Les 81 magistrats, dont l’identité n’est toujours pas précisée, ont été démis de leurs fonctions suite à une décision du ministre de la Justice, selon un communiqué du ministère publié samedi 26 mai. La décision devra être entérinée par le Premier ministre.
Les magistrats sont accusés d’avoir « obéi à des ordres et trempé dans des malversations, en prononçant des jugements en violation de la loi, pour protéger des intérêts personnels », a précisé le ministre de la Justice Nourredin Bhiri. Il a également ajouté que les juges visés représentaient une « minorité » et que la majorité des quelque 2 000 magistrats du pays étaient « intègres ».
Le communiqué précise que ces révocations font suite à une « enquête approfondie » et que certains dossiers seront, « si nécessaire », transmis à la justice.
Une ingérence du gouvernement dans l’indépendance de la justice
Le syndicat des magistrats tunisiens, créé il y a deux mois, s’est déclaré « étonné » et « surpris » par cette décision et, selon sa présidente, Raouda Laabidi, il s’agit d’une « nouvelle mainmise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire ».
Jointe par RFI, Raouda Laabidi précise que la révocation est une procédure qui ne permet pas à ceux qui ont été révoqués de se défendre, ni d’être sanctionnés s’il s’avère qu’ils sont coupables. C’est une procédure qui ne peut pas garantir aux révoqués un procès équitable : « c’est une aberration », s’insurge-t-elle, « nous avons exigé que ces personnes aient des garanties d’un procès équitable et qu’elles payent pour ce qu’elles ont fait en fonction des faits prouvés », a-t-elle précisé.
De son côté, Radia Nasraoui, avocate et militante des droits de l’homme, précise qu’il y a certes urgence à assainir l'administration et la justice mais elle estime aussi qu’il ne faut pas employer les mêmes méthodes de l'ancien régime Ben Ali.
RFI
Les magistrats sont accusés d’avoir « obéi à des ordres et trempé dans des malversations, en prononçant des jugements en violation de la loi, pour protéger des intérêts personnels », a précisé le ministre de la Justice Nourredin Bhiri. Il a également ajouté que les juges visés représentaient une « minorité » et que la majorité des quelque 2 000 magistrats du pays étaient « intègres ».
Le communiqué précise que ces révocations font suite à une « enquête approfondie » et que certains dossiers seront, « si nécessaire », transmis à la justice.
Une ingérence du gouvernement dans l’indépendance de la justice
Le syndicat des magistrats tunisiens, créé il y a deux mois, s’est déclaré « étonné » et « surpris » par cette décision et, selon sa présidente, Raouda Laabidi, il s’agit d’une « nouvelle mainmise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire ».
Jointe par RFI, Raouda Laabidi précise que la révocation est une procédure qui ne permet pas à ceux qui ont été révoqués de se défendre, ni d’être sanctionnés s’il s’avère qu’ils sont coupables. C’est une procédure qui ne peut pas garantir aux révoqués un procès équitable : « c’est une aberration », s’insurge-t-elle, « nous avons exigé que ces personnes aient des garanties d’un procès équitable et qu’elles payent pour ce qu’elles ont fait en fonction des faits prouvés », a-t-elle précisé.
De son côté, Radia Nasraoui, avocate et militante des droits de l’homme, précise qu’il y a certes urgence à assainir l'administration et la justice mais elle estime aussi qu’il ne faut pas employer les mêmes méthodes de l'ancien régime Ben Ali.
RFI