La Tabaski ou fête du mouton donne lieu, à des bousculades dans les marchés sénégalais. Ainsi, les populations s’activent de manière intense aux préparatifs de la fête des moutons. Aujourd’hui, certains observateurs, constatent une nouvelle culture qui semble être l’expression d’une animosité, dont le crédo est de « tuer pour s’affirmer ».
Ainsi, les craintes sont réelles dans ce contexte de propagation de couteaux qui s’exposent dans tous les coins et recoins des villes du pays. La vente de ces couteaux était prédestinée à égorger les moutons ou, à éplucher les légumes pour les mets de Tabaski. Seulement, les esprits tordus, en marge d’une société normée, y profitent pour en faire des armes d’agression dans l’optique d’effrayer, de déplumer des innocents. Ces bandits ou bannis de la société, utilisent ces armes pour justement, dépouiller les biens d’honnêtes citoyens.
Ces derniers, dans la quête de biens mal acquis n’hésitent point à donner la mort. Et, d’autres personnes, dans le cadre d’une petite dispute insensée, n’étant pas dans le « banditisme » apparent, profitent de l’accès facile de ces outils pour combattre ou poignarder un adversaire. Alors, une histoire, une divergence de vues ou d’opinions, peut être aujourd’hui, un mobile plausible pour donner la mort.
Marché des couteaux
Les préparatifs de la fête du mouton vont bon train dans les différents marchés du Sénégal. Petersen qui grouille de monde, est loin d’être en reste. Dans ce lieu de convergence, les familles dakaroises se pressent autour des magasins. Certains, par terre, vendent des fourneaux pour grillade de brochettes. Et, dans ce même lieu, d’autres vendeurs de couteaux et de machettes accueillent la clientèle à l’entrée même des allées.
Souvent, ils se pressent entre les bus, en stationnement pour présenter leurs marchandises. « La vente de ces couteaux doit être réglementée. Il n’est pas prudent de trouver des couteaux à chaque coin des artères de la capitale. Avec tous les meurtres récents, je prive même mes enfants de sortir la nuit et même, durant les après-midi. C’est des moments où la rue est presque vide », signale Coumba Ndiaye, une femme mariée, mère de 3 enfants. Venue acheter de nouvelles vaisselles pour la nécessité de la fête, elle déplore l’insécurité permanente qui motive l’interdiction de sortir la nuit à sa progéniture.
Non loin de Coumba, un autre vendeur, en face d’un lot de diverses formes de couteaux, refuse de partager l’idée émise. Vêtu d’un t-shirt bleu et d’un pantalon jean de la même couleur, Cheikh Sarr affirme qu’il n’y a pas de sous métier. C’est à ces instants, retient-il, qu’ils peuvent récolter des sous, lui permettant de prendre soin de sa famille. Il reste d’avis que les marchands ambulants, n’ayant pas de travail fixe, dansent au rythme des événements pour satisfaire leurs besoins. Ces « goorgorlous » mettent en vedette, les difficultés de la vie quotidienne pour justifier leurs commerces.
Et, les malintentionnés, reconnaissent-ils, se fournissent des armes dans le seul but d’agresser ? « Nous avons la force de voler et d’agresser. Mais, nous voulons vivre de manière honnête, à la sueur de notre front. Ceux qui plongent dans le banditisme n’ont pas compris grand choses de la vie », réagit Cheikh Sarr.
L’usage du couteau
Ailleurs, au marché Castors, le décor reste identique à Petersen. Des marchandises installées par terre, des cris par ci et par là. Ici aussi, la vente de couteaux se fait sous de multiples formes. Toutes sortes de couteaux s’exposent sur approximativement une centaine de boutiques. Ils sont visibles et perceptibles, les machettes, les "brésiliens", les brochettes et tant d’autres objets tranchants. «Nous achetons ces couteaux pour les revendre en détail ou en gros », révèle le gérant d’un magasin, assis sur une chaise juste, à la devanture de son commerce.
Et, d’après lui, certains clients sont des marchands ambulants ou des détaillants. « Les prix varient entre 300 Fcfa et 1 200 Fcfa, l’unité en période normale ou en période de fête. C’est en ces périodes que nous recevons beaucoup. Il arrive même que nous épuisons nos stocks», informe-t-il. Un peu plus loin, un marchand ambulant, rencontré dans une ruelle de Castor, Momar Sène, raconte : « Quand nous sommes à l’approche d’un événement, je me contente seulement de vendre ce qui intéresse le plus. Les couteaux se vendent très bien ces temps-ci. Nous sommes conscients que lorsqu’on achète un mouton, on achète forcément un couteau pour l’égorger».
Sous ce registre, certains clients profitent de la disponibilité sur le marché des couteaux pour se ravitailler. « Je vis dans une grande famille et pour chaque fête de Tabaski. Je renouvelle mes ustensiles de cuisine, plus particulièrement les couteaux pour faciliter le travail. Nous avons besoin de ces outils pour éplucher les pommes de terre ou trancher les oignons. Il me faut aussi, des couteaux bien épais pour le mouton», exige Khady Diaw, une cliente trouvée devant un magasin.
