La grande braderie des ressources foncières et financières de l’Etat n’a pas encore fini de révéler ses différentes facettes. Il y a eu à une époque les terres de l’aéroport de Dakar, cédées à un spéculateur immobilier pour une bouchée de pain, afin de pouvoir, officiellement, financer la construction du monument de la Renaissance. On se retrouve aujourd’hui avec La Caisse de sécurité sociale, qui a décaissé plus de 10,5 milliards de francs Cfa pour acquérir 150 ha de terres auprès d’un obscur député libéral, propriétaire d’une petite entreprise, à la raison sociale encore plus obscure, M. Omar Sy.
Ce dernier, par un tour de passe-passe a demandé à ce que les autorités ferment complaisamment les yeux, et lui permettent d’acheter 700 ha de terres dans la zone de Bambilor, tirés de la part acquise par l’Etat sur le titre foncier de l’ancien colon français, M. Bertin. Monsieur le député Omar Sy a acheté le terrain, à travers sa société dénommée, «Entreprise générale du Bâtiment Omar Sy (Egbos Sa)», à 1000 francs Cfa le m². Contacté par Le Quotidien, l’homme explique que c’est depuis 2007 qu’il a acquis ces terres de la part de l’Etat. Il indique qu’il y avait eu par la suite, quelques difficultés, de sorte qu’il n’est pas parvenu à jouir de son patrimoine nouvellement acquis dans l’immédiat. C’est en 2009 que Omar Sy a pu mettre définitivement la main sur la portion de terrain qui lui a été cédée.
Vendues 7 fois plus cher
Et c’est là que commence la partie intéressante. M. Sy, nouveau et heureux bénéficiaire de terres cédées à très bas prix par l’Etat, va les revendre à un démembrement de ce même Etat, en faisant 700% de bénéfices.
Il faut se souvenir que c’est pour tenter de résoudre un conflit vieux de plusieurs décennies que le chef de l’Etat, le Président Abdoulaye Wade, avait décidé d’acquérir le titre foncier appartenant au Commandant Bertin, un militaire français qui avait acquis ce droit de propriété sur son domaine bien avant l’indépendance. Les terres laissées à l’abandon, avaient été occupées par les populations locales qui vivaient là-bas, sans pour autant jouir des droits réels sur ces terrains. Une tentative de les déloger par les héritiers du fameux commandant Bertin, avait créé une situation à la limite de l’insurrection. Pour calmer les esprits et satisfaire les uns et les autres, le Président s’était impliqué et avait décidé de payer les terres et de les céder à leurs occupants.
On sait que la belle idée de départ n’a pas été totalement respectée, et que de nombreux vautours sont venus après, se servir sur ces terres fertiles, qui constituent une réserve foncière inestimable aux portes de Dakar. Quoi qu’il en soit, on ne comprend pas l’intérêt de la Caisse de sécurité sociale (Css), dans cette opération immobilière. Mais le Directeur général Iba Guèye déclare que l’opération est tout-à-fait normale et a été approuvée par le Conseil d’administration de la maison. Il n’y a pas de raison de ne pas le croire. Y a-t-il eu une expertise foncière pour évaluer la valeur du terrain ? Le dirigeant de la Caisse ne le dit pas.
Des milliards en liquide
On se contentera donc de constater qu’un démembrement de l’Etat a permis à M. le député Omar Sy de faire une opération bien fructueuse, en vendant à plus de dix milliards un petit morceau de ce qu’il a reçu pour une bouchée de pain. Pour Omar Sy, qui a acquis le mètre carré à 1 000 francs, une revente à 7 000 francs Cfa, sans quasiment d’effort à fournir, il ne peut qu’en redemander ! Cela, d’autant plus que disent les banquiers qui ont payé ces chèques, M. Sy se faisait payer aux guichets, et en liquide ! Pour lui, il n’était pas question de virement ! Ce comportement avait même fini par excéder certains responsables d’agences, qui se plaignaient que le député ne les avertissait même pas avant de passer retirer des gros montants, dont certains dépassaient le milliard. Mais ce dernier expliquait son attitude par l’impatience de ses partenaires, qui avaient besoin d’argent.
lequotidien.sn
Ce dernier, par un tour de passe-passe a demandé à ce que les autorités ferment complaisamment les yeux, et lui permettent d’acheter 700 ha de terres dans la zone de Bambilor, tirés de la part acquise par l’Etat sur le titre foncier de l’ancien colon français, M. Bertin. Monsieur le député Omar Sy a acheté le terrain, à travers sa société dénommée, «Entreprise générale du Bâtiment Omar Sy (Egbos Sa)», à 1000 francs Cfa le m². Contacté par Le Quotidien, l’homme explique que c’est depuis 2007 qu’il a acquis ces terres de la part de l’Etat. Il indique qu’il y avait eu par la suite, quelques difficultés, de sorte qu’il n’est pas parvenu à jouir de son patrimoine nouvellement acquis dans l’immédiat. C’est en 2009 que Omar Sy a pu mettre définitivement la main sur la portion de terrain qui lui a été cédée.
Vendues 7 fois plus cher
Et c’est là que commence la partie intéressante. M. Sy, nouveau et heureux bénéficiaire de terres cédées à très bas prix par l’Etat, va les revendre à un démembrement de ce même Etat, en faisant 700% de bénéfices.
Il faut se souvenir que c’est pour tenter de résoudre un conflit vieux de plusieurs décennies que le chef de l’Etat, le Président Abdoulaye Wade, avait décidé d’acquérir le titre foncier appartenant au Commandant Bertin, un militaire français qui avait acquis ce droit de propriété sur son domaine bien avant l’indépendance. Les terres laissées à l’abandon, avaient été occupées par les populations locales qui vivaient là-bas, sans pour autant jouir des droits réels sur ces terrains. Une tentative de les déloger par les héritiers du fameux commandant Bertin, avait créé une situation à la limite de l’insurrection. Pour calmer les esprits et satisfaire les uns et les autres, le Président s’était impliqué et avait décidé de payer les terres et de les céder à leurs occupants.
On sait que la belle idée de départ n’a pas été totalement respectée, et que de nombreux vautours sont venus après, se servir sur ces terres fertiles, qui constituent une réserve foncière inestimable aux portes de Dakar. Quoi qu’il en soit, on ne comprend pas l’intérêt de la Caisse de sécurité sociale (Css), dans cette opération immobilière. Mais le Directeur général Iba Guèye déclare que l’opération est tout-à-fait normale et a été approuvée par le Conseil d’administration de la maison. Il n’y a pas de raison de ne pas le croire. Y a-t-il eu une expertise foncière pour évaluer la valeur du terrain ? Le dirigeant de la Caisse ne le dit pas.
Des milliards en liquide
On se contentera donc de constater qu’un démembrement de l’Etat a permis à M. le député Omar Sy de faire une opération bien fructueuse, en vendant à plus de dix milliards un petit morceau de ce qu’il a reçu pour une bouchée de pain. Pour Omar Sy, qui a acquis le mètre carré à 1 000 francs, une revente à 7 000 francs Cfa, sans quasiment d’effort à fournir, il ne peut qu’en redemander ! Cela, d’autant plus que disent les banquiers qui ont payé ces chèques, M. Sy se faisait payer aux guichets, et en liquide ! Pour lui, il n’était pas question de virement ! Ce comportement avait même fini par excéder certains responsables d’agences, qui se plaignaient que le député ne les avertissait même pas avant de passer retirer des gros montants, dont certains dépassaient le milliard. Mais ce dernier expliquait son attitude par l’impatience de ses partenaires, qui avaient besoin d’argent.
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