leral.net | S'informer en temps réel

Emprunt obligataire : « Ce que Amadou Kane n’a pas dit »…

C’est avec une fierté non feinte que le ministre de l’Economie et des Finances a annoncé que l’Etat du Sénégal a réussi à mobiliser 65 milliards F CFA sur les 50 milliards F CFA attendus dans le cadre de l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne. Ce résultat est présenté par Amadou Kane comme une performance et un signe que le Sénégal demeure un pays attrayant pour les investisseurs.


Rédigé par leral.net le Lundi 29 Juillet 2013 à 17:50 | | 6 commentaire(s)|

Emprunt obligataire : « Ce que Amadou Kane n’a pas dit »…
Il est évident que réunir une telle somme dans le contexte économique africain et mondial actuel n’est pas une sinécure et vaut bien des ronds de jambes de la part des autorités sénégalaises. Seulement, le ministre de l’Economie et des Finances n’a pas tout dit. Amadou Kane a voulu s’appuyer sur le résultat de cet emprunt obligataire pour démonter les allégations selon lesquelles les investisseurs ont tourné le dos au Sénégal. A la vérité, il a simplement cherché à noyer le poisson. Peine perdue. L’embellie de l’emprunt obligataire ne saurait cacher la morosité ambiante, ressentie à tous les niveaux, de l’économie sénégalaise. « L’argent ne circule plus », disent trivialement les Sénégalais, pour exprimer la profondeur de leur désarroi face à la carence de liquidité. « C’est l’argent sale qui ne circule plus », rétorque le Président Macky Sall. Pas si sûr. Car avec le scandale du trafic de drogue qui secoue la Police en ce moment, suite aux révélations du commissaire Keïta contenues dans un rapport qu’il a remis au ministre de l’Intérieur, on ne peut plus de manière péremptoire dire que l’argent sale ne circule plus au Sénégal. Parce que non seulement il circule, mais le trafic de drogue qui est l’une des sources qui le génère semble être l’apanage de bandits au col blanc. En attendant que les résultats des enquêtes menées par la Direction de l’inspection des services de sécurité (Diss) ne soient officiellement rendus publics, on peut espérer que les investigations seront poussées très loin afin de savoir s’il y a des personnalités civiles, notamment au sommet de l’Etat (qu’elles soient de l’ancien régime de Me Wade ou de l’actuel sous le Président Macky Sall), qui seraient mouillées dans cette affaire. Par ailleurs, il y a les centaines de millions injectés dans l’arène sans que les promoteurs ne se sentent obligés de justifier l’origine de cette manne financière. S’agit-t-il d’argent sale ? Le débat a été soulevé un moment dans la presse à la faveur de l’incarcération du promoteur Luc Nicolaï cité dans une affaire de drogue saisie au Lamantin Beach de Saly. Mais il a vite été mis sous le boisseau. On voit donc clairement que l’argent que certains caciques de l’ancien régime de Me Wade auraient retiré du circuit bancaire pour le thésauriser dans des caves chez eux ou ailleurs, ainsi que le soutiennent les tenants actuels du pouvoir, ne saurait justifier totalement l’absence de liquidité constatée par tous les Sénégalais. Non plus, la faible émission de monnaie, invoquée par certains pour justifier la carence de liquidité, ne tient pas parce que celle-ci est tributaire de la richesse d’un pays. En clair, la masse monétaire d’un pays doit être équivalente à sa richesse. Il y a donc bien d’autres raisons moins allusives qui pourraient expliquer ce phénomène occurrent à l’accession du Président Macky Sall au pouvoir. Parmi celles-ci, il y a le fait indéniable, malgré les affirmations du ministre de l’Economie et des Finances, que les investisseurs étrangers comme locaux ne sont plus très enthousiastes à mettre leur argent au Sénégal. Ils ne se bousculent plus au portillon du guichet unique de l’Apix. Conséquence : le volume des investissements directs étrangers au Sénégal est de 338 millions de dollars en 2012 contre 478 milliards de dollars en Côte d’Ivoire pour la même année. La comparaison avec la Côte d’Ivoire est intéressante dans la mesure où ce pays sort à peine d’une guerre fratricide et demeure encore instable alors que le Sénégal est cité en modèle démocratique pour avoir réussi deux transitions (2000 et 2012) par les urnes. Alors, comment se fait-il que les investisseurs soient aujourd’hui plus attirés par la Cote d’Ivoire que par le Sénégal ? La réponse est simple et se trouve dans l’environnement juridique du Quadrilatère plus favorable qu’au Sénégal qui s’est lancé à toute bride dans la traque aux biens mal acquis. Pis, cette traque qui ciblait les responsables de l’ancien régime s’est muée en traque aux… investisseurs. En effet, pour des sommes modiques déposées dans une banque, ces derniers sont soumis au feu roulant des enquêteurs de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). Une tracasserie inutile si les concernés ne sont poursuivis dans leur pays ni pour détournement ni pour blanchiment d’argent. A cela s’ajoute la baisse de la commande publique de 88 milliards F CFA entre 2012 et 2013. L’Etat ne fait presque plus travailler les entreprises privées, en plus du renchérissement de la fiscalité, qui mettent la clé sous le paillasson les uns après les autres. Du coup, les revenus des ménages baissent faute de travail. Des ménages qui ploient déjà sous le poids de la lancinante question du chômage des jeunes, une bombe non pas à retardement mais à déclenchement incontrôlé pour reprendre Jacques Chirac.
Rewmi.com

