesses pour les générations actuelles et futures.
Les partis politiques actuels fonctionnent comme les armées c’est à dire qu’ils utilisent la stratégie de la guerre froide. Apparemment, un parti qui ne le fait pas, est voué à l’échec.
Comme dans les états-majors, le voltigeur va sur le terrain et les autres réfléchissent. L’homme de terrain n’a pas le temps de réfléchir, d’analyser l’opinion, de revoir la direction qu’il est en train de prendre ou de chercher les éléments intellectuels pour modeler l’opinion en sa faveur. C’est l’ère des spécialisations pour être efficace. La réflexion stratégique requiert des connaissances pratiques et intellectuelles.
La priorité n’est pas dans la traque des biens mal acquis mais le règlement de la demande sociale. Les Sénégalais ont faim, très faim mais gardent néanmoins leur dignité.
Macky et son Gouvernement ont beaucoup de mal à gérer la crise. Cependant, ils doivent faire preuve de dévouement, d’abnégation et d’éthique pour répondre aux espérances placées en eux.
La récréation politicienne commence à tirer en longueur. Il est impératif de se mettre au travail et accélérer la cadence.
Le non-respect de ses engagements électoraux affaiblit Macky et son équipe. Il se devrait d’éviter que le peuple ait ras-le-bol de leur gestion.
Ils se doivent de rythmer la cadence du travail gouvernemental, fouetter l’économie afin de faire face aux enjeux économiques et sociaux.
Le dernier remaniement devrait permettre un développement économique rapide à savoir : la garantie de la paix et de la stabilité, la mise en place d’institutions saines assortie d’efforts visant à les améliorer sans cesse, la réalisation de la bonne gouvernance et le maintien de la stabilité macroéconomique.
Pouvoir comme opposition doivent cesser de manipuler l’opinion juste pour s’attirer une clientèle politique.
Ils doivent savoir ce qu’est l’Etat et les obligations inhérentes à leurs fonctions afin de prendre en main les destinées du Sénégal.
L’histoire semble se répéter : ” les pauvres trinquent, les riches se gobergent “. Cet adage qui était de mise sous le règne de Wade semble l’être avec l’actuel président qui prône pourtant la rupture.
Les députés, voilà des hommes qui n’ont pour objectif que jouir des avantages de leurs fonctions et satisfaire leurs besoins personnels ; ils ne se sont jamais mis au service du peuple sénégalais depuis leur arrivée à l’hémicycle.
Et pendant qu’ils se partagent sans aucune vergogne les deniers publics, ils disent à leurs concitoyens de se serrer la ceinture.
Ces députés sont-ils plus méritants que le reste de la population, pour bénéficier d’autant d’avantages ? Ils ont été élus par le Peuple et les voilà qui se sucrent sur son dos grâce à d’énormes salaires et privilèges. A vrai dire, le peuple ne sait plus à quel saint se vouer surtout que ceux qui sont sensés le défendre, restent muets.
Vraiment, il y’a de quoi avoir peur ! Ces gens n’ont aucun respect pour les populations sénégalaises, pour ces gens victimes des inondations et qui marchent des kilomètres afin de trouver une goutte pour les besoins de leurs familles.
Le Pouvoir a été transmis à Macky par 12 millions de Sénégalais. Ni Y EN A MARRE, ni le M 23 encore moins le Benno Book Yaakaar ont élu le président. C’est la ménagère, le retraité, les citoyens majeurs valides ou handicapés qui l’ont élu à la magistrature suprême.
Le M23, le Y’EN A MARRE et la SOCIÉTÉ CIVILE ont-ils goûté aux sucettes très sucrées de Macky au point d’oublier la souffrance des populations sénégalaises. A moins que les commodités offertes par les nombreux avantages du pouvoir, aient sapé leur faculté de distinction entre leurs besoins personnels et la demande sociale.
Le Sénégal est une grande nation qui a besoin d’hommes d’état capables de se mettre au service du peuple ; un gouvernement de travailleurs ayant à cœur de bien faire leur travail avec pour seul objectif le développement du pays.
” Lou eupe tourou ”
Sidy Niang/Dakar.xibaaru.com