La majorité silencieuse du peuple sénégalais souverain est consciente de ses droits et obligations de citoyen. Heureuse d'avoir un droit de vote, c'est un droit qu’elle entend exercer chaque fois qu’elle le peut et c'est vraiment à contrecœur qu’elle se résigne à s'abstenir tant bien que mal. Ses motivations pour ne pas voter sont autant existentielles que philosophiques. Voter donne légitimité au pouvoir et/ou aux hommes politiques de tous bords. A ses yeux, à tort ou à raison, le présent système de représentation - élection d'un "représentant" - président, député, conseiller municipal, conseiller départemental, etc. - conduit à se défausser complètement de sa capacité politique pendant tout le temps que dure un mandat électoral où quelqu'un d'élu, le président, les députés et les élus locaux, pourront faire à peu près ce qu'ils voudraient - y compris le contraire de ce qu'ils ont déclaré vouloir faire. Aucun mandat pour accomplir telle politique n'ayant été donné ils peuvent très bien changer d'avis, faire ce qu'ils n'ont pas dit ou - d'une façon plus réaliste - faire ce qu'ils ont voulu délibérément cacher. Aussi, l'abstention est devenu la seule méthode pacifique à sa disposition pour délégitimer le pouvoir et les politiques tous confondus. Incapable de capter l’attention populaire, les politiques seraient ainsi bien inspiré à ne pas lui faire la morale et tenter de lui donner une leçon de civisme car en ne se rendant pas aux urnes et/ou en votant blanc/nul, elle a accompli un vote contestataire, un acte politique hautement symbolique. C’est de façon claire, nette et précise que la majorité silencieuse du peuple sénégalais souverain a infligé un CINGLANT CARTON ROUGE à toute l’élite politique sénégalaise.
La majorité silencieuse du peuple sénégalais souverain a fait son devoir civique en envoyant un message de ras-le-bol généralisé à l’ensemble de la classe politique sénégalaise. Même les victoires trompe-œil de certains candidats et des burlesques coalitions bric-à-brac ne peuvent parvenir à faire passer sous silence ces messages subliminaux: de ras-le-bol d’avoir à élire continuellement des candidats par non-choix, de ras-le-bol de candidats sans véritable carrure et/ou crédibilité pour être des fidèles, dignes et légitimes représentants du peuple tant ces candidats sont tellement éloignés de leur quotidien pour comprendre ce que les sénégalaises et les sénégalais vivent chaque jour avec leur maigre moyen de subsistance, de ras-le-bol de voir à quel point, aujourd'hui, le suffrage est galvaudé: non-renouvellement de nos représentants, vieillissement et non-représentativité des élus, cumul des mandats, méconnaissance de la vie réelle de leurs concitoyens, obstination à toujours proposer des mauvaises réponses aux problèmes existants, de ras-le-bol d’hommes et/ou des femmes politiques qui promettent beaucoup de choses, mais ne feront rien, que ce soit par manque de vision collective, de moyens financiers ou de volonté, de ras-le-bol de la politique politicienne, populiste, et démago qui est tant pratiquée dans notre pays par toute la classe politique à des degrés divers.
Comme l’atteste le faible taux de participation (38 %) : TOTALE BEREZINADE .Ces chiffres records de l'abstention démontrent à suffisance l'échec de toute la classe politique sénégalaise à mobiliser ses électeurs devenus abstentionnistes, la mort dans l'âme, faute de candidat qui emporte leur adhésion, ou par déception, et voir par idéologie, car si les gens ne s’intéressent pas aux élections, c’est qu’il n’y a pas une offre politique de qualité pour les séduire.