( Les News )


1.Posté par NIETY MBAR le 29/07/2013 19:02 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

A la vérité, notre Ministre des Finances est terriblement carrent. Il ne connaît de la finance internationale que l'emprunt obligataire auquel il recourt systématiquement. Ce qu'il devrait aussi dire aux sénégalais, c'est que c'est un placement sans aucun risque (l'Etat n'étant jamais en faillite, et l'emprunt étant garanti par la BCEAO) pour un investisseur, un épargnant plus précisément. Ce que le Ministre devrait dire aussi aux sénégalais, c'est que cet argent issu de l'emprunt obligataire (sur 10ans) sert à financer le fonctionnement à court terme de l'Etat. les étudiants en première année de Sces Eco sauront tirer la conséquence. C'est bien ce Ministre dont Mcaky doit se débarasser en premier s'il veut faire face à la situation catastrophique du pays

2.Posté par oui-oui le 29/07/2013 20:58 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Toute cette littérature cherche à prouver que c'est la traque des biens supposés mal acquis est source de la fuite des investissements étrangers. Quelle mauvaise foi

3.Posté par jospin le 30/07/2013 00:17 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

du n'importe quoi. il faut travailler et cesser de bavarder. tu peux dire que l'argent ne circule pas dans ton coin ou vous etes dans des magouilles qui ne peuvent plus prosperer.
senegalais aime la facilité
toutes tes theses que vous avancez en essayant de nous comparer avec la cote d'ivoire, tu ne maitrises rien
senegalais champions de bavardage, il faut travailler et toujours travailler..
leral est un site nul

4.Posté par gaf le 30/07/2013 09:01 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

nékhoul ba nékhoul mé macky mo ay gaffe, deuk bi lép takhaw pr ne pas dire da "maquis" même la pluie nous des caprices "thiey"

5.Posté par moussa le 30/07/2013 09:05 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

il ns ont prété largen kil ns ont volé sans qu'on s'en rende compte

6.Posté par Pablo le 30/07/2013 09:22 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Je me suis bien délecté de tes arguties intellectuelles aux relents manipulateurs. Mais je suis désolé, l'Etat de droit , donc une justice indépendante et équitable a toujours été le ventre mou du climat des affaires au Sénégal, que déploraient les investisseurs étrangers. L’État de doit que le régime actuel est en train de restaurer est plutôt attrayant et ne fera qu'encourager les Investisseurs étrangers. Cependant les investisseurs qui ne comptaient que sur des passe-droits et un climat des affaires mafieux ont déchanté et vite fait d'organiser une fuite des capitaux sans précédent, tandis les milliardaires que les Wades ont crées ont enseveli leur manne financière dans l'immobilier comme en attestent tous ces immeubles au almadies, à l'aéroport et dans et tout autour de la foire.
S'agissant de la masse monétaire, la BCEAO(décideurs) pourrait bel et bien être tentée de faire les bonnes affaires de l'économie Ivoirienne en guise de solidarité patriotique envers son Pays paralysé par une guerre ces dernières années.

Nouveau commentaire :

Tout commentaire à caractère commercial, insultant, pornographique, raciste, homophobe, incitant à la violence ou contraire aux lois sénégalaises sera supprimé, Peut entraîner votre bannissement total du site