Une marionnette est en passe de devenir le symbole improbable de la présidentielle américaine. Big Bird, l'oiseau géant star du programme éducatif «Sesame Street», est depuis lundi la vedette du dernier clip de campagne du camp démocrate. Une voix menaçante y énumère les pires escrocs de la finance comme Bernard Madoff, avant d'enchaîner «Ce n'est pas Wall Street dont vous devez vous méfier, mais Sesame Street»). Puis la caméra fait un gros plan sur le volatile jaune canari duveteux endormi. «Mitt Romney s'en prendra à tous nos ennemis, où qu'ils fassent leur nid», conclut triomphal le narrateur.
Ce clip s'inscrit dans la lignée d'un des moments emblématiques du premier débat télévisé ayant opposé, mercredi dernier, Barack Obama et Mitt Romney. Pressé d'expliquer comment il comptait réduire le déficit américain, Mitt Romney a menacé de couper le financement de PBS, la chaîne hertzienne publique diffusant «Sesame Street». «J'adore Big Bird, comme vous aussi. J'aime PBS. Mais je ne vais pas continuer à dépenser de l'argent pour ensuite en emprunter à la Chine pour encore payer», a ainsi lancé le candidat républicain.
Ce clip s'inscrit dans la lignée d'un des moments emblématiques du premier débat télévisé ayant opposé, mercredi dernier, Barack Obama et Mitt Romney. Pressé d'expliquer comment il comptait réduire le déficit américain, Mitt Romney a menacé de couper le financement de PBS, la chaîne hertzienne publique diffusant «Sesame Street». «J'adore Big Bird, comme vous aussi. J'aime PBS. Mais je ne vais pas continuer à dépenser de l'argent pour ensuite en emprunter à la Chine pour encore payer», a ainsi lancé le candidat républicain.
Ses propos ont ce soir-là propulsé Big Bird en tête des mots les plus utilisés sur Twitter et donné lieu à une myriade de détournements. Depuis, l'oiseau, une institution de l'enfance américaine, et ses camarades sont un passage obligé des discours de Barack Obama. Son équipe de campagne a aussi dépêché des marionnettes de l'animal, grandeur nature, pour parader aux portes des meetings républicains.
Un destin à la Joe le plombier
Le clip de campagne, diffusé sur le câble, a beaucoup amusé les commentateurs, qui prédisent à Big Bird un destin à la Joe le plombier. Lors de la campagne de 2008 cet homme avait interpellé Obama sur ses propositions fiscales et était devenu la mascotte des républicains. La nouvelle notoriété de Big Bird a en revanche fait grincer les dents des producteurs de «Sesame Street». Ils demandent le retrait du clip et dénoncent une violation de leurs droits. Ils prient les deux camps de s'abstenir de se servir de leur héros dans leurs publicités et leurs tracts.
De leur côté, les républicains se sont fait un plaisir de railler le manque de sérieux de leurs adversaires. «Les temps sont durs, les dossiers difficiles. Je me gratte la tête quand je vois le président parler de la nécessité de sauver Big Bird», a commenté Mitt Romney. Des accusations de futilité balayées par les démocrates. «Avec ce clip, il ne s'agit pas seulement d'exprimer notre attachement à Big Bird, mais aussi de souligner que Mitt Romney est incapable d'aborder sérieusement les problèmes», a répondu un porte-parole démocrate. «Quand on lui demande son programme économique, sa première offre est de supprimer les subsides d'une émission pour les enfants, c'est absurde!»
Que les aficionados de «Sesame Street» se rassurent cependant. Une éventuelle victoire de Romney ne devrait pas signer l'arrêt de mort de l'émission créée en 1969. La part de son budget dépendant de PBS est minimale, l'émission se finance en grande partie grâce à la vente de ses produits dérivés et de dons.
Par Constance Jamet
Ce clip s'inscrit dans la lignée d'un des moments emblématiques du premier débat télévisé ayant opposé, mercredi dernier, Barack Obama et Mitt Romney. Pressé d'expliquer comment il comptait réduire le déficit américain, Mitt Romney a menacé de couper le financement de PBS, la chaîne hertzienne publique diffusant «Sesame Street». «J'adore Big Bird, comme vous aussi. J'aime PBS. Mais je ne vais pas continuer à dépenser de l'argent pour ensuite en emprunter à la Chine pour encore payer», a ainsi lancé le candidat républicain.
Ce clip s'inscrit dans la lignée d'un des moments emblématiques du premier débat télévisé ayant opposé, mercredi dernier, Barack Obama et Mitt Romney. Pressé d'expliquer comment il comptait réduire le déficit américain, Mitt Romney a menacé de couper le financement de PBS, la chaîne hertzienne publique diffusant «Sesame Street». «J'adore Big Bird, comme vous aussi. J'aime PBS. Mais je ne vais pas continuer à dépenser de l'argent pour ensuite en emprunter à la Chine pour encore payer», a ainsi lancé le candidat républicain.
Ses propos ont ce soir-là propulsé Big Bird en tête des mots les plus utilisés sur Twitter et donné lieu à une myriade de détournements. Depuis, l'oiseau, une institution de l'enfance américaine, et ses camarades sont un passage obligé des discours de Barack Obama. Son équipe de campagne a aussi dépêché des marionnettes de l'animal, grandeur nature, pour parader aux portes des meetings républicains.
Un destin à la Joe le plombier
Le clip de campagne, diffusé sur le câble, a beaucoup amusé les commentateurs, qui prédisent à Big Bird un destin à la Joe le plombier. Lors de la campagne de 2008 cet homme avait interpellé Obama sur ses propositions fiscales et était devenu la mascotte des républicains. La nouvelle notoriété de Big Bird a en revanche fait grincer les dents des producteurs de «Sesame Street». Ils demandent le retrait du clip et dénoncent une violation de leurs droits. Ils prient les deux camps de s'abstenir de se servir de leur héros dans leurs publicités et leurs tracts.
De leur côté, les républicains se sont fait un plaisir de railler le manque de sérieux de leurs adversaires. «Les temps sont durs, les dossiers difficiles. Je me gratte la tête quand je vois le président parler de la nécessité de sauver Big Bird», a commenté Mitt Romney. Des accusations de futilité balayées par les démocrates. «Avec ce clip, il ne s'agit pas seulement d'exprimer notre attachement à Big Bird, mais aussi de souligner que Mitt Romney est incapable d'aborder sérieusement les problèmes», a répondu un porte-parole démocrate. «Quand on lui demande son programme économique, sa première offre est de supprimer les subsides d'une émission pour les enfants, c'est absurde!»
Que les aficionados de «Sesame Street» se rassurent cependant. Une éventuelle victoire de Romney ne devrait pas signer l'arrêt de mort de l'émission créée en 1969. La part de son budget dépendant de PBS est minimale, l'émission se finance en grande partie grâce à la vente de ses produits dérivés et de dons.
Par Constance Jamet