Aïda Ndiongue ou l’effet papillon ? A l’image de cette théorie climatique, l’enquête sur l’évasion fiscale semble déclencher toute une série de révélations en chaîne au Sénégal, en France et au Luxembourg où est éparpillée sa fortune jugée «colossale». Restée à l’écart des fouilles érigées en règle par les nouvelles autorités depuis la chute de Abdoulaye Wade, une série d’enquêtes confortée par des faisceaux d’indices «concordants» risque de déclencher la tempête chez l’ex-sénatrice libérale.
Après l’ouverture d’une enquête contre elle autour d’une évasion fiscale et de blanchiment d’argent par la Centif, la Bureau des enquêtes de la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) a voulu davantage tenter de percer cette histoire. Les enquêteurs cherchent des réponses. Et elles sont multiples et diversifiées. D’abord : au Sénégal, les enquêteurs, qui soupçonnent une évasion fiscale de sa part à hauteur de 4 milliards F Cfa, ont identifié un compte lui appartenant à la Compagnie bancaire de l’Afrique de l’Ouest (Cbao).
Mais, il est établi au nom de… Keur Marème Bercy. Mieux ou pis (?), elle a aussi loué huit coffres à la Cbao. Pour l’instant, les montants identifiés dans ce compte et ces coffres n’ont pas encore été évalués pour donner un chiffrage exact des mouvements de capitaux qui ont transité à travers ceux-ci.
Ensuite : Dans l’Hexagone, elle dispose aussi d’un compte au Comptoir commercial de France. Géré par Mme Huss, une amie de l’ex-sénatrice, les enquêteurs sont en train d’authentifier l’origine de l’argent déposé dans cette banque française. Aujourd’hui, les suspicions préalables d’évasion fiscale ont pris de l’épaisseur en un temps aussi record. Enfin, un transfert de capitaux vers le Luxembourg a été clairement établi par les autorités qui veulent rapatrier toutes les richesses mal acquises. Est-ce suffisant ?
Selon une autre source, Aïda Ndiongue a acheté cette année des bijoux en or d’une valeur de…300 millions F Cfa. Ce n’est pas scandaleux. Mais, l’on soupçonne que l’or ne soit utilisé comme valeur-refuge pour brouiller éventuellement les pistes des investigateurs qui ont carrément le nez sur le guidon. A force de creuser, ils se retrouvent avec un faisceau consistant d’indices concordants qui leur permettre d’asseoir davantage leur hypothèse sur une évasion fiscale présumée, orchestrée par Aïda Ndiongue.
Dans la matinée d’hier, le Bureau des convocations de la Dgid a envoyé à Aïda Ndiongue une... convocation à l’adresse indiquée dans le Ninea de l’Entreprise générale de fournitures et entretien divers (Egfed), adjudicataire du marché de 5 milliards en produits phytosanitaires dont le scandale a été mis à nu après une enquête publiée dans ces colonnes la semaine dernière. A la surprise générale, les fonctionnaires des Impôts et domaines ont constaté qu’aucune structure n’existe en cet emplacement précis situé à Hann Plage.
Finalement, une convocation lui a été servi à son adresse physique pour une vérification de ses états financiers. Y a-t-il un rapport de cause à effet ? Propriétaire de l’Egfed, Bakhaw est la petite sœur de Aïda Ndiongue. Aux yeux des enquêteurs, les deux affaires semblent liées sans entrer dans les détails même si l’enquête sur une éventuelle évasion fiscale est partie de ce gros scandale financier. Aujourd’hui, elle peut avoir un haut-le-cœur après avoir connu la gloire avec les deux régimes précédents.
Le Quotidien
Après l’ouverture d’une enquête contre elle autour d’une évasion fiscale et de blanchiment d’argent par la Centif, la Bureau des enquêtes de la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) a voulu davantage tenter de percer cette histoire. Les enquêteurs cherchent des réponses. Et elles sont multiples et diversifiées. D’abord : au Sénégal, les enquêteurs, qui soupçonnent une évasion fiscale de sa part à hauteur de 4 milliards F Cfa, ont identifié un compte lui appartenant à la Compagnie bancaire de l’Afrique de l’Ouest (Cbao).
Mais, il est établi au nom de… Keur Marème Bercy. Mieux ou pis (?), elle a aussi loué huit coffres à la Cbao. Pour l’instant, les montants identifiés dans ce compte et ces coffres n’ont pas encore été évalués pour donner un chiffrage exact des mouvements de capitaux qui ont transité à travers ceux-ci.
Ensuite : Dans l’Hexagone, elle dispose aussi d’un compte au Comptoir commercial de France. Géré par Mme Huss, une amie de l’ex-sénatrice, les enquêteurs sont en train d’authentifier l’origine de l’argent déposé dans cette banque française. Aujourd’hui, les suspicions préalables d’évasion fiscale ont pris de l’épaisseur en un temps aussi record. Enfin, un transfert de capitaux vers le Luxembourg a été clairement établi par les autorités qui veulent rapatrier toutes les richesses mal acquises. Est-ce suffisant ?
Selon une autre source, Aïda Ndiongue a acheté cette année des bijoux en or d’une valeur de…300 millions F Cfa. Ce n’est pas scandaleux. Mais, l’on soupçonne que l’or ne soit utilisé comme valeur-refuge pour brouiller éventuellement les pistes des investigateurs qui ont carrément le nez sur le guidon. A force de creuser, ils se retrouvent avec un faisceau consistant d’indices concordants qui leur permettre d’asseoir davantage leur hypothèse sur une évasion fiscale présumée, orchestrée par Aïda Ndiongue.
Dans la matinée d’hier, le Bureau des convocations de la Dgid a envoyé à Aïda Ndiongue une... convocation à l’adresse indiquée dans le Ninea de l’Entreprise générale de fournitures et entretien divers (Egfed), adjudicataire du marché de 5 milliards en produits phytosanitaires dont le scandale a été mis à nu après une enquête publiée dans ces colonnes la semaine dernière. A la surprise générale, les fonctionnaires des Impôts et domaines ont constaté qu’aucune structure n’existe en cet emplacement précis situé à Hann Plage.
Finalement, une convocation lui a été servi à son adresse physique pour une vérification de ses états financiers. Y a-t-il un rapport de cause à effet ? Propriétaire de l’Egfed, Bakhaw est la petite sœur de Aïda Ndiongue. Aux yeux des enquêteurs, les deux affaires semblent liées sans entrer dans les détails même si l’enquête sur une éventuelle évasion fiscale est partie de ce gros scandale financier. Aujourd’hui, elle peut avoir un haut-le-cœur après avoir connu la gloire avec les deux régimes précédents.
Le Quotidien