C’est lui qui l’a rebâti depuis quelques années après avoir écarté la génération El Hadji Diouf. L’ancien coach de la Linguère de Saint-Louis a toujours parlé de reconstruction pour expliquer sa stratégie qui devait mener les «Lions» sur le toit de l’Afrique le 12 février prochain. Il n’en sera rien. L’équipe nationale du Sénégal est sortie par la petite porte du fait des tâtonnements et des errances tactiques d’un homme : Amara Traoré. Combien de fois des techniciens locaux ont alerté le sélectionneur national sur l’absence de projet de jeu de l’équipe et de véritables créateurs au milieu de terrain ? En réponse à ces critiques objectives d’avant Can, Amara Traoré s’était braqué et avait servi une polémique aussi stérile qu’infondée. Résultat ? Il avait concocté une liste de 23 joueurs pour défendre les chances du Sénégal qui, cohérente à 80% comportait cependant des insuffisances (Omar Daf, Guirane Ndaw…), ne faisait pas l’unanimité. Ce choix de joueurs, qui ont tous participé aux éliminatoires à la Can 2012, est de la seule responsabilité d’Amara Traoré et de son staff technique. Au sortir de ces deux matches catastrophiques des «Lions», une seule certitude : cette équipe du Sénégal n’est pas un collectif. Quand bien même on détient les meilleures gâchettes d’Europe, cela n’installe pas nécessairement une sélection dans un confort absolu. La sélection d’Amara a avancé comme une équipe sans âme ni véritable animation de jeu. Les éliminatoires de la Can 2012 oû le Sénégal est sorti première de sa poule devant le Cameroun n’a été que de la poudre aux yeux. Sans rien renier du parcours des «Lions», il n’y a rien d’extraordinaire à se qualifier à une Can avec un tel effectif. Mais, au lieu d’installer le débat, ces éliminatoires ont masqué le véritable problème : l’équipe nationale du Sénégal est brouillonne et ne sait pas faire le jeu. Amara l’ignorait-il ? Lui est plutôt adepte d’un football efficace, fait d’engagement, de sueur et d’abnégation. Cette méthode guerrière a ses limites et cette Can 2012 l’a prouvé. Pendant quelques semaines, le renouvellement du contrat d’Amara Traoré et de ses adjoints avait pris le pays en otage. L’Etat a satisfait toutes ses propositions avec le devoir de résultats. Aujourd’hui, Amara a échoué. Pour peu, nombre de sélectionneurs ont été débarqués sans ménagement. Il doit démissionner ou être démissionné.
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