« Mon mal vient de loin », soupire Phèdre. Cette lamentation mélancolique du personnage Racinien hante encore les deux grands partis du Fss. Jusqu’à la scission de 1998-2000, malgré notre appartenance à la même famille, notre histoire commune était jalonnée d’affrontements fratricides, marqué par des règlements de comptes internes, des luttes de positionnement et des renouvellements de nos structures, souvent sanglants.
Ces secousses internes, souvent de grande amplitude, n’emballaient pas le système vers un éclatement du fait de ses amortisseurs automatiques, de l’environnement sociopolitique favorable et de la forte personnalité de Senghor qui avait la haute main sur son parti et de tout l’appareil d’Etat. Il disait : « En France, j’ai appris deux choses, l’organisation et la méthode. » C’est tout ce qui manque à Wade et explique ses échecs si on y ajoute son incompétence ahurissante. L’Ups a survécu à la crise de 1962 entre Dia et Senghor, à celle entre Senghor et Doudou Thiam (Premier et un des meilleurs ministres des Affaires étrangères du Sénégal) en 1968. Le Ps a survécu à la crise entre Senghor et Babacar Bâ en 1978, à celle entre Collin et Diouf en 1990 mais il a perdu le pouvoir à la suite de la crise entre Diouf, d’un coté, et Djibo-Niasse de l’autre parce qu’entre temps le Sénégal avait changé et que l’environnement international encourageait et exigeait plus de démocratie dans les Etats africains, depuis le discours de la Baule de François Mitterrand.
En 1962 si le groupe des Diaistes n’était pas privé de liberté il aurait créé son parti. En 1968, si les conditions étaient les mêmes que celles de 2000 Doudou Thiam et ses amis auraient fait de même, et ceci est valable pour Babacar Bâ. Ce sont les conditions et les rapports de forces, du moment, qui déterminent les stratégies et la conduite des hommes politiques. Djibo et Niasse n’ont pas envoyé le Ps dans l’opposition. Diouf les a éjectés du Ps, ils ont créé des partis et se sont présentés aux élections en 2000 pour éviter une mort politique certaine. Ils n’avaient pas d’autre alternative. Malgré toutes les tractations et les promesses entre les deux tours, Diouf ne leur offrait aucun autre choix. Le vin était déjà tiré, il fallait le boire jusqu’au calice. L’alternance était non seulement dans la logique de l’évolution politique du pays mais aussi c’était le vœu de la majorité des électeurs. Maintenant notre commun destin d’opposants et notre appartenance à des structures de réflexion et de luttes n’ont pas permis de solder totalement les comptes tandis que les ambitions personnelles, oh combien légitimes, viennent s’y greffer pour corser ou compliquer la situation.
Dés lors, doit-on parler de tel personnage ou tel autre comme leader de cette opposition pour éventuellement le positionner comme candidat unique. A mon humble avis, je crois que ce débat est prématuré. Nous avons déjà échappé à cette querelle puérile quand Wade voulait créer le statut du chef de l’opposition en parlant d’opposition parlementaire et d’opposition nationale. Jusqu’à preuve du contraire, les prochaines présidentielles se dérouleront en février 2012. Le Ps est un parti historique qui a façonné le destin politique du Sénégal depuis le Bps-Bds jusqu’à nos jours, il ne peut pas faire l’impasse sur les prochaines présidentielles. Naturellement, il doit y avoir un candidat pour porter le drapeau vert étoilé de l’homme de l’habit vert. Mais l’après Wade, qui a tellement piétiné les institutions, autant dévalorisé la fonction présidentielle, saccagé l’économie nationale et promu des contre-valeurs et une corruption démentielle, exige un homme d’expérience, de sagesse et de probité comme Moustapha Niasse qui sera le candidat naturel de la renaissance, de la restauration et de l’espoir. Les recommandations qui sortiront des assises nationales seront un document de référence pour chacun des candidats de ces deux partis. Permettons aux électeurs de choisir au premier tour celui des deux qu’ils jugeront le plus apte à réaliser ce programme. Beaucoup de voix se lèvent actuellement pour dire que ces deux candidatures vont nous diviser et briser les chances du Fss. Au contraire, cette saine compétition interne est une émulation qui nous permettra de ratisser large, de gagner au premier tour ou de créer les conditions favorables d’un second tour. Si certaines conditions sont remplies, deux candidats dans le même camp n’est pas synonyme de dispersion des forces. En France, depuis 1965 entre De Gaulle-Lecanuet et en 1969 entre Poher-Pompidou, la droite a toujours eu deux candidats et elle a toujours gagné sauf quand elle s’est divisée au deuxième tour en 1981 et 1988, du fait de la guerre des chefs et de la cristallisation des passions et des haines. Si en février 2007 le Pds avait perdu le pouvoir, la défaite serait imputable à Wade ou à Idrissa ? Si aux prochaines échéances présidentielles, les candidatures de Macky et de Idrissa contre celle du candidat de Wade font chuter le Pds à qui la faute ? C’est cette même situation que le Ps a connu en 2000. La politique c’est l’art des compromis et des retrouvailles après les combats épiques. Laissons le temps faire son travail. Donnons du temps au temps. Que faut-il faire maintenant ?