D’un taux relativement faible au sortir de l’indépendance, d’échéance en échéance, le taux d’abstention n’a cessé de croître dans une parfaite alternance de clivage politique et aujourd’hui elle atteint des proportions plus qu’alarmantes aux conséquences néfastes graves telles que le risque qu’elle fait courir à la démocratie car si elle reste « légale », quelle est la légitimité réelle d’une représentation élue par une minorité d’électeurs? Un système démocratique ne peut pas bien fonctionner s’il est globalement désavoué par l’abstention. Ce taux d'abstention traduit en chiffre la défiance des citoyens à l'égard de leur propre classe politique, dont les membres sont fortement présumés d'être à la fois incapables, impuissants (car le vote de l'électeur comme la volonté de l'élu n'aurait plus cette faculté démocratique de "changer la vie") et corrompus ("affaires des biens mal acquis" obligent). Une double présomption qui explique en partie le refus plus ou moins radical de participer au jeu électoral (la non-inscription sur les listes électorales n'a pas la même signification que l'abstention) et qui illustre la fracture politique qui oppose les élus et leurs citoyens, les gouvernants et les gouvernés. Une telle désaffection ne peut être vide de sens, ni simplement considérée comme de la négligence ou du désintérêt: de plus en plus d’analystes finissent par admettre que l’abstention a un sens politique, qui y voient une «nouvelle conception de la citoyenneté» car l’abstention serait une sorte de «joker politique» servant à souligner l’insatisfaction à l’égard des offres politiques. Le lien avec la crise structurelle du capitalisme et la montée du chômage s’impose comme une évidence, mais n’est pas en soi une explication probante. La bonne question est de se demander pourquoi une large partie de l’électorat ne croit plus qu’elle peut jouer un rôle dans la vie démocratique du pays à travers le fonctionnement des institutions et surtout n’accorde plus sa confiance aux divers partis politiques pour apporter des solutions aux problèmes concrets auxquels elle est confrontée.
L’une des autres raisons non négligeables de la morosité actuelle de l’espace politique national et du désintérêt des citoyens aux élections est l’absence de sang neuf et/ou de sang indépendant proche des réelles préoccupations quotidiennes du peuple alors qu’il y a suffisamment d’hommes et femmes politiques qui peuvent valablement remplir des mandats électifs au niveau local sans avoir à négocier un classement sur la liste des partis politiques. Ils sont nombreux les citoyens de grande valeur et d’expérience à vouloir jouir de leur droit d’éligibilité garanti par la Constitution en se présentant aux élections locales. Mais la pratique de l’interdiction des candidatures indépendantes les amène soit à adhérer à des partis dont ils ne partagent pas les positions idéologiques (si idéologie il y a) soit à s’abstenir. Cette situation est porteuse de frustrations pour les électeurs qui n’ont d’autre choix qu’à exprimer leur désarroi par l’absentéisme électoral mettant de facto en péril la démocratie participative et spontanée. Nous sommes à une période de réformes pour renforcer la Démocratie Sénégalaise, et il n'y a pas meilleur moment que celui- là pour que les Institutions de la République, en tête desquelles, le Président de la République, le Parlement, et le Conseil Constitutionnel s’accorde une foi pour toute à enfin autoriser les candidatures indépendantes aux élections locales.
Plus que jamais, au-delà des clivages et courants politiques, toute l’élite de la classe politique sénégalaise, et tous les élus aussi bien de la Majorité ou de l’Opposition, devraient impérativement s’interroger sur l’abstention croissante du corps électoral aux élections: présidentielles, législatives, et locales, corolaires de l’érosion du capital de crédit des acteurs politiques. Sachant que le Peuple a de plus en plus du mal à faire confiance à tout ce qui se rapporte à la politique, ils leur appartiennent à tous, Majorité comme Opposition, de redonner confiance à travers leurs actes d’élus et d’hommes politiques. Cette défiance révèle des stigmates profonds qui font que les gens ont un sentiment d’être abusés, que tout n’a pas été fait pour améliorer leur quotidien de Citoyen. C’est donc par leurs actes, par des changements dans leur manière de fonctionner en tant qu’Elus, et Hommes politiques en associant mieux leurs Concitoyens aux décisions qu’ils réveilleront le sens civique de ces citoyens.
L’urgence de la situation invite à la nécessité d'un changement d'époque et de mentalité car on ne peut pas faire de la nouvelle politique dans de vieux accords, et de pratiques politiques longtemps décriées par tous. Tous les partis politiques, les militants, et les élu(e)s se doivent de respecter trois principales lignes de conduite fondamentale, à savoir:
Celle de l’exemplarité dans la question des pratiques politiques des militants, et l’exercice des mandats électoraux qui nous est confié par le Peuple Sénégalais
Celle de l’efficacité dans la recherche des solutions aux demandes des Sénégalaises et Sénégalais, en bannissant le gazage démagogique et en faisant du dialogue avec les populations locales et de la diaspora le socle de nos décisions. Car comme la si bien dit avec conviction le Présidente Obama lors de sa première campagne électorale aux élections présidentielles américaines, c’est à partir de la base que l’on construit l’édifice, ce n’est pas en partant du haut.
