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En aparté avec Anna Diouf, Miss Sénégal 2014 : « J’ai toujours eu confiance en mes capacités et je savais que j’avais mes chances »

Samedi dernier, le cadre enchanteur d’un hôtel de Saly a abrité la finale de l’élection Miss Sénégal. Le sémillant Moise Ambroise Gomis a encore réussi le pari de l’organisation. C’est Balla Ndiaye et son orchestre, la salsa Vision, qui ont animé la soirée. Le duo d’animateurs Bijou et X Side X était préposé à la présentation. Après trois passages en tenues de ville, traditionnelles et de soirées, les 14 prétendantes ont été départagées par le choix du jury. Seynabou Thiam de Dakar est la première dauphine et Aida Gomes de Fatick la seconde. A l’arrivée, c’est Anna Diouf, la Miss Thiès, qui est montée sur la plus haute marche du podium. Âgée de 20 ans, elle était à l’aise du haut de son mètre quatre vingt deux et ses cinquante deux kilos. La nouvelle Miss est élève en classe de terminale et elle succède à une autre fille de la région de Thiès, la Mbouroise Marie Thérèse Ndiaye. Nous l’avons rencontrée pour échanger avec elle et recueillir ses premières impressions.


Rédigé par leral.net le Dimanche 6 Avril 2014 à 12:23 | | 0 commentaire(s)|

En aparté avec Anna Diouf, Miss Sénégal 2014 :  « J’ai toujours eu confiance en mes capacités et je savais que j’avais mes chances »
Que ressentez-vous après votre sacre, mademoiselle ?

Anna Diouf -Je suis très heureuse et très contente. Vraiment, je ne peux pas dire autre chose pour l’instant. Je suis aussi très satisfaite du parcours que j’ai réalisé. J’ai toujours eu confiance en mes capacités et je savais que j’avais mes chances. Les autres filles n’ont pas démérité et je profite de l’occasion pour les encourager et les féliciter.

Pourtant, certaines n’ont pas manqué de contester votre choix…

(Elle coupe) Je ne voudrais pas gâcher mon sacre en me focalisant sur des détails. Je peux comprendre que certaines soient déçues car c’est tout à fait humain mais, en ce qui me concerne, je ne me serais jamais permise de contester le choix d’un jury indépendant.

Comment avez-vous réagi au moment de votre couronnement ? Autrement dit, quel est le sentiment qui vous animait à l’instant précis ou on vous a désigné ?

Je dois avouer que je n’étais pas du tout surprise. J’étais très décontractée et je ne sentais pas la pression. C’est après le dernier passage que j’ai réalisé que j’avais de réelles chances de remporter la couronne. J’ai senti que je m’étais bien débrouillée au cours de l’épreuve de culture générale. Toujours est-il que, depuis le début, j’étais sûre que je ferais partie des trois gagnantes.

Pourquoi affichiez-vous cette confiance ?

Je veux dire que c’était mon destin de devenir Miss Sénégal cette année.

Comment voyez-vous votre avenir dans le milieu de la mode ?

Il faut savoir que je ne suis pas une novice dans ce milieu. En ma qualité de mannequin, j’ai eu à participer à de nombreux défilés. J’ai pris part à la « Siravison » à deux reprises. C‘est plus une passion qu’autre chose. J’ai su grandir et évoluer dans ce milieu. Ce qui fait que je sais bien où mettre les pieds. Je ne sais pas si je vais continuer à flirter avec le mannequinat mais une chose est sûre pour l’heure : je compte vraiment décrocher mon baccalauréat avant de passer à autre chose.

Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter à l’élection de Miss Sénégal ?

Je dois dire que j’ai toujours rêvé de porter la couronne de Miss Sénégal. Depuis toute petite, je m’extasiais devant ces belles filles qui défendaient les couleurs de notre pays. Bref, c’est un rêve de petite fille qui s’est réalisé ce samedi.

Comment allez-vous vivre cette année de sacre ?

Désormais, je suis l’Ambassadrice de la beauté sénégalaise. C’est un lourd fardeau que je vais porter avec dignité. Je suis bien consciente des nombreuses attentes et je ferai tout pour ne pas les décevoir. J’ai aussi, et enfin, la possibilité de défendre des causes qui me tiennent à coeur. Je dispose à présent de plus de possibilités pour faire entendre ma voix et plaider pour une meilleure prise en compte des idéaux nobles.

Chaque Miss décline le sens de son combat et ses ambitions. Quelle sera votre principale préoccupation ?

Je vais mener un combat farouche contre la mendicité des enfants. Je suis très attristée de voir ces pauvres gosses qui errent dans la rue à la quête de pitance. Ils sont exploités par des adultes sans scrupules et je tiens à mener une croisade contre cette situation honteuse.

Avez-vous réfléchi sur la conduite à tenir pour arriver à vos fins ?

Je suis consciente que ce ne sera pas facile mais je ne vais pas me limiter à combattre la mendicité des enfants. Je vais aussi combattre la délinquance juvénile. Je suis écœurée de voir ces jeunes qui s’adonnent au banditisme en fréquentant les abords des boites de nuit. Ce sont des images insoutenables et déplorables. Cette délinquance juvénile est très présente dans notre pays et il faut vraiment la combattre. Pour résumer, je vais tout faire pour venir en aide aux enfants déshérités et abandonnés à leur triste sort. A cette fin, je vais beaucoup miser sur la sensibilisation.

Pensez-vous au mariage ?

Pour l’instant, ce n’est pas ma priorité mais n’insistez pas car je ne vais pas parler de ma vie privée. Et ce même si tout le monde sait que je suis célibataire sans enfant car c’est un critère pour participer à l’élection de Miss Sénégal.

Qu’est-ce qui va changer dans votre vie à présent ?

Pas grand-chose mais force est de reconnaître qu’étant plus connue, je serai souvent épiée et je serai l’objet d’attaques. Mais cela ne me fait pas peur car je me suis bien préparée et je saurai gérer tout cela sans aucune pression. Je suis devenue une personne publique et je dois composer avec les avantages et inconvénients de cette nouvelle situation.

Propos recueillis par :

Fadel Lo

Article paru dans « Le Témoin » N° 1159 –Hebdomadaire Sénégalais (AVRIL 2014)