Le mariage des deux concepts (économie et numérique) désigne ainsi le secteur d’activité économique relatif aux technologies de l’information et de la communication notamment à la production et la vente de biens, services et contenus numériques. Il englobe, au-delà des concepts réducteurs énumérés plus haut (e-commerce, m-commerce, nouvelle économie, etc.), les services de télécommunications, l’audiovisuel, l’industrie du software, les réseaux informatiques, les équipements informatiques et télécoms, les services d’ingénierie informatique, les services et contenus en ligne, etc.
Il importe de souligner que si le vocable est nouveau, il n’en est pas de même de la signification à laquelle il renvoie. En effet, l’émergence et le développement fulgurant des technologies de l’information et de la communication, ainsi que leur immiscion dans tous les secteurs d’activités, sont le fruit d’un long processus qui a revêtu plusieurs formes et qui a contribué progressivement à imprimer une nouvelle trajectoire à l’économie mondiale qui aboutit, de nos jours, à ce qui est convenu d’appeler « économie numérique ».
Les enjeux
Cette nouvelle économie dite numérique est aujourd’hui au cœur de la croissance et de la compétitivité des nations et des entreprises à l’échelle planétaire. Longtemps restée spécifique, elle est devenue le secteur le plus dynamique de l'économie mondiale avec un taux de croissance double de celui de l'économie classique dans la plupart des pays développés. Elle est le principal facteur de gain de compétitivité pour les économies de ces pays et représente désormais prés de 30% de la croissance mondiale. Le marché du numérique a enregistré une progression mondiale de 4,3% en 2011 pour s'établir à 3070 milliards d'euros en valeur, a indiqué l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe (Idate). Cela constitue une véritable révolution qui redessine, pour le présent et le futur proche, des changements décisifs pour la société comme pour l’économie mondiale sous tous leurs aspects et dans tous les domaines, imposant du coup de nouvelles règles, conventions et lois qui régentent les relations internationales.
L’économie numérique a remis en cause et transformé en profondeur les processus de production, de distribution, de vente et de consommation des biens et services. Son expansion est l’usufruit d’un long processus de transformation économique et sociale globale, qui s’affirme chaque jour un peu plus.
La conséquence immédiate en est un bouleversement radical dans les modes de vie et de communication, les usages professionnels, les habitudes de consommation des états et de leurs citoyens. De nouveaux besoins, suscités par une offre de plus en plus agressive, subliminale et diversifiée, sont ainsi nés dans des domaines aussi variés que la santé (télémédecine), l’éducation (e-learning), l’énergie et l’environnement, la culture (contenus numériques), le commerce (e-commerce) les médias et les loisirs (site web, blogs, tweet, etc.), la sécurité, la défense (réseaux fermés de télécommunication), les transports, les administrations et le secteur public (e-administration, open data), les services (e-services), les modes de production et l’industrie, l’informatisation et le management des entreprises (ERP, e-management) …
Comme on le voit, en trois décennies, les nouvelles technologies se sont progressivement incrustées au cœur des métiers créant ainsi de nouveaux secteurs, métiers, produits et services supportant le processus de numérisation de l’économie, c’est-à-dire la transformation des informations utilisées ou fournies en informations numériques et qui constituent autant d’opportunités qui s’offrent à tous les acteurs de l’économie mondiale et leur permet de conquérir les marchés clés du futur et de répondre ainsi adéquatement aux grands défis qui se posent dans la redéfinition des principes du commerce international, pour l’avènement d’un nouvel ordre économique mondial.
Cette « nouvelle économie » exige des acteurs économiques (états, entreprise et autres usagers) une nouvelle manière de « faire des affaires et créer de la valeur » pour laquelle Internet et ses outils et services sont à la fois le vecteur et le symbole.
Les perspectives
Le Sénégal, à travers son Ministère en charge de l’économie numérique et à l’instar des grandes nations, doit impérativement, dans une démarche inclusive associant tous les acteurs, s’atteler à l’élaboration d’un véritable plan national de développement de l’économie numérique (PNDEN).
L’objectif stratégique global de ce plan, au-delà de sa partie sectorielle de passage de l’audiovisuel au numérique où un comité à été mis sur pied et serait entrain d’abattre un travail considérable, devra s’inscrire dans une logique d’avènement d’un « Sénégal numérique ». Il devra s’appuyer sur le développement et la démocratisation de l’Internet haut débit, la réduction drastique de la fracture numérique, mais aussi la production de contenus numériques. Tout cela devra être soutenu par une formation professionnelle en adéquation avec les nouveaux besoins des entreprises et administrations mais aussi prenant en compte les préoccupations des multinationales du Nord pour booster une délocalisation de leurs activités de production chez nous.
Cette démocratisation de l’infrastructure et des services revêt au moins trois dimensions essentielles: l’accessibilité géographique (rendre disponible un accès haut débit partout sur le territoire national), l’accessibilité financière (garantir l’application de tarifs modérés en adéquation avec les revenus des usagers) et le développement d’une offre de contenus numériques de haute facture.
Il s’y ajoute une nouvelle dimension liée au besoin d’accroissement et de diversification des usages et des services tant au niveau de l’administration, des entreprises, des collectivités locales qu’au niveau des particuliers. Le plan devra en outre repenser les procédures, modes d’organisation, de gestion et de gouvernance pour les adapter aux nouvelles exigences nées de la cette « révolution numérique » sans occulter la nécessaire mise en conformité des curricula de formation professionnelle qui devront tous intégrer des préoccupations de « compétences numériques ».
