Selon l’édile de Saint-Louis, Mansour Faye, la criminalisation de cette pratique est la seule façon de décourager les organisateurs et les migrants. «J’estime même qu’il faut penser à la criminalisation de la pratique, en tout cas de tout ce qui est passeurs, organisateurs, ceux qui profitent de la détresse des jeunes. Il faut les sanctionner durement et c’est une demande que nous lançons à l’endroit du chef de l’Etat, pour pousser la réflexion à ce niveau. Il faut criminaliser cette pratique», a déclaré l’édile de Saint-Louis.
Mais selon « Le Témoin », face à cette déclaration de Mansour Faye, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye et le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme Assane Dioma Ndiaye, ont pris son contre-pied.
« Ceux qui vivent de cela, peuvent, dans le cadre de la stratégie qu’on a, être lourdement condamnés. Et on n’a pas forcément besoin de criminaliser », a indiqué le premier policier du pays, Aly Ngouille Ndiaye. Il a rappelé qu’avec la loi de 2005 sur la traite des enfants, les convoyeurs encourent jusqu’à 10 ans de prison. Cela étant dit, sanctionner plus durement encore ces migrants, serait une catastrophe, estime-t-il.
« Nous avons aujourd’hui un arsenal qui existe pour condamner de façon très ferme, les convoyeurs notamment. Le dispositif n’est pas répressif pour les candidats à l’émigration parce qu’ils sont considérés comme des victimes », a expliqué le ministre.
Quant au président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme, Assane Dioma Ndiaye, il est d’avis lui aussi que la criminalisation de cette pratique est contre-productive.
« Le durcissement, ou encore la criminalisation, ce ne sont jamais des solutions productives en matière de crime. Ça veut dire que la personne qui est dans une situation de commettre un crime, ne se soucie pas de la peine qu’elle encourt. Ce n’est pas pour autant que ça la dissuadera de passer à l’action. Avec l’émotion, forcément, il y a des propositions, des réactions de tous bords.
Mais je pense que ce qui est le plus urgent, ce n’est pas une criminalisation du phénomène en tant que tel. L’expérience montre qu’une criminalisation n’a jamais été un facteur de dissuasion : la peine de mort est là par rapport à certaines infractions. Et regardez avec la criminalisation du viol, on assiste toujours à la recrudescence des viols partout à travers le Sénégal », a indiqué Me Ndiaye.
Mais selon « Le Témoin », face à cette déclaration de Mansour Faye, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye et le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme Assane Dioma Ndiaye, ont pris son contre-pied.
« Ceux qui vivent de cela, peuvent, dans le cadre de la stratégie qu’on a, être lourdement condamnés. Et on n’a pas forcément besoin de criminaliser », a indiqué le premier policier du pays, Aly Ngouille Ndiaye. Il a rappelé qu’avec la loi de 2005 sur la traite des enfants, les convoyeurs encourent jusqu’à 10 ans de prison. Cela étant dit, sanctionner plus durement encore ces migrants, serait une catastrophe, estime-t-il.
« Nous avons aujourd’hui un arsenal qui existe pour condamner de façon très ferme, les convoyeurs notamment. Le dispositif n’est pas répressif pour les candidats à l’émigration parce qu’ils sont considérés comme des victimes », a expliqué le ministre.
Quant au président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme, Assane Dioma Ndiaye, il est d’avis lui aussi que la criminalisation de cette pratique est contre-productive.
« Le durcissement, ou encore la criminalisation, ce ne sont jamais des solutions productives en matière de crime. Ça veut dire que la personne qui est dans une situation de commettre un crime, ne se soucie pas de la peine qu’elle encourt. Ce n’est pas pour autant que ça la dissuadera de passer à l’action. Avec l’émotion, forcément, il y a des propositions, des réactions de tous bords.
Mais je pense que ce qui est le plus urgent, ce n’est pas une criminalisation du phénomène en tant que tel. L’expérience montre qu’une criminalisation n’a jamais été un facteur de dissuasion : la peine de mort est là par rapport à certaines infractions. Et regardez avec la criminalisation du viol, on assiste toujours à la recrudescence des viols partout à travers le Sénégal », a indiqué Me Ndiaye.