En France, il entre au lycée Louis Le Grand, où il rencontre Georges Pompidou. En 1932, il développe, avec Damas et Césaire, le concept de la négritude et fonde, en 1934, le journal l’étudiant noir pour défendre ces valeurs.
En 1935, il est le premier Noir à être reçu à l’agrégation de grammaire et devient professeur à Tours, puis à Saint-Maur-des-Fossés. Jusqu’à la guerre, il compose de nombreux poèmes.
Mobilisé en 1940, il est fait prisonnier et reste deux ans en camp de détention. A la fin de la guerre, il commence à s’intéresser aux relations franco-africaines. En 1945, une bourse du CNRS lui permet de se rendre au Sénégal pour enquêter sur la poésie sérère. Lamine Gueye, député du Sénégal au parlement français, le persuade de s’engager dans la politique à ses côtes. Senghor est élu pour représenter l’électorat du 2e collège, celui du petit peuple des campagnes. En 1946, il participe à la mise en forme des textes de la future Constitution française. Il épouse Ginette Eboué, la fille du gouverneur général de I’AOF.
Les relations entre Lamine Gueye et Senghor se dégradent et ce dernier démissionne de la SFIO en 1948 pour créer, avec Mamadou Dia le Bloc démocratique sénégalais. Il rejoint le groupe des Indépendants d’outre-mer à l’Assemblée. En 1951, il bat Lamine Gueye aux législatives.
Sous le gouvernement d’Edgar Faure, Senghor devient secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil en 1955. La même année, il divorce avec Ginette Eboué. Senghor défend un cadre fédéral pour les territoires d’outre-mer. Il est élu maire de Thiès en 1956. Il épouse Colette Hubert, Française originaire de Normandie en 1957.
Senghor, réconcilié avec Lamine Gueye, se bat pour bâtir une grande fédération africaine, mais ne peut créer que la fédération du Mali avec le Soudan, dont Modibo Keita devient le chef de gouvernement. Mais des conflits éclatent et en septembre 1960, Senghor est élu président de la République du Sénégal indépendante. Mamadou Dia devient Premier ministre.
En 1962, accusé d’avoir tenté un coup d’état. Mamadou Dia est arrêté. Senghor reprend les rênes du pouvoir et instaure un régime présidentiel fort. Le 30 mars 1966, Dakar accueille le premier Festival mondial des arts nègres. La civilisation africaine est à l’honneur. Le président réaffirme que la culture est le socle du développement.
Naissance de l’OUA en 1963, pour laquelle Senghor s’était longtemps battu. Les élections sénégalaises donnent lieu à de graves incidents, mais Léopold Senghor est néanmoins réélu pour cinq ans.
En 1967, Senghor recueille de nombreux honneurs pour ses œuvres littéraires. Le 22 mars, il est l’objet d’une tentative d’attentat. Le coupable sera condamné à mort et exécuté. En mai 68, les étudiants se mettent en grève, suivis par les travailleurs. Le président convient de la nécessité d’effectuer des réformes et de partager le pouvoir. En 1970, il nomme Abdou Diouf premier Ministre. En 1973, Senghor est réélu, il autorise Abdoulaye Wade à créer un parti en 1974. En 1976, il instaure le multipartisme limité à trois composantes : socialistes, communiste et libérale. Il entame son cinquième mandat présidentiel en 1978.
En décembre 1980, Léopold Sédar Senghor se retire de la vie politique et s’installe en Normandie. Il laisse le pouvoir à Abdou Diouf et se consacrera désormais à la culture. Il deviendra docteur honoris causa de nombreuses universités.
Le 29 mars 1984, il devient membre de l’Académie française et est intronisé par Edgar Faure. Il continue ensuite à publier des poèmes, développant sa pensée sur la Négritude et le métissage culturel.
En 1990 est inaugurée l’Université internationale de langue française Léopold Sédar Senghor à Alexandrie (Egypte). En 1995, il inaugure un espace culturel qui porte son nom à Verson, dans la région de Caen.
Senghor s’éteint le 20 décembre 2001 à Verson (France), sa commune d’adoption.
Œuvres de Léopold Sédar Senghor
1945 - Chants d’ombre, poèmes (Le Seuil)
1947 - Les plus beaux écrits de l’Union française (en collaboration) (La Colombe)
1948 - Hosties noires, poèmes (Le Seuil)
1948 - Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française, précédée de Orphée noir par Jean-Paul Sartre (PUF)
1949 - Chants pour Naëtt (Le Seuil)
1953 - La Belle Histoire de Leuk-le-Lièvre (en collaboration) (Hachette)
1956 - Ethiopiques (Le Seuil)
1961 - Nocturnes, poèmes (Le Seuil)
1962 - Pierre Teilhard de Chardin et la Politique africaine (Le Seuil)
1964 - Liberté 1 : Négritude et Humanisme, discours, conférences (Le Seuil)
1971 - Liberté 2 : Nation et Voie africaine du Socialisme, discours, conférences (Le Seuil)
1973 - Lettres d’hivernage, poèmes (Le Seuil)
1977 - Liberté 3 : Négritude et Civilisation de l’Universel, discours, conférences (Le Seuil)
1979 - Élégies majeures, poèmes (Le Seuil)
1980 - La Poésie de l’action, dialogue (Stock)
1983 - Liberté 4 : Socialisme et Planification, discours, conférences (Le Seuil)
1986 - Black Ladies, photos Ommer Uwe (Jaguar)
1988 - Ce que je crois : Négritude, francité, et civilisation de l’universel (Grasset)
1990 - Œuvre poétique (Le Seuil)
1992 - Liberté 5 : Le dialogue des cultures (Le Seuil)
En 1935, il est le premier Noir à être reçu à l’agrégation de grammaire et devient professeur à Tours, puis à Saint-Maur-des-Fossés. Jusqu’à la guerre, il compose de nombreux poèmes.
