Libération révélait le placement sous mandat de dépôt d’Aïda Sagna pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, apologie du terrorisme, actes de terrorisme, appartenance à un réseau de recrutements de combattants terroristes.
Interceptée par la Division des investigations criminelles (DIC) à son retour de la Libye le 5 février 2018, Aïda Sagna, née le 31 décembre 2011 à Tendouck, était bel et bien au cœur de l’Etat islamique qu’elle avait rallié depuis 2016, contrairement aux déclarations de sa sœur qui a tenté de la dédouaner.
Selon nos informations, elle a passé deux ans dans les prisons libyennes pour sa participation dans un attentat sanglant survenu dans la ville de Sabratha. A l’époque d’ailleurs, une rumeur tenace diffusée dans les réseaux sociaux, faisait état d’une Sénégalaise qui aurait fait exploser sa ceinture pour échapper à son arrestation.
Aïda Sagna était présente sur les lieux, d’où sa condamnation en même temps qu’une dizaine de personnes impliquées dans cette tragédie. D’ailleurs, le principal chef d’orchestre, arrêté en même temps que cette dernière, a été exécuté.
Les enquêteurs pensent que la Sénégalaise a joué un rôle déterminant dans cet attentat et il était prévu qu’elle se fasse effectivement exploser. A preuve, ils ont mis la main sur un enregistrement dans lequel on identifie facilement Moustapha Diop dit Abu Hatem.
Dans cette vidéo, « l’émir » annonçait, avec toute la théâtralisation requise, la mort de Aïda Sagna dans l’attentat évoqué plus haut.
N’empêche, la concernée jure que cette annonce pourrait s’expliquer par le fait que Abou Hatem soit resté pendant beaucoup de temps sans avoir de ses nouvelles même si elle confirme avoir été interpellée et condamnée dans le cadre de cet attentat.
Aida Sagna a fait le voyage en même temps que Awa C., épouse du sinistre Moustapha Diop dit Abu Hatem.
Le nom de Abu Hatem est revenu à plusieurs reprises dans des dossiers de terrorisme. Il apparait selon plusieurs témoignages recueillis par les enquêteurs, comme un recruteur actif qui a eu à financer, depuis la Libye, les premières réunions de la bande à Makhtar Diokhané́ au Lac Rose, à Mbao (Dakar) et à Richard-Toll (Nord). Makhtar Diokhané́ a d’ailleurs reconnu, lors de son interrogatoire sous le régime de la garde-à-vue, avoir reçu 65.000 euros (42,6 millions FCFA) de Abu Hatem « qui revenait d’un voyage en Arabie Saoudite ».
Même si des informations le disent mort récemment à Syrte, il n’en demeure pas moins que les enquêteurs avaient pu cerner le personnage grâce à son proche entourage entendu à titre de renseignements, dans le cadre de l’affaire Makhtar Diokhané et Cie.
Sur un fauteuil roulant depuis qu’il a été blessé au combat, Abu Hatem occupait une place importante dans le dispositif de l’Etat islamique, pour être apparu dans plusieurs vidéos de propagande.
Derrière Abu Hatem se cache le nommé Mouhamadou Lamine Diop. Les enquêteurs ont pu remonter à son père M. Diop qui a été interrogé sur procès-verbal régulier. D’après ce dernier, son fils a effectivement rejoint les zones de combat en Libye en compagnie de son épouse Mame Awa C qui a fait le voyage avec Aïda Sagna et…leur fille.
Au moment où̀ il était encore actif en Libye, il avait d’ailleurs posté la photo de son enfant tenant une arme. L’image avait choqué les réseaux sociaux. A. Diop, frère de ‘’Abu Hatem’’ et élève en première dans un Cem de la banlieue, a fait une autre révélation aux enquêteurs qui confirme que ce dernier est un vrai illuminé. Selon lui, son frère l’a appelé́ au téléphone courant 2015 pour lui proposer de venir en Libye effectuer le jihad à ses côtés.
Mais A. Diop précise lui avoir affirmé́ que non seulement cela ne l’intéressait pas mais il n’en avait pas le courage. Des propos qui semblaient avoir mis en colère ‘’Abu Hatem’,’ qui lui aurait dit que contrairement aux informations diffusées, c’est lui qui traquerait les soldats américains et non le contraire.
D’autre part, face aux enquêteurs, Aïda Sagna a aussi reconnu que c’est L. Ndiaye, qui l'a épousé après un premier mariage (son ancien mari l’a quitté à cause de sa radicalisation), qui l’a convaincue de rallier les bastions de l’Etat islamique. Elle a rallié la Libye en même temps que Awa C.. L. Ndiaye l’a rejoint en Lybie quelques jours plus tard en même temps que son fils, M. Ndiaye.
Dans un premier temps, Aïda Sagna persistait et signait s’être rendue à Ouagadougou (Burkina Faso) pour soigner sa maladie de fibrome et que c’est ainsi qu’elle aurait rencontré un couple libyen qui aurait décidé de l’aider. Elle ajoutait avoir été arrêté lors d’un contrôle pour défaut de papiers de séjour. Mais face aux éléments objectifs de l’enquête, la mise en cause présumée s’est livrée à une longue confession.
Interceptée par la Division des investigations criminelles (DIC) à son retour de la Libye le 5 février 2018, Aïda Sagna, née le 31 décembre 2011 à Tendouck, était bel et bien au cœur de l’Etat islamique qu’elle avait rallié depuis 2016, contrairement aux déclarations de sa sœur qui a tenté de la dédouaner.
Selon nos informations, elle a passé deux ans dans les prisons libyennes pour sa participation dans un attentat sanglant survenu dans la ville de Sabratha. A l’époque d’ailleurs, une rumeur tenace diffusée dans les réseaux sociaux, faisait état d’une Sénégalaise qui aurait fait exploser sa ceinture pour échapper à son arrestation.
Aïda Sagna était présente sur les lieux, d’où sa condamnation en même temps qu’une dizaine de personnes impliquées dans cette tragédie. D’ailleurs, le principal chef d’orchestre, arrêté en même temps que cette dernière, a été exécuté.
Les enquêteurs pensent que la Sénégalaise a joué un rôle déterminant dans cet attentat et il était prévu qu’elle se fasse effectivement exploser. A preuve, ils ont mis la main sur un enregistrement dans lequel on identifie facilement Moustapha Diop dit Abu Hatem.
Dans cette vidéo, « l’émir » annonçait, avec toute la théâtralisation requise, la mort de Aïda Sagna dans l’attentat évoqué plus haut.
N’empêche, la concernée jure que cette annonce pourrait s’expliquer par le fait que Abou Hatem soit resté pendant beaucoup de temps sans avoir de ses nouvelles même si elle confirme avoir été interpellée et condamnée dans le cadre de cet attentat.
Aida Sagna a fait le voyage en même temps que Awa C., épouse du sinistre Moustapha Diop dit Abu Hatem.
Le nom de Abu Hatem est revenu à plusieurs reprises dans des dossiers de terrorisme. Il apparait selon plusieurs témoignages recueillis par les enquêteurs, comme un recruteur actif qui a eu à financer, depuis la Libye, les premières réunions de la bande à Makhtar Diokhané́ au Lac Rose, à Mbao (Dakar) et à Richard-Toll (Nord). Makhtar Diokhané́ a d’ailleurs reconnu, lors de son interrogatoire sous le régime de la garde-à-vue, avoir reçu 65.000 euros (42,6 millions FCFA) de Abu Hatem « qui revenait d’un voyage en Arabie Saoudite ».
Même si des informations le disent mort récemment à Syrte, il n’en demeure pas moins que les enquêteurs avaient pu cerner le personnage grâce à son proche entourage entendu à titre de renseignements, dans le cadre de l’affaire Makhtar Diokhané et Cie.
Sur un fauteuil roulant depuis qu’il a été blessé au combat, Abu Hatem occupait une place importante dans le dispositif de l’Etat islamique, pour être apparu dans plusieurs vidéos de propagande.
Derrière Abu Hatem se cache le nommé Mouhamadou Lamine Diop. Les enquêteurs ont pu remonter à son père M. Diop qui a été interrogé sur procès-verbal régulier. D’après ce dernier, son fils a effectivement rejoint les zones de combat en Libye en compagnie de son épouse Mame Awa C qui a fait le voyage avec Aïda Sagna et…leur fille.
Au moment où̀ il était encore actif en Libye, il avait d’ailleurs posté la photo de son enfant tenant une arme. L’image avait choqué les réseaux sociaux. A. Diop, frère de ‘’Abu Hatem’’ et élève en première dans un Cem de la banlieue, a fait une autre révélation aux enquêteurs qui confirme que ce dernier est un vrai illuminé. Selon lui, son frère l’a appelé́ au téléphone courant 2015 pour lui proposer de venir en Libye effectuer le jihad à ses côtés.
Mais A. Diop précise lui avoir affirmé́ que non seulement cela ne l’intéressait pas mais il n’en avait pas le courage. Des propos qui semblaient avoir mis en colère ‘’Abu Hatem’,’ qui lui aurait dit que contrairement aux informations diffusées, c’est lui qui traquerait les soldats américains et non le contraire.
D’autre part, face aux enquêteurs, Aïda Sagna a aussi reconnu que c’est L. Ndiaye, qui l'a épousé après un premier mariage (son ancien mari l’a quitté à cause de sa radicalisation), qui l’a convaincue de rallier les bastions de l’Etat islamique. Elle a rallié la Libye en même temps que Awa C.. L. Ndiaye l’a rejoint en Lybie quelques jours plus tard en même temps que son fils, M. Ndiaye.
Dans un premier temps, Aïda Sagna persistait et signait s’être rendue à Ouagadougou (Burkina Faso) pour soigner sa maladie de fibrome et que c’est ainsi qu’elle aurait rencontré un couple libyen qui aurait décidé de l’aider. Elle ajoutait avoir été arrêté lors d’un contrôle pour défaut de papiers de séjour. Mais face aux éléments objectifs de l’enquête, la mise en cause présumée s’est livrée à une longue confession.