L’alliance UMP-UDI triomphe lors de ces élections départementales. Selon les premiers résultats publiés dimanche 29 mars, la droite remporterait 65 à 68 départements, 32 à 35 pour les partis de gauche, et aucun pour le Front national. L’abstention est en légère hausse.
L’alliance entre l’UMP et l’UDI est le grand vainqueur de cette élection, avec près de 70 départements remportés, contre 40 auparavant. "Un désaveu sans appel pour le pouvoir", analyse le président de l’UMP Nicolas Sarkozy. Une victoire incontestable, la droite obtiendrait de 1 125 à 1 155 cantons et pourrait diriger jusqu’à 68 départements, selon les premières estimations. Preuve de cette victoire incontestable, le département de l’Essonne, fief du Premier ministre Manuel Valls, qui bascule à droite.
Soirée noire pour la gauche
La gauche tombe de haut après les résultats du second tour des élections départementales. Le Parti socialiste espérait limiter la casse, c’est manqué.
Parmi les symboles de cette défaite de la gauche et du Parti socialiste, le basculement du département de François Hollande, la Corrèze, qui passe à droite. Autres départements symboliques qui basculent à droite, le Nord, la Drôme, l’Allier, le Doubs, et la Saône-et-Loire, le fief d’Arnaud Montebourg. Une exception tout de même avec la Lozère qui bascule à gauche.
La gauche, qui tenait jusque-là 61 départements, n'en contrôlerait plus que de 32 à 35 selon les premières estimations, de 746 à 776 cantons. Motif de satisfaction tout de même pour le gouvernement : les trois ministres en lice ont été réélus. Patrick Kanner ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, engagé dans le canton de Lille-5 l’emporte face au FN. André Vallini secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale engagé dans le canton de Tullins (Isère) l’emporte lui aussi face au Front national. Ségolène Neuville, la secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées remporte la triangulaire dans le canton du Canigou (Pyrénées-Orientales).
Mauvaise soirée également pour le Parti communiste qui perd l'un de ses deux bastions, l'Allier, qui bascule à droite. Le Val-de-Marne reste le seul département communiste.
Le Front national déçoit
Si les résultats sont bons pour le Front national, la déception est tout de même présente au sein du parti, qui ne remporte aucun département selon les premières estimations.
Le Vaucluse, une des terres convoitée par le FN, ne bascule pas vers le parti d’extrême-droite, malgré la présence de Marion-Maréchal le Pen. Autre échec, dans le département de l’Aisne, où le FN était favori avant le second tour, qui ne serait pas glané par le parti frontiste. Autre symbole de cette déception, dans le canton du Luc (Var), une ville frontiste, le Front national est battu par la droite (52,96% contre 47,04%).
Mais le Front national sort tout de même la tête haute de cette élection, et devrait remporter de 44 à 54 cantons. Avant cette élection, le parti de Marine le Pen ne comptait qu’un élu.