Le préjudice pour le service de santé public a été évalué à un minimum de 14 millions d'euros mais pourrait s'avérer plus élevé, l'enquête étant toujours en cours.
Les médecins siciliens reçoivent notamment du service de santé une indemnité annuelle d'environ 38 euros par patient.
Les résultats de cette enquête de neuf mois menée dans toutes les filiales du service de santé régional ont été communiqués au parquet mais n'a pour l'instant donné lieu à aucune poursuite.
Les règlements actuels sont en effet très vagues sur l'autorité qui doit signaler le décès d'un patient: la région, la commune, le médecin ou le service de santé lui-même, souligne dimanche l'agence Ansa.
"C'est l'une des nombreuses failles de notre système. Il y a des situations qui confinent à l'infraction mais qui sont aussi le résultat d'une désorganisation", a commenté le conseiller régional chargé de la Santé, Massimo Russo.
Il a notamment estimé que les médecins "peuvent ignorer le décès de leur patient" si celui-ci ne leur a pas été signalé tandis que les communes, de "bonne ou de mauvaise foi", communiquent souvent en retard le décès d'un malade au service concerné, ajoutant qu'il appartient à la justice de décider si ce scandale relève ou non d'une "escroquerie" délibérée.