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Elections présidentielles du 26 février 2012 - Le compte à rebours à commencé: Les compromissions, la démagogie, le clientélisme et le chantage aussi

Dans moins d’un an, les électeurs sénégalais seront appelés aux urnes pour désigner celui qui devra présider jusqu’en 2017 à leurs destinées.


Rédigé par leral.net le Mardi 1 Mars 2011 à 19:21 | | 1 commentaire(s)|

Elections présidentielles du 26 février 2012 - Le compte à rebours à commencé:  Les compromissions, la démagogie, le clientélisme et le chantage aussi
En attendant, les différents états-majors peaufinent les stratégies pour séduire le Sénégalais en proie à des difficultés de toute nature : Chômage, pauvreté grandissante, cherté de la vie, délestage etc. Les attentes du citoyen sont à la fois énormes et complexes. Politiciens et « politicards » à coup sûr ne manqueront pas de jouer sur ce tableau, terreau fertile de propositions démagogiques. Mais le Sénégalais lambda n’est pas dupe encore moins amnésique. Elle a tiré les leçons du mirage « Sopi » qui, même avec ses réalisations concrètes, n’aura pas été à la hauteur de toutes les espérances de 2000.

Les faits parlent d’eux même. Le père de Karim et de Syndiély, c’est une redondance que de le dire, en 10 ans de pouvoir, a radicalement changé le visage du Sénégal en termes de réalisation d’infrastructures de développement. N’en déplaise aux esprits chagrins ! Cela n’occulte en rien les travers de « l’alternance » : détournement de fonds, instabilité gouvernementale avec des nominations à l’emporte pièce, prémices de dévolution monarchique du pouvoir, difficulté à répondre avec efficacité à la demande sociale.

Ces lacunes ou faiblesses, on ne s’en doute point, seront ressassées sans retenue par l’adversaire d’en face pour diaboliser les tenants du pouvoir actuel. Cela sera-t-il suffisant pour qu’ils gagnent la confiance des électeurs ? Il est permis d’en douter, car les opposants actuels au régime libéral, emmenés en grande partie par les socialistes, sont mal placés pour s’ériger en donneurs de leçons surtout en matière de gestion de « la chose publique ». Les récriminations de 40 ans de pouvoir qui ont fait le lit de « l’alternance » sont encore vivaces dans l’esprit des Sénégalais.

A cet imbroglio général, faudra aussi ajouter les ingrédients des cuisines internes qui n’ont plus, ne plaident en faveur des parties en présence. Au sein du Pds ou de « l’Alliance sopi pour toujours » pour être dans leur tempo, les caprices de « l’enfant gâté » Idrissa Seck mettent en mal la cohésion de la mouvance présidentielle. Dans un tel environnement, expression du grand malaise chez les Libéraux, les conflits de clan ou de positionnement des militants entre « le père et le fils » ne seront pas de nature à créditer auprès des électeurs le ou les candidats du Pds.

De l’autre côté, les animateurs ou les coalisés de ce que des politologues, à raison d’ailleurs, désignent sous le nom d’une alliance contre-nature, au fur et à mesure qu’approche la date fatidique, peinent, après plusieurs mois de cheminement, à se mettre d’accord sur celui ou celle qui portera leurs ambitions. La difficulté à leur niveau, de se choisir un leader, révèle du reste, les appétits personnels des uns et des autres. Leur unité circonstancielle et de façade ne renvoie non plus une bonne image en direction du corps électoral de leur capacité à faire face aux défis d’un Sénégal émergent.

L’un et l’autre (pouvoir et opposition) disqualifiés, le peuple confus et sans repère, cherchera son salut chez des « intrus » de la scène politique qui depuis ces deux dernières années fleurissent comme des champignons : Les mouvements citoyens. Pourront-ils constituer une alternative crédible et efficace à l’échec des joueurs traditionnels du champ politique ? Permettons d’en douter ! Si à leurs naissances, beaucoup de ces mouvements et leurs leaders ont vite gagné la sympathie des Sénégalais, le temps faisant ses effets, cette marque de confiance, d’espoir et de sympathie s’est écroulée comme un château de carte. En faisant une étude caractéristique de ces « nouveaux sauveurs du peuple », on relève avec flagrance qu’ils ont en commun des relations heurtées avec le pouvoir libéral. De « Fekke Maci Bolé » de Youssou Ndour à « Lut Jot Jotna » de Cheikh Tidiane Gadio en passant par « Yamalé » de Bara Tall, des combats égoïstes et personnels sont dissimulés sous des revendications sociales. Toute chose qui renforce la méfiance des populations envers « ses opportunistes ».

Pourtant, l’électeur de 2012 n’aura pas le choix. Il devra choisir parmi ce triplet (pouvoir, opposition et société civile) son mandataire. Ce qui ne manquera pas de donner du piment aux prochaines joutes électorales qui s’annoncent comme les plus incertaines de l’histoire politique du Sénégal. A l’occasion, compromissions, démagogie, clientélisme, chantage et achat de conscience seront les choses « les mieux partagées » entre acteurs.

Yacouba Diarra Traoré

Journaliste

Par la rédaction De leral.net


1.Posté par shahinaz le 01/03/2011 21:02 | Alerter
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Chronique d’une étudiante révoltée par les dures conditions de vie et d’études au sein du campus de Dakar à tel point qu’elle songe parfois à tout abandonner et aller cultiver les champs de son père. « Sauf que je rêve d’une vie autre que celle de mes parents» , dit-elle.

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