L’arrivée de Macky SALL a suscité un grand espoir car les promesses étaient grandes. Il s’agissait entre autres de créer des emplois pour les jeunes ou de favoriser la création d’emplois à travers un climat économique porteur.
Dans le but de tenir son engagement, le gouvernement a entamé un processus de recrutement de 5500 agents dans la fonction Publique, de générer 10 000 autres emplois à travers la création de l’agence pour la sécurité de proximité, la mise en place de grands domaines agricoles avec à terme 30 000 emplois et l’organisation d’un forum national sur l’emploi des jeunes.
Cependant, malgré tous ces efforts, il faut souligner que le problème est loin d’être résolu. Le forum national sur l’emploi des jeunes ne doit en aucun cas être un forum de plus.
L’emploi des jeunes constitue un enjeu crucial pour la stabilité politique et économique de notre pays. Et les efforts sont insuffisants pour résorber le nombre de jeunes chômeurs dans le pays.
C’est pourquoi nous proposons ces mesures : le regroupement de toutes les structures d’interventions sur l’emploi des jeunes en une seule grande entité, l’encadrement du financement de l’entrepreneuriat des jeunes et la création d’un système de volontariat public alternative à l’obstacle expérience professionnelle des jeunes diplômés.
Il existe une kyrielle de structures d’interventions et de soutiens qui font pratiquement la même chose. Ces structures d’intervention sur l’emploi des jeunes sont : ANEJ, Direction de l’Emploi, AJEB (ex OFEJBAN), Fonds national de Promotion de la Jeunesse (FNPJ), Fonds National d’Action pour l’Emploi (FNAE), Fonds de Promotion de l’Entrepreneuriat Féminin (FPEF), Fonds National d’Insertion des Jeunes (FNIJ), Fonds d’Insertion des Jeunes (FIJ) et ANIDA (ex Agence Nationale du Plan REVA).
Tous ces fonds et agences mis en place sous l’ère Wade ont montré leurs limites objectives. Ces entités en dix ans de fonctionnement n’ont pas pu faire mieux que 15 000 emplois. Les interventions ne sont pas coordonnées. Ces agences et fonds servent plus à caser de jeunes leaders politiques que de véritables experts du secteur ou de véritables dirigeants.
Le regroupement des structures permettrait d’avoir une plus grande coordination des interventions, de rationnaliser les moyens et de recruter un personnel compétent et éloigné des considérations politiques. Mieux cette agence ou structure (grand pôle de l’emploi et de l’entrepreneuriat) pourra avoir des antennes régionales afin de répondre à la demande du monde rural et de coller à la volonté de l’Etat de territorialiser les politiques publiques.
Dans ce sens, en ce qui concerne le financement des jeunes, la totalité du financement ne devrait être remis aux jeunes.
Le financement de l’entrepreneuriat jeune s’est orienté depuis des années dans la prise en charge des jeunesses politiques plutôt que des jeunes entrepreneurs.
Un jeune qui n’avait même pas 5000 FCFA par jour se retrouve un jour avec des millions. Il est normal que ce jeune utilise d’abord l’argent pour le paraître c’est à dire changer son standing de vie. Ce qui posera à coup sûr le problème du remboursement du financement reçu.
Pour éviter tout cela, nous préconisons un système de financement encadré avec une mise à disposition graduelle des fonds.
Le jeune entrepreneur avec un business plan clair pourrait être financé mais à la place de remise de chèque, le financement pourrait être logé dans un compte ouvert par le bénéficiaire dans une banque avec une utilisation mensuelle planifiée et plafonnée. Le bénéficiaire ne pourrait en ce moment manipuler moins d’argent liquide avec un système de dépenses éligibles par rubrique.
L’octroi de fonds devrait d’abord être précédée par une formation pas comme cela se fait actuellement mais une formation à l’image de ce qui se fait dans les grandes entreprises du monde (surtout les multinationales asiatiques pour les nouvelles recrues). Une formation de quinze jours allant de 7h 30 à 21 h qui est combinée à des travaux de groupes nocturnes.
Celui qui n’est pas capable de tenir ce rythme serait-il en mesure de conduire à l’éclosion une affaire ? De plus, l’argent public est trop précieux pour être laissé entre des mains inexpertes et paresseuses.
