Deux fortes explosions ont retenti jeudi matin dans la capitale syrienne, Damas. Ces attaques ont fait plus de 40 morts et au moins 170 blessés, selon le dernier bilan donné parla télévision d'État syrienne, qui a diffusé des premières images, montrant des corps carbonisés à bord de dizaines de carcasses de véhicules encore fumantes. En plus de ces victimes, «huit sacs ont été remplis de restes humains» par les secouristes sur place, a ajouté la chaîne, citant le ministère de la Santé. Le chef des observateurs de l'ONU, le général norvégien Robert Mood, qui s'est rendu immédiatement sur le lieu du drame, a lancé un appel à l'aide pour faire arrêter les tueries.
Il s'agit des «attaques les plus violentes en Syrie depuis le début de la révolte», a indiqué pour sa part l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Cet organisme fait pour sa part état d'un bilan de 50 morts et plus de 100 blessés. L'OSDH rapporte aussi que les troupes syriennes ont tué jeudi trois civils dont un enfant.
Le pouvoir et la rébellion se sont d'ailleurs accusés mutuellement au sujet des attentats. Un membre du bureau exécutif du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a accusé le régime de mener ces attaques «pour envoyer deux messages: l'un pour dire aux observateurs qu'ils sont en danger, l'autre pour corroborer ses allégations selon lesquelles les groupes armés et al-Qaida agissent en Syrie».
Ban Ki-moon met en garde le gouvernement syrien
Mercredi, Ban Ki-moon a mis en garde le gouvernement syrien et l'opposition après une attaque d'un convoi d'observateurs de l'ONU. Une bombe a explosé au passage des observateurs internationaux à Deraa, blessant dix soldats. «Il ne reste plus beaucoup de temps pour cesser les violences», a-t-il expliqué devant l'Assemblée générale de l'ONU. Le secrétaire général de l'organisation a dit craindre qu'«une guerre civile de grande envergure aux effets catastrophiques pour la Syrie et la région» n'éclate si la situation ne s'améliorait pas. Ban Ki-moon a précisé que cette attaque était «le signe des difficultés et du danger» de la mission des Nations unies dans le pays. Elle pourrait remettre en cause la mission de l'organisation, selon le diplomate.
C'est la première fois que l'ONU est visée depuis le déploiement des observateurs en Syrie, le 15 avril, pour surveiller un cessez-le-feu qui a été continuellement ignoré par les autorités. Le CNS a aussitôt accusé le régime du président Bachar el-Assad d'être à l'origine de cet attentat. De son côté, la France l'a condamné en disant tenir le régime pour «responsable de la sécurité des observateurs».
Selon un dernier bilan, près de 12.000 personnes, en majorité des civils tués par les troupes, ont péri depuis l'éclatement de la révolte populaire, selon un décompte de l'OSDH. Mardi pourtant, Kofi Annan, l'émissaire international pour la Syrie, avait défendu son plan de paix devant le Conseil de sécurité, estimant que les observateurs onusiens avaient un effet d'apaisement sur le conflit. Dans le même temps, il avait cependant concédé qu'il était «très difficile de convaincre» le régime Assad et la rébellion de déposer les armes.
Par lefigaro.fr
Il s'agit des «attaques les plus violentes en Syrie depuis le début de la révolte», a indiqué pour sa part l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Cet organisme fait pour sa part état d'un bilan de 50 morts et plus de 100 blessés. L'OSDH rapporte aussi que les troupes syriennes ont tué jeudi trois civils dont un enfant.
Le pouvoir et la rébellion se sont d'ailleurs accusés mutuellement au sujet des attentats. Un membre du bureau exécutif du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a accusé le régime de mener ces attaques «pour envoyer deux messages: l'un pour dire aux observateurs qu'ils sont en danger, l'autre pour corroborer ses allégations selon lesquelles les groupes armés et al-Qaida agissent en Syrie».
Ban Ki-moon met en garde le gouvernement syrien
Mercredi, Ban Ki-moon a mis en garde le gouvernement syrien et l'opposition après une attaque d'un convoi d'observateurs de l'ONU. Une bombe a explosé au passage des observateurs internationaux à Deraa, blessant dix soldats. «Il ne reste plus beaucoup de temps pour cesser les violences», a-t-il expliqué devant l'Assemblée générale de l'ONU. Le secrétaire général de l'organisation a dit craindre qu'«une guerre civile de grande envergure aux effets catastrophiques pour la Syrie et la région» n'éclate si la situation ne s'améliorait pas. Ban Ki-moon a précisé que cette attaque était «le signe des difficultés et du danger» de la mission des Nations unies dans le pays. Elle pourrait remettre en cause la mission de l'organisation, selon le diplomate.
C'est la première fois que l'ONU est visée depuis le déploiement des observateurs en Syrie, le 15 avril, pour surveiller un cessez-le-feu qui a été continuellement ignoré par les autorités. Le CNS a aussitôt accusé le régime du président Bachar el-Assad d'être à l'origine de cet attentat. De son côté, la France l'a condamné en disant tenir le régime pour «responsable de la sécurité des observateurs».
Selon un dernier bilan, près de 12.000 personnes, en majorité des civils tués par les troupes, ont péri depuis l'éclatement de la révolte populaire, selon un décompte de l'OSDH. Mardi pourtant, Kofi Annan, l'émissaire international pour la Syrie, avait défendu son plan de paix devant le Conseil de sécurité, estimant que les observateurs onusiens avaient un effet d'apaisement sur le conflit. Dans le même temps, il avait cependant concédé qu'il était «très difficile de convaincre» le régime Assad et la rébellion de déposer les armes.
Par lefigaro.fr