Seulement, ces revendeurs ne semblent pas s’interroger sur l'usage qui est fait de ces couteaux. Et, beaucoup sont à l’image de ce grossiste, qui dit clairement qu’ils ne fait que vendre. Si un client se présente, prévient-il, l’usage qu’il en fait, n’engage que sa personne.
O WADE Leral
Ainsi, les craintes sont réelles dans ce contexte de propagation de couteaux qui s’exposent dans tous les coins et recoins des villes du pays. La vente de ces couteaux était prédestinée à égorger les moutons ou, à éplucher les légumes pour les mets de Tabaski. Seulement, les esprits tordus, en marge d’une société normée, y profitent pour en faire des armes d’agression dans l’optique d’effrayer, de déplumer des innocents. Ces bandits ou bannis de la société, utilisent ces armes pour justement, dépouiller les biens d’honnêtes citoyens.
Ces derniers, dans la quête de biens mal acquis n’hésitent point à donner la mort. Et, d’autres personnes, dans le cadre d’une petite dispute insensée, n’étant pas dans le « banditisme » apparent, profitent de l’accès facile de ces outils pour combattre ou poignarder un adversaire. Alors, une histoire, une divergence de vues ou d’opinions, peut être aujourd’hui, un mobile plausible pour donner la mort.
Marché des couteaux
Les préparatifs de la fête du mouton vont bon train dans les différents marchés du Sénégal. Petersen qui grouille de monde, est loin d’être en reste. Dans ce lieu de convergence, les familles dakaroises se pressent autour des magasins. Certains, par terre, vendent des fourneaux pour grillade de brochettes. Et, dans ce même lieu, d’autres vendeurs de couteaux et de machettes accueillent la clientèle à l’entrée même des allées.
Souvent, ils se pressent entre les bus, en stationnement pour présenter leurs marchandises. « La vente de ces couteaux doit être réglementée. Il n’est pas prudent de trouver des couteaux à chaque coin des artères de la capitale. Avec tous les meurtres récents, je prive même mes enfants de sortir la nuit et même, durant les après-midi. C’est des moments où la rue est presque vide », signale Coumba Ndiaye, une femme mariée, mère de 3 enfants. Venue acheter de nouvelles vaisselles pour la nécessité de la fête, elle déplore l’insécurité permanente qui motive l’interdiction de sortir la nuit à sa progéniture.
Non loin de Coumba, un autre vendeur, en face d’un lot de diverses formes de couteaux, refuse de partager l’idée émise. Vêtu d’un t-shirt bleu et d’un pantalon jean de la même couleur, Cheikh Sarr affirme qu’il n’y a pas de sous métier. C’est à ces instants, retient-il, qu’ils peuvent récolter des sous, lui permettant de prendre soin de sa famille. Il reste d’avis que les marchands ambulants, n’ayant pas de travail fixe, dansent au rythme des événements pour satisfaire leurs besoins. Ces « goorgorlous » mettent en vedette, les difficultés de la vie quotidienne pour justifier leurs commerces.
Et, les malintentionnés, reconnaissent-ils, se fournissent des armes dans le seul but d’agresser ? « Nous avons la force de voler et d’agresser. Mais, nous voulons vivre de manière honnête, à la sueur de notre front. Ceux qui plongent dans le banditisme n’ont pas compris grand choses de la vie », réagit Cheikh Sarr.
L’usage du couteau
Ailleurs, au marché Castors, le décor reste identique à Petersen. Des marchandises installées par terre, des cris par ci et par là. Ici aussi, la vente de couteaux se fait sous de multiples formes. Toutes sortes de couteaux s’exposent sur approximativement une centaine de boutiques. Ils sont visibles et perceptibles, les machettes, les "brésiliens", les brochettes et tant d’autres objets tranchants. «Nous achetons ces couteaux pour les revendre en détail ou en gros », révèle le gérant d’un magasin, assis sur une chaise juste, à la devanture de son commerce.
Et, d’après lui, certains clients sont des marchands ambulants ou des détaillants. « Les prix varient entre 300 Fcfa et 1 200 Fcfa, l’unité en période normale ou en période de fête. C’est en ces périodes que nous recevons beaucoup. Il arrive même que nous épuisons nos stocks», informe-t-il. Un peu plus loin, un marchand ambulant, rencontré dans une ruelle de Castor, Momar Sène, raconte : « Quand nous sommes à l’approche d’un événement, je me contente seulement de vendre ce qui intéresse le plus. Les couteaux se vendent très bien ces temps-ci. Nous sommes conscients que lorsqu’on achète un mouton, on achète forcément un couteau pour l’égorger».
Sous ce registre, certains clients profitent de la disponibilité sur le marché des couteaux pour se ravitailler. « Je vis dans une grande famille et pour chaque fête de Tabaski. Je renouvelle mes ustensiles de cuisine, plus particulièrement les couteaux pour faciliter le travail. Nous avons besoin de ces outils pour éplucher les pommes de terre ou trancher les oignons. Il me faut aussi, des couteaux bien épais pour le mouton», exige Khady Diaw, une cliente trouvée devant un magasin.
Seulement, ces revendeurs ne semblent pas s’interroger sur l'usage qui est fait de ces couteaux. Et, beaucoup sont à l’image de ce grossiste, qui dit clairement qu’ils ne fait que vendre. Si un client se présente, prévient-il, l’usage qu’il en fait, n’engage que sa personne.
O WADE Leral