Rappelons que l’entrepreneuriat est un métier et un métier qui s’apprend.
Au bout de chaque trimestre, l’Etat ou la structure pourrait envoyer ces auditeurs/contrôleurs pour s’assurer de la viabilité de l’activité. Dans le cas où des manquements graves seraient décelés, recommander des mesures correctives ou arrêter purement et simplement l’activité tout en prenant des sanctions à la hauteur des fautes commises.
Cela permet aussi d’éviter les passagers clandestins à la recherche de sinécure et de ne choisir que les plus aptes et motivés pour faire éclore une nouvelle race d’entrepreneurs capables de sortir ce pays du marasme économique et de remplir les caisses de l’Etat à travers les retombées fiscales.
Ce grand pôle pour l’emploi et l’entrepreneuriat aidera aussi à résoudre le problème des statistiques sur l’emploi.
Par ailleurs, pour régler le problème de l’expérience professionnelle comme handicap à l’insertion de nouveaux diplômés.
L’Etat pourrait créer un système de volontariat permettant aux écoles supérieures de formation professionnelle de donner de l’activité aux étudiants.
L’Etat a énormément de besoin en termes de prestations de service qui ne sont pas satisfaites à cause du manque de ressources. Le système de volontariat permettra de réaliser ces prestations à travers ce système.
Ce volontariat comble de facto deux besoins, l’expérience professionnelle pour les jeunes diplômés (une application pratique du savoir acquis) et la prestation de service pour l’Etat, en plus de permettre aux jeunes diplômés de participer à la construction de notre pays.
La situation actuelle de la Tunisie devrait être une leçon pour nos élites politiques et économiques. La jeunesse de la population d’un pays est un facteur d’instabilité économique si cette jeunesse est inoccupée.
Et l’emploi est un moyen de sauvegarde de la dignité pour le jeune.
Pour finir, j’invite à la réflexion sur cette question : Peut-on développer l’agriculture en maintenant les navétanes durant la saison la plus propice pour cultiver, la saison des pluies ?
Moussa BALDE
Membre de l’APR et de Actions Républicaines
moussa_delba@yahoo.fr
Dans le but de tenir son engagement, le gouvernement a entamé un processus de recrutement de 5500 agents dans la fonction Publique, de générer 10 000 autres emplois à travers la création de l’agence pour la sécurité de proximité, la mise en place de grands domaines agricoles avec à terme 30 000 emplois et l’organisation d’un forum national sur l’emploi des jeunes.
Cependant, malgré tous ces efforts, il faut souligner que le problème est loin d’être résolu. Le forum national sur l’emploi des jeunes ne doit en aucun cas être un forum de plus.
L’emploi des jeunes constitue un enjeu crucial pour la stabilité politique et économique de notre pays. Et les efforts sont insuffisants pour résorber le nombre de jeunes chômeurs dans le pays.
C’est pourquoi nous proposons ces mesures : le regroupement de toutes les structures d’interventions sur l’emploi des jeunes en une seule grande entité, l’encadrement du financement de l’entrepreneuriat des jeunes et la création d’un système de volontariat public alternative à l’obstacle expérience professionnelle des jeunes diplômés.
Il existe une kyrielle de structures d’interventions et de soutiens qui font pratiquement la même chose. Ces structures d’intervention sur l’emploi des jeunes sont : ANEJ, Direction de l’Emploi, AJEB (ex OFEJBAN), Fonds national de Promotion de la Jeunesse (FNPJ), Fonds National d’Action pour l’Emploi (FNAE), Fonds de Promotion de l’Entrepreneuriat Féminin (FPEF), Fonds National d’Insertion des Jeunes (FNIJ), Fonds d’Insertion des Jeunes (FIJ) et ANIDA (ex Agence Nationale du Plan REVA).
Tous ces fonds et agences mis en place sous l’ère Wade ont montré leurs limites objectives. Ces entités en dix ans de fonctionnement n’ont pas pu faire mieux que 15 000 emplois. Les interventions ne sont pas coordonnées. Ces agences et fonds servent plus à caser de jeunes leaders politiques que de véritables experts du secteur ou de véritables dirigeants.