Mor Ndiaye Mbaye
Skype : morfattah
Blog : www.majalis.org/blogs/morfattah
Il importe de souligner que si le vocable est nouveau, il n’en est pas de même de la signification à laquelle il renvoie. En effet, l’émergence et le développement fulgurant des technologies de l’information et de la communication, ainsi que leur immiscion dans tous les secteurs d’activités, sont le fruit d’un long processus qui a revêtu plusieurs formes et qui a contribué progressivement à imprimer une nouvelle trajectoire à l’économie mondiale qui aboutit, de nos jours, à ce qui est convenu d’appeler « économie numérique ».
Les enjeux
Cette nouvelle économie dite numérique est aujourd’hui au cœur de la croissance et de la compétitivité des nations et des entreprises à l’échelle planétaire. Longtemps restée spécifique, elle est devenue le secteur le plus dynamique de l'économie mondiale avec un taux de croissance double de celui de l'économie classique dans la plupart des pays développés. Elle est le principal facteur de gain de compétitivité pour les économies de ces pays et représente désormais prés de 30% de la croissance mondiale. Le marché du numérique a enregistré une progression mondiale de 4,3% en 2011 pour s'établir à 3070 milliards d'euros en valeur, a indiqué l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe (Idate). Cela constitue une véritable révolution qui redessine, pour le présent et le futur proche, des changements décisifs pour la société comme pour l’économie mondiale sous tous leurs aspects et dans tous les domaines, imposant du coup de nouvelles règles, conventions et lois qui régentent les relations internationales.
L’économie numérique a remis en cause et transformé en profondeur les processus de production, de distribution, de vente et de consommation des biens et services. Son expansion est l’usufruit d’un long processus de transformation économique et sociale globale, qui s’affirme chaque jour un peu plus.
La conséquence immédiate en est un bouleversement radical dans les modes de vie et de communication, les usages professionnels, les habitudes de consommation des états et de leurs citoyens. De nouveaux besoins, suscités par une offre de plus en plus agressive, subliminale et diversifiée, sont ainsi nés dans des domaines aussi variés que la santé (télémédecine), l’éducation (e-learning), l’énergie et l’environnement, la culture (contenus numériques), le commerce (e-commerce) les médias et les loisirs (site web, blogs, tweet, etc.), la sécurité, la défense (réseaux fermés de télécommunication), les transports, les administrations et le secteur public (e-administration, open data), les services (e-services), les modes de production et l’industrie, l’informatisation et le management des entreprises (ERP, e-management) …
Comme on le voit, en trois décennies, les nouvelles technologies se sont progressivement incrustées au cœur des métiers créant ainsi de nouveaux secteurs, métiers, produits et services supportant le processus de numérisation de l’économie, c’est-à-dire la transformation des informations utilisées ou fournies en informations numériques et qui constituent autant d’opportunités qui s’offrent à tous les acteurs de l’économie mondiale et leur permet de conquérir les marchés clés du futur et de répondre ainsi adéquatement aux grands défis qui se posent dans la redéfinition des principes du commerce international, pour l’avènement d’un nouvel ordre économique mondial.
Cette « nouvelle économie » exige des acteurs économiques (états, entreprise et autres usagers) une nouvelle manière de « faire des affaires et créer de la valeur » pour laquelle Internet et ses outils et services sont à la fois le vecteur et le symbole.
Les perspectives
Le Sénégal, à travers son Ministère en charge de l’économie numérique et à l’instar des grandes nations, doit impérativement, dans une démarche inclusive associant tous les acteurs, s’atteler à l’élaboration d’un véritable plan national de développement de l’économie numérique (PNDEN).
L’objectif stratégique global de ce plan, au-delà de sa partie sectorielle de passage de l’audiovisuel au numérique où un comité à été mis sur pied et serait entrain d’abattre un travail considérable, devra s’inscrire dans une logique d’avènement d’un « Sénégal numérique ». Il devra s’appuyer sur le développement et la démocratisation de l’Internet haut débit, la réduction drastique de la fracture numérique, mais aussi la production de contenus numériques. Tout cela devra être soutenu par une formation professionnelle en adéquation avec les nouveaux besoins des entreprises et administrations mais aussi prenant en compte les préoccupations des multinationales du Nord pour booster une délocalisation de leurs activités de production chez nous.
Cette démocratisation de l’infrastructure et des services revêt au moins trois dimensions essentielles: l’accessibilité géographique (rendre disponible un accès haut débit partout sur le territoire national), l’accessibilité financière (garantir l’application de tarifs modérés en adéquation avec les revenus des usagers) et le développement d’une offre de contenus numériques de haute facture.
Il s’y ajoute une nouvelle dimension liée au besoin d’accroissement et de diversification des usages et des services tant au niveau de l’administration, des entreprises, des collectivités locales qu’au niveau des particuliers. Le plan devra en outre repenser les procédures, modes d’organisation, de gestion et de gouvernance pour les adapter aux nouvelles exigences nées de la cette « révolution numérique » sans occulter la nécessaire mise en conformité des curricula de formation professionnelle qui devront tous intégrer des préoccupations de « compétences numériques ».
Mor Ndiaye Mbaye
Skype : morfattah
Blog : www.majalis.org/blogs/morfattah