Celle de la solidarité : Solidarité d’abord entre les membres d, un parti et de la grande famille, car la division est un poison mais la différence est une richesse inestimable. Solidarité enfin avec tous les Citoyens en ne nous coupant pas de leurs difficultés, en les écoutant et surtout en les entendant.
Espérons que les élites politiques tous clivages confondus sachent faire les bons choix qui s’imposent !
Yacine Dieng
Ancienne candidate indépendante dans la commune de Sahm Notaire
Fait à Atlanta le 30 Juin 2014
La majorité silencieuse du peuple sénégalais souverain a fait son devoir civique en envoyant un message de ras-le-bol généralisé à l’ensemble de la classe politique sénégalaise. Même les victoires trompe-œil de certains candidats et des burlesques coalitions bric-à-brac ne peuvent parvenir à faire passer sous silence ces messages subliminaux: de ras-le-bol d’avoir à élire continuellement des candidats par non-choix, de ras-le-bol de candidats sans véritable carrure et/ou crédibilité pour être des fidèles, dignes et légitimes représentants du peuple tant ces candidats sont tellement éloignés de leur quotidien pour comprendre ce que les sénégalaises et les sénégalais vivent chaque jour avec leur maigre moyen de subsistance, de ras-le-bol de voir à quel point, aujourd'hui, le suffrage est galvaudé: non-renouvellement de nos représentants, vieillissement et non-représentativité des élus, cumul des mandats, méconnaissance de la vie réelle de leurs concitoyens, obstination à toujours proposer des mauvaises réponses aux problèmes existants, de ras-le-bol d’hommes et/ou des femmes politiques qui promettent beaucoup de choses, mais ne feront rien, que ce soit par manque de vision collective, de moyens financiers ou de volonté, de ras-le-bol de la politique politicienne, populiste, et démago qui est tant pratiquée dans notre pays par toute la classe politique à des degrés divers.
Comme l’atteste le faible taux de participation (38 %) : TOTALE BEREZINADE .Ces chiffres records de l'abstention démontrent à suffisance l'échec de toute la classe politique sénégalaise à mobiliser ses électeurs devenus abstentionnistes, la mort dans l'âme, faute de candidat qui emporte leur adhésion, ou par déception, et voir par idéologie, car si les gens ne s’intéressent pas aux élections, c’est qu’il n’y a pas une offre politique de qualité pour les séduire.
D’un taux relativement faible au sortir de l’indépendance, d’échéance en échéance, le taux d’abstention n’a cessé de croître dans une parfaite alternance de clivage politique et aujourd’hui elle atteint des proportions plus qu’alarmantes aux conséquences néfastes graves telles que le risque qu’elle fait courir à la démocratie car si elle reste « légale », quelle est la légitimité réelle d’une représentation élue par une minorité d’électeurs? Un système démocratique ne peut pas bien fonctionner s’il est globalement désavoué par l’abstention. Ce taux d'abstention traduit en chiffre la défiance des citoyens à l'égard de leur propre classe politique, dont les membres sont fortement présumés d'être à la fois incapables, impuissants (car le vote de l'électeur comme la volonté de l'élu n'aurait plus cette faculté démocratique de "changer la vie") et corrompus ("affaires des biens mal acquis" obligent). Une double présomption qui explique en partie le refus plus ou moins radical de participer au jeu électoral (la non-inscription sur les listes électorales n'a pas la même signification que l'abstention) et qui illustre la fracture politique qui oppose les élus et leurs citoyens, les gouvernants et les gouvernés. Une telle désaffection ne peut être vide de sens, ni simplement considérée comme de la négligence ou du désintérêt: de plus en plus d’analystes finissent par admettre que l’abstention a un sens politique, qui y voient une «nouvelle conception de la citoyenneté» car l’abstention serait une sorte de «joker politique» servant à souligner l’insatisfaction à l’égard des offres politiques. Le lien avec la crise structurelle du capitalisme et la montée du chômage s’impose comme une évidence, mais n’est pas en soi une explication probante. La bonne question est de se demander pourquoi une large partie de l’électorat ne croit plus qu’elle peut jouer un rôle dans la vie démocratique du pays à travers le fonctionnement des institutions et surtout n’accorde plus sa confiance aux divers partis politiques pour apporter des solutions aux problèmes concrets auxquels elle est confrontée.