Mobilisé en 1940, il est fait prisonnier et reste deux ans en camp de détention. A la fin de la guerre, il commence à s’intéresser aux relations franco-africaines. En 1945, une bourse du CNRS lui permet de se rendre au Sénégal pour enquêter sur la poésie sérère. Lamine Gueye, député du Sénégal au parlement français, le persuade de s’engager dans la politique à ses côtes. Senghor est élu pour représenter l’électorat du 2e collège, celui du petit peuple des campagnes. En 1946, il participe à la mise en forme des textes de la future Constitution française. Il épouse Ginette Eboué, la fille du gouverneur général de I’AOF.
Les relations entre Lamine Gueye et Senghor se dégradent et ce dernier démissionne de la SFIO en 1948 pour créer, avec Mamadou Dia le Bloc démocratique sénégalais. Il rejoint le groupe des Indépendants d’outre-mer à l’Assemblée. En 1951, il bat Lamine Gueye aux législatives.
Sous le gouvernement d’Edgar Faure, Senghor devient secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil en 1955. La même année, il divorce avec Ginette Eboué. Senghor défend un cadre fédéral pour les territoires d’outre-mer. Il est élu maire de Thiès en 1956. Il épouse Colette Hubert, Française originaire de Normandie en 1957.
Senghor, réconcilié avec Lamine Gueye, se bat pour bâtir une grande fédération africaine, mais ne peut créer que la fédération du Mali avec le Soudan, dont Modibo Keita devient le chef de gouvernement. Mais des conflits éclatent et en septembre 1960, Senghor est élu président de la République du Sénégal indépendante. Mamadou Dia devient Premier ministre.
En 1962, accusé d’avoir tenté un coup d’état. Mamadou Dia est arrêté. Senghor reprend les rênes du pouvoir et instaure un régime présidentiel fort. Le 30 mars 1966, Dakar accueille le premier Festival mondial des arts nègres. La civilisation africaine est à l’honneur. Le président réaffirme que la culture est le socle du développement.
Naissance de l’OUA en 1963, pour laquelle Senghor s’était longtemps battu. Les élections sénégalaises donnent lieu à de graves incidents, mais Léopold Senghor est néanmoins réélu pour cinq ans.
En 1967, Senghor recueille de nombreux honneurs pour ses œuvres littéraires. Le 22 mars, il est l’objet d’une tentative d’attentat. Le coupable sera condamné à mort et exécuté. En mai 68, les étudiants se mettent en grève, suivis par les travailleurs. Le président convient de la nécessité d’effectuer des réformes et de partager le pouvoir. En 1970, il nomme Abdou Diouf premier Ministre. En 1973, Senghor est réélu, il autorise Abdoulaye Wade à créer un parti en 1974. En 1976, il instaure le multipartisme limité à trois composantes : socialistes, communiste et libérale. Il entame son cinquième mandat présidentiel en 1978.
En décembre 1980, Léopold Sédar Senghor se retire de la vie politique et s’installe en Normandie. Il laisse le pouvoir à Abdou Diouf et se consacrera désormais à la culture. Il deviendra docteur honoris causa de nombreuses universités.
Le 29 mars 1984, il devient membre de l’Académie française et est intronisé par Edgar Faure. Il continue ensuite à publier des poèmes, développant sa pensée sur la Négritude et le métissage culturel.
En 1990 est inaugurée l’Université internationale de langue française Léopold Sédar Senghor à Alexandrie (Egypte). En 1995, il inaugure un espace culturel qui porte son nom à Verson, dans la région de Caen.
Senghor s’éteint le 20 décembre 2001 à Verson (France), sa commune d’adoption.
Œuvres de Léopold Sédar Senghor
1945 - Chants d’ombre, poèmes (Le Seuil)
1947 - Les plus beaux écrits de l’Union française (en collaboration) (La Colombe)
1948 - Hosties noires, poèmes (Le Seuil)
1948 - Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française, précédée de Orphée noir par Jean-Paul Sartre (PUF)
1949 - Chants pour Naëtt (Le Seuil)
1953 - La Belle Histoire de Leuk-le-Lièvre (en collaboration) (Hachette)
1956 - Ethiopiques (Le Seuil)
1961 - Nocturnes, poèmes (Le Seuil)
1962 - Pierre Teilhard de Chardin et la Politique africaine (Le Seuil)
1964 - Liberté 1 : Négritude et Humanisme, discours, conférences (Le Seuil)
1971 - Liberté 2 : Nation et Voie africaine du Socialisme, discours, conférences (Le Seuil)
1973 - Lettres d’hivernage, poèmes (Le Seuil)
1977 - Liberté 3 : Négritude et Civilisation de l’Universel, discours, conférences (Le Seuil)
1979 - Élégies majeures, poèmes (Le Seuil)
1980 - La Poésie de l’action, dialogue (Stock)
1983 - Liberté 4 : Socialisme et Planification, discours, conférences (Le Seuil)
1986 - Black Ladies, photos Ommer Uwe (Jaguar)
1988 - Ce que je crois : Négritude, francité, et civilisation de l’universel (Grasset)
1990 - Œuvre poétique (Le Seuil)
1992 - Liberté 5 : Le dialogue des cultures (Le Seuil)