Elargir et consolider le Fss en évitant les polémiques stériles, inutiles et les voix discordantes. Combattre ensemble et solidairement avec tous les patriotes pour des élections impartiales, transparentes et claires depuis la réfection du fichier actuel jusqu’à la proclamation des résultats. Mobilisez le peuple pour arrêter les dérives incroyables, incompréhensibles et idiotes de Wade en lui expliquant les enjeux actuels, les multiples défis futurs qui nous attendent et surtout présentez des listes communes représentatives aux élections de mars 2009
Source Le Quotidien/ AfricanGlobalNews
Ces secousses internes, souvent de grande amplitude, n’emballaient pas le système vers un éclatement du fait de ses amortisseurs automatiques, de l’environnement sociopolitique favorable et de la forte personnalité de Senghor qui avait la haute main sur son parti et de tout l’appareil d’Etat. Il disait : « En France, j’ai appris deux choses, l’organisation et la méthode. » C’est tout ce qui manque à Wade et explique ses échecs si on y ajoute son incompétence ahurissante. L’Ups a survécu à la crise de 1962 entre Dia et Senghor, à celle entre Senghor et Doudou Thiam (Premier et un des meilleurs ministres des Affaires étrangères du Sénégal) en 1968. Le Ps a survécu à la crise entre Senghor et Babacar Bâ en 1978, à celle entre Collin et Diouf en 1990 mais il a perdu le pouvoir à la suite de la crise entre Diouf, d’un coté, et Djibo-Niasse de l’autre parce qu’entre temps le Sénégal avait changé et que l’environnement international encourageait et exigeait plus de démocratie dans les Etats africains, depuis le discours de la Baule de François Mitterrand.
En 1962 si le groupe des Diaistes n’était pas privé de liberté il aurait créé son parti. En 1968, si les conditions étaient les mêmes que celles de 2000 Doudou Thiam et ses amis auraient fait de même, et ceci est valable pour Babacar Bâ. Ce sont les conditions et les rapports de forces, du moment, qui déterminent les stratégies et la conduite des hommes politiques. Djibo et Niasse n’ont pas envoyé le Ps dans l’opposition. Diouf les a éjectés du Ps, ils ont créé des partis et se sont présentés aux élections en 2000 pour éviter une mort politique certaine. Ils n’avaient pas d’autre alternative. Malgré toutes les tractations et les promesses entre les deux tours, Diouf ne leur offrait aucun autre choix. Le vin était déjà tiré, il fallait le boire jusqu’au calice. L’alternance était non seulement dans la logique de l’évolution politique du pays mais aussi c’était le vœu de la majorité des électeurs. Maintenant notre commun destin d’opposants et notre appartenance à des structures de réflexion et de luttes n’ont pas permis de solder totalement les comptes tandis que les ambitions personnelles, oh combien légitimes, viennent s’y greffer pour corser ou compliquer la situation.
Dés lors, doit-on parler de tel personnage ou tel autre comme leader de cette opposition pour éventuellement le positionner comme candidat unique. A mon humble avis, je crois que ce débat est prématuré. Nous avons déjà échappé à cette querelle puérile quand Wade voulait créer le statut du chef de l’opposition en parlant d’opposition parlementaire et d’opposition nationale. Jusqu’à preuve du contraire, les prochaines présidentielles se dérouleront en février 2012. Le Ps est un parti historique qui a façonné le destin politique du Sénégal depuis le Bps-Bds jusqu’à nos jours, il ne peut pas faire l’impasse sur les prochaines présidentielles. Naturellement, il doit y avoir un candidat pour porter le drapeau vert étoilé de l’homme de l’habit vert. Mais l’après Wade, qui a tellement piétiné les institutions, autant dévalorisé la fonction présidentielle, saccagé l’économie nationale et promu des contre-valeurs et une corruption démentielle, exige un homme d’expérience, de sagesse et de probité comme Moustapha Niasse qui sera le candidat naturel de la renaissance, de la restauration et de l’espoir. Les recommandations qui sortiront des assises nationales seront un document de référence pour chacun des candidats de ces deux partis. Permettons aux électeurs de choisir au premier tour celui des deux qu’ils jugeront le plus apte à réaliser ce programme. Beaucoup de voix se lèvent actuellement pour dire que ces deux candidatures vont nous diviser et briser les chances du Fss. Au contraire, cette saine compétition interne est une émulation qui nous permettra de ratisser large, de gagner au premier tour ou de créer les conditions favorables d’un second tour. Si certaines conditions sont remplies, deux candidats dans le même camp n’est pas synonyme de dispersion des forces. En France, depuis 1965 entre De Gaulle-Lecanuet et en 1969 entre Poher-Pompidou, la droite a toujours eu deux candidats et elle a toujours gagné sauf quand elle s’est divisée au deuxième tour en 1981 et 1988, du fait de la guerre des chefs et de la cristallisation des passions et des haines. Si en février 2007 le Pds avait perdu le pouvoir, la défaite serait imputable à Wade ou à Idrissa ? Si aux prochaines échéances présidentielles, les candidatures de Macky et de Idrissa contre celle du candidat de Wade font chuter le Pds à qui la faute ? C’est cette même situation que le Ps a connu en 2000. La politique c’est l’art des compromis et des retrouvailles après les combats épiques. Laissons le temps faire son travail. Donnons du temps au temps. Que faut-il faire maintenant ?
Elargir et consolider le Fss en évitant les polémiques stériles, inutiles et les voix discordantes. Combattre ensemble et solidairement avec tous les patriotes pour des élections impartiales, transparentes et claires depuis la réfection du fichier actuel jusqu’à la proclamation des résultats. Mobilisez le peuple pour arrêter les dérives incroyables, incompréhensibles et idiotes de Wade en lui expliquant les enjeux actuels, les multiples défis futurs qui nous attendent et surtout présentez des listes communes représentatives aux élections de mars 2009
Source Le Quotidien/ AfricanGlobalNews