L’une des autres raisons non négligeables de la morosité actuelle de l’espace politique national et du désintérêt des citoyens aux élections est l’absence de sang neuf et/ou de sang indépendant proche des réelles préoccupations quotidiennes du peuple alors qu’il y a suffisamment d’hommes et femmes politiques qui peuvent valablement remplir des mandats électifs au niveau local sans avoir à négocier un classement sur la liste des partis politiques. Ils sont nombreux les citoyens de grande valeur et d’expérience à vouloir jouir de leur droit d’éligibilité garanti par la Constitution en se présentant aux élections locales. Mais la pratique de l’interdiction des candidatures indépendantes les amène soit à adhérer à des partis dont ils ne partagent pas les positions idéologiques (si idéologie il y a) soit à s’abstenir. Cette situation est porteuse de frustrations pour les électeurs qui n’ont d’autre choix qu’à exprimer leur désarroi par l’absentéisme électoral mettant de facto en péril la démocratie participative et spontanée. Nous sommes à une période de réformes pour renforcer la Démocratie Sénégalaise, et il n'y a pas meilleur moment que celui- là pour que les Institutions de la République, en tête desquelles, le Président de la République, le Parlement, et le Conseil Constitutionnel s’accorde une foi pour toute à enfin autoriser les candidatures indépendantes aux élections locales.
Plus que jamais, au-delà des clivages et courants politiques, toute l’élite de la classe politique sénégalaise, et tous les élus aussi bien de la Majorité ou de l’Opposition, devraient impérativement s’interroger sur l’abstention croissante du corps électoral aux élections: présidentielles, législatives, et locales, corolaires de l’érosion du capital de crédit des acteurs politiques. Sachant que le Peuple a de plus en plus du mal à faire confiance à tout ce qui se rapporte à la politique, ils leur appartiennent à tous, Majorité comme Opposition, de redonner confiance à travers leurs actes d’élus et d’hommes politiques. Cette défiance révèle des stigmates profonds qui font que les gens ont un sentiment d’être abusés, que tout n’a pas été fait pour améliorer leur quotidien de Citoyen. C’est donc par leurs actes, par des changements dans leur manière de fonctionner en tant qu’Elus, et Hommes politiques en associant mieux leurs Concitoyens aux décisions qu’ils réveilleront le sens civique de ces citoyens.
L’urgence de la situation invite à la nécessité d'un changement d'époque et de mentalité car on ne peut pas faire de la nouvelle politique dans de vieux accords, et de pratiques politiques longtemps décriées par tous. Tous les partis politiques, les militants, et les élu(e)s se doivent de respecter trois principales lignes de conduite fondamentale, à savoir:
Celle de l’exemplarité dans la question des pratiques politiques des militants, et l’exercice des mandats électoraux qui nous est confié par le Peuple Sénégalais
Celle de l’efficacité dans la recherche des solutions aux demandes des Sénégalaises et Sénégalais, en bannissant le gazage démagogique et en faisant du dialogue avec les populations locales et de la diaspora le socle de nos décisions. Car comme la si bien dit avec conviction le Présidente Obama lors de sa première campagne électorale aux élections présidentielles américaines, c’est à partir de la base que l’on construit l’édifice, ce n’est pas en partant du haut.
Celle de la solidarité : Solidarité d’abord entre les membres d, un parti et de la grande famille, car la division est un poison mais la différence est une richesse inestimable. Solidarité enfin avec tous les Citoyens en ne nous coupant pas de leurs difficultés, en les écoutant et surtout en les entendant.
Espérons que les élites politiques tous clivages confondus sachent faire les bons choix qui s’imposent !
Yacine Dieng
Ancienne candidate indépendante dans la commune de Sahm Notaire
Fait à Atlanta le 30 Juin 2014