«Je n’en peux plus. J’ai trop patienté et il n’a toujours pas respecté les clauses du contrat qui nous a liés depuis 2007.» Ces paroles de désespoir sont de Mamadou Abou Bah alias Bah Moody, artiste-musicien. En conflit avec le roi du mbalax Youssou Ndour depuis plusieurs mois, il a décidé de porter son combat sur la place publique en attendant d’envisager l’éventualité d’ester en Justice. Les faits remontent à 2007. Bah Moody et Youssou Ndour se sont retrouvés pour une collaboration artistique. «Il m’a demandé de lui produire de la musique pour la sortie de son album. Notre collaboration a conduit à la sortie de l’album Rokku mi rokka (donner et recevoir en halpulaar)», raconte Bah Moody. Ce dernier informe qu’il a pour les besoins de cet opus, produit la musique sur laquelle Youssou Ndour a chanté. Les termes du partenariat entre les deux artistes étaient alors stipulés de telle sorte que le roi du mbalax, pour rétribuer le travail de son «ami», devait lui verser un montant total de 3 millions 700 mille francs. Mais en plus de cela, Youssou Ndour avait non seulement promis de faire enregistrer à son studio certains des morceaux de Bah Moody, mais il avait aussi pris l’engagement de le produire et l’aider à sortir deux albums. «Il s’agit d’un album moderne et d’un autre qui serait fait de musique folklorique», explique Bah Moody.
L’enregistrement du premier album fut fait. Mais ce produit prêt depuis plusieurs mois, reste en studio et Youssou Ndour semble ne plus être dans les prédispositions de tenir ses engagements. «Depuis qu’on a enregistré l’album, il ne veut plus me recevoir et il ne m’appelle plus. C’est toujours la croix et la bannière pour le rencontrer», se plaint cet artiste-musicien qui fait par ailleurs la fierté de la culture peulh. Il poursuit, très en verve et sur un ton de désolation : «Pour le contrat qui nous lie et qui a conduit à la sortie de son album Rokku mi rokka, il devait me payer 3 millions. Mais à ce jours, il me doit encore 1 million 550 mille francs Cfa.» Après donc avoir patienté tout ce temps, Bah Moody veut désormais rentrer dans ces fonds, mais aussi voir sortir de studio son opus. Il mentionne : «Il est temps que Youssou sorte mon album tel que stipulé dans le contrat que nous avions conclu. Il s’est servi de moi et cela ne m’a pas du tout plu…» Aussi, ce musicien halpulaar célébré par ses pairs en juillet dernier à l’Espace Timtimol et qui a toujours su à travers sa musique, créer une unité culturelle entre les peulhs et d’autres communautés, de faire savoir que la stratégie du roi du mbalax qui consiste à se servir des artistes pour se hisser au sommet, ne peut plus prospérer. Selon lui, soit Youssou Ndour lui paie son argent et sort son produit déjà enregistré, soit ils iront régler ce différend devant le juge.
Interpellé sur les raisons qui l’on poussé à ne parler qu’aujourd’hui, alors que cette affaire traîne depuis plus de deux ans, Bah Moody répond : «Je sais que certains pourraient penser que je fais cela pour nuire à Youssou qui s’investit dans le champ politique en vue des élections. Mais cela n’a rien à voir. La vérité, c’est que j’ai beaucoup patienté et je note un mépris total de la part de Youssou. C’est alors que je lui ai fait savoir par l’entremise de son chauffeur Poulo et par mail, que ma patience à des limites et que passée la date du 1er janvier, je serai obligé d’étaler l’affaire sur la place publique». «C’est vrai qu’un chacal ne peut rien devant un lion. Mais je suis décidé à rentrer dans mes fonds et à l’amener à sortir mon album dont l’enregistrement a été fait dans son studio», a-t-il réaffirmé avant de souligner tout son regret d’en être arrivé à cet extrême avec son «ami», dans le seul but de rentrer dans ses droits.