Le regroupement des structures permettrait d’avoir une plus grande coordination des interventions, de rationnaliser les moyens et de recruter un personnel compétent et éloigné des considérations politiques. Mieux cette agence ou structure (grand pôle de l’emploi et de l’entrepreneuriat) pourra avoir des antennes régionales afin de répondre à la demande du monde rural et de coller à la volonté de l’Etat de territorialiser les politiques publiques.
Dans ce sens, en ce qui concerne le financement des jeunes, la totalité du financement ne devrait être remis aux jeunes.
Le financement de l’entrepreneuriat jeune s’est orienté depuis des années dans la prise en charge des jeunesses politiques plutôt que des jeunes entrepreneurs.
Un jeune qui n’avait même pas 5000 FCFA par jour se retrouve un jour avec des millions. Il est normal que ce jeune utilise d’abord l’argent pour le paraître c’est à dire changer son standing de vie. Ce qui posera à coup sûr le problème du remboursement du financement reçu.
Pour éviter tout cela, nous préconisons un système de financement encadré avec une mise à disposition graduelle des fonds.
Le jeune entrepreneur avec un business plan clair pourrait être financé mais à la place de remise de chèque, le financement pourrait être logé dans un compte ouvert par le bénéficiaire dans une banque avec une utilisation mensuelle planifiée et plafonnée. Le bénéficiaire ne pourrait en ce moment manipuler moins d’argent liquide avec un système de dépenses éligibles par rubrique.
L’octroi de fonds devrait d’abord être précédée par une formation pas comme cela se fait actuellement mais une formation à l’image de ce qui se fait dans les grandes entreprises du monde (surtout les multinationales asiatiques pour les nouvelles recrues). Une formation de quinze jours allant de 7h 30 à 21 h qui est combinée à des travaux de groupes nocturnes.
Celui qui n’est pas capable de tenir ce rythme serait-il en mesure de conduire à l’éclosion une affaire ? De plus, l’argent public est trop précieux pour être laissé entre des mains inexpertes et paresseuses.
Rappelons que l’entrepreneuriat est un métier et un métier qui s’apprend.
Au bout de chaque trimestre, l’Etat ou la structure pourrait envoyer ces auditeurs/contrôleurs pour s’assurer de la viabilité de l’activité. Dans le cas où des manquements graves seraient décelés, recommander des mesures correctives ou arrêter purement et simplement l’activité tout en prenant des sanctions à la hauteur des fautes commises.
Cela permet aussi d’éviter les passagers clandestins à la recherche de sinécure et de ne choisir que les plus aptes et motivés pour faire éclore une nouvelle race d’entrepreneurs capables de sortir ce pays du marasme économique et de remplir les caisses de l’Etat à travers les retombées fiscales.
Ce grand pôle pour l’emploi et l’entrepreneuriat aidera aussi à résoudre le problème des statistiques sur l’emploi.
Par ailleurs, pour régler le problème de l’expérience professionnelle comme handicap à l’insertion de nouveaux diplômés.
L’Etat pourrait créer un système de volontariat permettant aux écoles supérieures de formation professionnelle de donner de l’activité aux étudiants.
L’Etat a énormément de besoin en termes de prestations de service qui ne sont pas satisfaites à cause du manque de ressources. Le système de volontariat permettra de réaliser ces prestations à travers ce système.
Ce volontariat comble de facto deux besoins, l’expérience professionnelle pour les jeunes diplômés (une application pratique du savoir acquis) et la prestation de service pour l’Etat, en plus de permettre aux jeunes diplômés de participer à la construction de notre pays.
La situation actuelle de la Tunisie devrait être une leçon pour nos élites politiques et économiques. La jeunesse de la population d’un pays est un facteur d’instabilité économique si cette jeunesse est inoccupée.
Et l’emploi est un moyen de sauvegarde de la dignité pour le jeune.
Pour finir, j’invite à la réflexion sur cette question : Peut-on développer l’agriculture en maintenant les navétanes durant la saison la plus propice pour cultiver, la saison des pluies ?
Moussa BALDE
Membre de l’APR et de Actions Républicaines
moussa_delba@yahoo.fr