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Éducation des filles au Sénégal : La CONAME intensifie ses actions pour surmonter les inégalités

Rédigé par leral.net le Mardi 10 Septembre 2024 à 18:20 | | 0 commentaire(s)|

Le Club des jeunes activistes de la Coalition nationale pour l’Abandon du Mariage des Enfants au Sénégal (CONAME), a organisé un atelier d’apprentissage de deux jours, débutant ce mardi, afin de renforcer la promotion de l’éducation des filles, notamment dans les zones rurales. Cet atelier a mis l’accent sur l’importance de la scolarisation des filles et la nécessité de surmonter les obstacles qui les empêchent d’accéder à l’école.


Mouhamadou Fadél Sall, coordonnateur du Club des jeunes activistes de la CONAME, a souligné les défis persistants en ce qui concerne l’accès à l’éducation pour les jeunes filles, surtout en milieu rural. "Par rapport à l’éducation des filles, on a vu qu’il y a plusieurs filles, surtout dans les zones rurales, qui ne sont pas assez scolarisées. Aujourd’hui, on est là pour un partage d’expérience des femmes leaders qui ont eu à travailler dans ce domaine, afin qu’elles puissent partager leurs expériences avec les jeunes activistes. Cela permettra à ces jeunes, de faire des plaidoyers et de mener des actions pour que toutes les filles puissent accéder à l’école", a-t-il déclaré.

Le coordonnateur a également mis en lumière les disparités liées au genre et insisté sur l’importance de sensibiliser les filles à leurs droits, pour qu’elles puissent atteindre leur plein potentiel. "Nous faisons plusieurs plaidoyers pour les droits des filles et pour le respect de ces droits. Nous essayons de mettre les filles en avant, pour qu’elles sachent exactement quels sont leurs droits et qu’elles puissent pleinement exploiter leur potentiel", a ajouté M. Sall.

Malgré les efforts entrepris par l’État sénégalais pour promouvoir l’éducation des filles, des inégalités persistent, notamment en raison de facteurs culturels, économiques et géographiques. "On peut citer la culture, les traditions, mais surtout les problèmes liés à la localité. Très souvent, dans les zones rurales, les filles ont des difficultés pour accéder à l’école, notamment à cause de la distance entre les villages et les écoles. Il y a aussi les mariages d’enfants. Beaucoup de filles quittent l’école à cause des mariages précoces, mais aussi à cause de la pauvreté, entre autres raisons", a-t-il souligné.

Venue représenter le ministre de la Famille et des Solidarités, Mme Diop, née Anna Guèye, de la Direction de la Promotion des Droits et de la Protection des Enfants au sein du ministère, a rassuré les participants sur l’engagement de l’État sénégalais en faveur de l’éducation des filles. Elle a rappelé les nombreux projets et programmes en place pour soutenir la scolarisation des filles et lutter contre les pratiques néfastes, telles que les mariages précoces. "Il y a beaucoup de projets et programmes qui sont mis en place avec l’ensemble des secteurs qui interviennent pour les enfants. Par exemple, il y a le PAIF, ainsi que des campagnes de lutte contre les mariages d’enfants. Ces programmes visent à maintenir les filles à l’école et à leur permettre de progresser le plus longtemps possible, dans leur parcours scolaire", a-t-elle expliqué.

Mme Diop a également précisé que des actions concrètes sont menées en collaboration avec les autorités locales, pour protéger les droits des jeunes filles. "Des actions ont été entreprises et parfois suivies dans certaines zones, avec l’accord des CDPE (Comités Départementaux de Protection de l’Enfant) et la participation des présidents des CDPE, notamment les préfets", a-t-elle précisé.






Birame Khary Ndaw