Malgré les récentes hausses de prix, la France reste un des pays où la facture d'électricité des entreprises est la moins élevée du monde. Selon une étude internationale réalisée par le cabinet NUS Consulting, un client industriel français paye son courant 6,70 centimes par kilowattheure (kWh) en moyenne, la moitié d'un industriel allemand, qui le paye 12,94 centimes... Alors que la France est la moins chère derrière le Canada, l'Afrique du Sud et les Etats-Unis, l'Allemagne se place au deuxième rang des pays les plus onéreux, juste derrière l'Italie, où les entreprises payent leur électricité 13,74 centimes par kWh.
Les pouvoirs publics français devraient se réjouir de cette étude, au moment où les prix de l'énergie font débat en France. D'une part, avec la nouvelle réforme du marché de l'électricité, les entreprises tricolores s'inquiètent de l'érosion possible de l'avantage compétitif de la France en la matière. Les experts tablent en effet sur des hausses de tarifs à l'horizon 2015. D'autre part, face à une opinion publique ébranlée par la catastrophe de Fukushima, le gouvernement met volontiers en avant les prix français de l'électricité pour justifier le maintien du nucléaire.
Même la hausse moyenne des prix de 10 % imposée aux entreprises entre juin 2010 et juin 2011 pourrait presque passer pour un privilège au regard des augmentations recensées à l'étranger : près de + 25 % en Allemagne ou en Finlande, autour de + 28 % en Afrique du Sud... Peu importent les marchés et les niveaux de prix, la tendance est à la hausse. La géopolitique y est pour beaucoup. « Les augmentations peuvent être directement attribuées aux troubles du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, à la crise nucléaire japonaise et à la hausse des produits pétroliers », explique Richard D. Soultanian, coprésident de NUS Consulting, qui évoque également la déréglementation des marchés.
En Europe, un facteur s'ajoute à cela : l'augmentation des coûts de transport et de distribution ainsi que le développement des énergies renouvelables. C'est aussi le cas en France, mais encore davantage en Allemagne.
La tendance des prix à la hausse s'observe également dans le gaz naturel, que les entreprises françaises paient 18 % de plus aujourd'hui qu'il y a un an. En moyenne, elles payent 3,70 centimes du kWh, contre 8,20 centimes en Suède mais 1,77 centime aux Etats-Unis. C'est un autre enseignement que le gouvernement ne manquera pas d'utiliser lorsque resurgira dans l'Hexagone le débat sur les gaz de schiste. Si les entreprises américaines payent leur gaz (et aussi leur électricité) si peu cher, c'est en fait grâce à la chute des cours de la matière première engendrée par l'exploitation massive des gaz non conventionnels en Amérique du Nord.
Photo : DR
THIBAUT MADELIN
Les pouvoirs publics français devraient se réjouir de cette étude, au moment où les prix de l'énergie font débat en France. D'une part, avec la nouvelle réforme du marché de l'électricité, les entreprises tricolores s'inquiètent de l'érosion possible de l'avantage compétitif de la France en la matière. Les experts tablent en effet sur des hausses de tarifs à l'horizon 2015. D'autre part, face à une opinion publique ébranlée par la catastrophe de Fukushima, le gouvernement met volontiers en avant les prix français de l'électricité pour justifier le maintien du nucléaire.
Même la hausse moyenne des prix de 10 % imposée aux entreprises entre juin 2010 et juin 2011 pourrait presque passer pour un privilège au regard des augmentations recensées à l'étranger : près de + 25 % en Allemagne ou en Finlande, autour de + 28 % en Afrique du Sud... Peu importent les marchés et les niveaux de prix, la tendance est à la hausse. La géopolitique y est pour beaucoup. « Les augmentations peuvent être directement attribuées aux troubles du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, à la crise nucléaire japonaise et à la hausse des produits pétroliers », explique Richard D. Soultanian, coprésident de NUS Consulting, qui évoque également la déréglementation des marchés.
En Europe, un facteur s'ajoute à cela : l'augmentation des coûts de transport et de distribution ainsi que le développement des énergies renouvelables. C'est aussi le cas en France, mais encore davantage en Allemagne.
La tendance des prix à la hausse s'observe également dans le gaz naturel, que les entreprises françaises paient 18 % de plus aujourd'hui qu'il y a un an. En moyenne, elles payent 3,70 centimes du kWh, contre 8,20 centimes en Suède mais 1,77 centime aux Etats-Unis. C'est un autre enseignement que le gouvernement ne manquera pas d'utiliser lorsque resurgira dans l'Hexagone le débat sur les gaz de schiste. Si les entreprises américaines payent leur gaz (et aussi leur électricité) si peu cher, c'est en fait grâce à la chute des cours de la matière première engendrée par l'exploitation massive des gaz non conventionnels en Amérique du Nord.
Photo : DR
THIBAUT MADELIN