Bara Gaye a été arrêté et placé sous mandat de dépôt pour offense au chef de l’Etat. Il avait accusé Macky Sall d’avoir retiré les passeports diplomatiques des chefs religieux pour les octroyer aux homosexuels. Qu’en pensez-vous ?
D’une part, je ne pense pas que ce soit un devoir de fustiger l’action du président de la République car son élection par le peuple signifie qu’il a le droit de faire les choses comme il l’entend. Passer outre, ce serait ridiculiser la volonté populaire dont le chef de l’Etat est issu. D’autre part, je ne pense pas que les choses se soient passées comme telles dans le sens de créditer les uns au détriment des autres. A chaque fois qu’il y a un nouveau régime, il y a au début un assainissement des passeports diplomatiques. Chaque régime en donne aux siens en tant que faveur et celle-ci se termine au lendemain de l’arrivée d’un autre régime. Donc ça se divise en deux : certains perdent la faveur pour toujours ; d’autres sont reconduits en dehors des ayants droit. Je ne pense pas qu’un chef religieux au vrai sens religieux puisse se voir refuser un passeport diplomatique. Nous sommes toujours en concertation et je ne connais pas de chefs religieux qui ont déploré le fait de se voir refuser un passeport diplomatique.
Comment se fait-il que ce précieux document se trouve entre les mains d’un homosexuel sénégalais mondialement connu ?
La raison est une chose très complexe. Lorsqu’une autorité délivre un document en faveur d’une personne qu’elle considère comme citoyen, elle ne regarde pas si cette personne a commis une infraction vis-à-vis de Dieu. Quel que soit l’infraction commise, cela n’enlève en rien le droit du citoyen dans ce bas monde. Donc, il faut résonner autrement et prendre de la hauteur.
Pourquoi le débat sur l’homosexualité revient toujours sur la scène politique ?
Ce débat revient parce qu’il y a une certaine sensibilité. Il était présent lors de la campagne électorale de la dernière Présidentielle et dans d’autres campagnes. Même du temps de Senghor, je me rappelle d’une phrase qu’il répétait : « Si quelqu’un dit que Senghor est un voleur, je lui pardonne ; s’il dit que je suis homo, je le mets en prison ». Donc, ce n’est pas nouveau. Mais, il y a une chose importante. Les occidentaux ont inculqué cela dans ce qu’il appelle « Protection des minorités » et l’impose comme question fondamentale de leur aide aux pays pauvres. Au Malawi, par exemple, la Présidente a été obligée de dépénaliser l’homosexualité. A partir de ce moment-là, il faut comprendre que nos pays sous-développés subissent une pression à laquelle ils ne peuvent pas résister. C’est un paquet et il y a tout dedans. Nos dirigeants prennent tout ou laissent tout. Il faut poser le débat en tant que tel. Je pense qu’il ressurgira encore. En tant que chef religieux, ce que je voudrai dire c’est que l’Islam ne fait pas de l’inquisition mais invite les personnes éprouvées, quand celles-ci auront commis des choses interdites par cette religion, à ne pas le faire de manière ostentatoire pour provoquer les autres.
Parlons maintenant de la traque des biens mal acquis. Selon la ministre de la Justice, cette procédure commence à porter ses fruits. Le gouvernement a récupéré un milliard de francs Cfa. Qu'est-ce que vous en dites ?
Aucun chef religieux ne peut désapprouver la récupération de biens mal acquis parce que c’est l’essence même de l’Islam. Quand la religion musulmane dit qu’il faut couper la main du voleur, certains le comprennent au sens matériel et d’autres au sens moral, c’est-à-dire empêcher au voleur de nuire. Donc, nous devons approuver cela sur le plan du principe. Concernant la personne à laquelle l’Etat a donné notre arachide et notre chemin de fer, j’ai une grande réserve. Si tel qu’on l’a lu dans la presse, cette personne-là a transigé pour cinq milliards, ce serait un grand scandale. Cette personne a fait main basse sur le seul bien commun de tout le peuple sénégalais c’est-à-dire la Suneor qui vaut au bas du mot 500 milliards de francs Cfa. Je sais de quoi je parle, je suis un homme d’affaire. L’Etat lui a donné la Suneor contre le franc symbolique et après lui prendre cinq milliards seulement. Alors que, à la Suneor comme au chemin de fer, il y a des volets immobiliers qui ne sautent pas aux yeux, d’importants immeubles sont dans le patrimoine de ces deux grandes sociétés. Rien que ce qu’on appelle le fonds de commerce dans une société commerciale est colossal. Dans cette affaire, il faut que l’Etat reprenne ce qui lui appartient, ce qui nous appartient tous. Maintenant, je serai toujours d’accord lorsque la transaction est substantielle. Quand vous cherchez à recouvrer un bien, il y a des frais qui vous incombent et qui peuvent dépasser la moitié de ce que vous cherchez à récupérer. Il est normal de payer cent franc si on veut récupérer deux cents francs. L’Etat peut récupérer de l’argent en perdant certaines sommes. Mais, au moins, il va économiser des frais de poursuites et du temps. L’idée n’est pas bête du tout. Il ne faut pas qu’on fasse croire que nous habitons dans un pays qui s’appelle la « Philosophie » ou les « Principes ». Ce n’est pas que je suis contre les principes. Le peuple ne perd rien et l’Etat récupérera tout ce qui peut l’être, de 1 à 1000%. Là où le nouveau pouvoir mérite un grand coup de chapeau, c’est qu’il va empêcher l’enrichissement illicite de se perpétuer. Il réinstalle l’un des dix commandements : « Tu ne voleras points ». Il s’agit de l’instaurer, de l’institutionnaliser et d’en faire une pratique de tous les jours. C’est ça qui est le plus important. Je ne sais pas combien on en tirera mais il faut aller dans ce sens.
C’est cette traque des biens mal acquis qui a conduit Karim Wade en prison. Comment comprenez-vous l’arrestation du fils de Me Wade ?
Karim est un enfant que j’ai vu grandir en même temps que le mien. Il y a 90 jours de décalage entre la naissance de Karim et celle de mon fils-aîné. Je regarde l’enfant, l’innocent qui joue, qui va à l’école. Si je suis mes sentiments, j’ai le cœur pincé. Mais, si mon fils est accusé d’être un voleur, je demanderai qu’on le traite comme tel même si je ne dis pas avec gaieté de cœur. