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Editorial : Le poulet de Dakar

Les altermondialistes avaient fait des importations de poulet en Afrique, un des symboles et des causes de la dégradation de l’agriculture vivrière africaine. Les chiffres annoncés par le service des statistiques du Sénégal illustrent cet état de fait. Les importations de poulet sont passées de 1137 t. en 1999 à 11950 t. en 2003. La production locale a légèrement régressé passant de 7000 t. à 6000 t. pour la même période. Tout cela étant entendu, avec la difficulté d’appréhender l’autoproduction et les importations illégales en provenance de pays limitrophes.


Rédigé par leral.net le Vendredi 28 Août 2009 à 13:05 | | 0 commentaire(s)|

Editorial : Le poulet de Dakar
Cependant, le pays enregistre une augmentation des investissements dans la filière avicole et le nombre de poussins de chair est passé de 5 millions en 2005, à 13 millions en 2008 explique le président des professionnels de la filière lors d’un congrès des organisations de la filière avicole des pays d’Afrique, à Dakar. Pourquoi cette inversion de tendance ? L’interdiction, en 2005, d’importer des produits avicoles, en raison de la grippe aviaire, a « boosté » la production locale. Près des trois quarts des importations avicoles venaient d’Europe, majoritairement des Pays-Bas et de Belgique. Mais d’autres problèmes plus structurels apparaissent, au Sénégal comme en Afrique : qualité sanitaire, conditions d’abattage, pas de transformation des produits, transport et distribution, soit tout ce qui constitue une véritable filière. Malgré tout, des jeunes se mettent à produire, écrit Le Soleil, quotidien sénégalais : terrasse de maison, petit local tous les « moyens du bord » sont utilisés à Dakar, pour permettre ainsi à des jeunes de « vivre et travailler au pays ». Un peu comme aux débuts de la production avicole en Bretagne...

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