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« Élections législatives anticipées: Pastef arrivera-t-il à réduire l’opposition à sa plus simple expression ? », Par Cheikh Pathé Fall

Rédigé par leral.net le Jeudi 17 Octobre 2024 à 19:43 | | 0 commentaire(s)|

« Élections législatives anticipées: Pastef arrivera-t-il à réduire l’opposition à sa plus simple expression ? », Par Cheikh Pathé Fall
Les joutes électorales pour les Législatives anticipées approchent. Plusieurs listes de candidature postulent pour l’acquisition de parlementaires à l’hémicycle. Cette conquête des suffrages risque d’être âpre. Puisque le tout nouveau Président Bassirou Diomaye Faye, sous la bannière de Pastef « Les Patriotes », sera un sérieux prétendant à cette conquête des suffrages.

Le peuple habitué des grandes conquêtes électorales, est en train d’être redynamisé. Seulement, constate-t-on, à cinq mois après son accession au pouvoir, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye dissolut l'Assemblée nationale ( le 12 Septembre 2024) et fixa la date du 17 novembre 2024, pour la tenue des prochaines législatives anticipées, conformément à la Constitution, qui en fixe les limites (60 jours au moins et 90 jours au plus après la dissolution).

Ainsi, ces élections ont pour objectif clairement affiché, d'offrir au Président élu, les moyens de dérouler ses réformes sans entrave. Mais, à quelques semaines du scrutin du 17 novembre 2024, la DGE s’est retrouvée avec 41 listes, dont celle des nouveaux gouvernants, décidés de faire cavalier seul. Face à cette décision d’aller seuls à la conquête des suffrages des Sénégalais, la Coalition sortante, la société civile, indépendante et tant d'autres, comptent constituer un bloc, pour amoindrir les chances du Pastef d’atteindre une majorité parlementaire.

Ailleurs, il a été exprimé une volonté des nouveaux dirigeants d'enterrer définitivement le système. Mais certains observateurs avertis de la chose politique, se demandent s’ils en arriveront à réduire cette opposition à sa plus simple expression ?

L’opposition, loin d’être défaitiste, renaît de ses cendres, avec de grandes alliances. Elle se montre de plus en plus engagée. Qu'est-ce qui expliquerait cette grande volonté de vouloir s'emparer de l'hémicycle et de bloquer ces nouveaux dirigeants ?

Dans cette quête effrénée, il se susurre que le Sénégal dispose d’une population de plus en plus intéressée par le débat politique et la gestion du pays. Alors, qu'est-ce qui empêcherait toujours, les plus de 7,5 millions d'électeurs sur le fichier électoral, de s'exprimer en masse dans les urnes ?

Avec cette grande rupture prônée par le régime et la majorité de l'électorat sénégalais, est-il possible de s'attendre pour une fois, que cette assemblée soit nationale.

A retenir que des élections législatives anticipées ont eu lieu deux fois au Sénégal, avant celles-ci : En 2000, le Président Abdoulaye Wade qui, dès son accession au pouvoir, avait décidé de dissoudre l'assemblée nationale, le 15 février 2001, pour en fixer d'autres, le 29 avril 2001. Cette décision a été prise trois ans après l'installation des députés à l’Assemblée nationale.

Le même scénario ou démarche a été adopté par le Président Macky Sall. Après son élection en Mars 2012, il avait fixé à son tour des législatives anticipées en Juillet 2012. C’est-à-dire, quelques mois après son accession au pouvoir.






Cheikh Pathé Fall,
Journaliste