L’album de Bah Moody que le roi du mbalax s’est engagé à produire et à mettre sur le marché est composé d’une dizaine de morceaux. «Il s’agit notamment d’un album fait de sonorités traditionnelles», a-t-il précisé. La maquette est prête et deux singles du produit ont même été diffusés durant quelque temps par certaines radios de la place. Eu égard à tout ce qui précède et considérant que le roi du mbalax l’a retardé dans sa carrière d’artiste, «exploité» et «négligé», pendant que d’autres producteurs l’ont sollicité et qu’il lui a toujours aveuglément fait confiance, Bah Moody n’exclut pas la possibilité d’ester en Justice contre Youssou Ndour, si rien n’est fait.
Lequotidien
L’enregistrement du premier album fut fait. Mais ce produit prêt depuis plusieurs mois, reste en studio et Youssou Ndour semble ne plus être dans les prédispositions de tenir ses engagements. «Depuis qu’on a enregistré l’album, il ne veut plus me recevoir et il ne m’appelle plus. C’est toujours la croix et la bannière pour le rencontrer», se plaint cet artiste-musicien qui fait par ailleurs la fierté de la culture peulh. Il poursuit, très en verve et sur un ton de désolation : «Pour le contrat qui nous lie et qui a conduit à la sortie de son album Rokku mi rokka, il devait me payer 3 millions. Mais à ce jours, il me doit encore 1 million 550 mille francs Cfa.» Après donc avoir patienté tout ce temps, Bah Moody veut désormais rentrer dans ces fonds, mais aussi voir sortir de studio son opus. Il mentionne : «Il est temps que Youssou sorte mon album tel que stipulé dans le contrat que nous avions conclu. Il s’est servi de moi et cela ne m’a pas du tout plu…» Aussi, ce musicien halpulaar célébré par ses pairs en juillet dernier à l’Espace Timtimol et qui a toujours su à travers sa musique, créer une unité culturelle entre les peulhs et d’autres communautés, de faire savoir que la stratégie du roi du mbalax qui consiste à se servir des artistes pour se hisser au sommet, ne peut plus prospérer. Selon lui, soit Youssou Ndour lui paie son argent et sort son produit déjà enregistré, soit ils iront régler ce différend devant le juge.
Interpellé sur les raisons qui l’on poussé à ne parler qu’aujourd’hui, alors que cette affaire traîne depuis plus de deux ans, Bah Moody répond : «Je sais que certains pourraient penser que je fais cela pour nuire à Youssou qui s’investit dans le champ politique en vue des élections. Mais cela n’a rien à voir. La vérité, c’est que j’ai beaucoup patienté et je note un mépris total de la part de Youssou. C’est alors que je lui ai fait savoir par l’entremise de son chauffeur Poulo et par mail, que ma patience à des limites et que passée la date du 1er janvier, je serai obligé d’étaler l’affaire sur la place publique». «C’est vrai qu’un chacal ne peut rien devant un lion. Mais je suis décidé à rentrer dans mes fonds et à l’amener à sortir mon album dont l’enregistrement a été fait dans son studio», a-t-il réaffirmé avant de souligner tout son regret d’en être arrivé à cet extrême avec son «ami», dans le seul but de rentrer dans ses droits.
L’album de Bah Moody que le roi du mbalax s’est engagé à produire et à mettre sur le marché est composé d’une dizaine de morceaux. «Il s’agit notamment d’un album fait de sonorités traditionnelles», a-t-il précisé. La maquette est prête et deux singles du produit ont même été diffusés durant quelque temps par certaines radios de la place. Eu égard à tout ce qui précède et considérant que le roi du mbalax l’a retardé dans sa carrière d’artiste, «exploité» et «négligé», pendant que d’autres producteurs l’ont sollicité et qu’il lui a toujours aveuglément fait confiance, Bah Moody n’exclut pas la possibilité d’ester en Justice contre Youssou Ndour, si rien n’est fait.
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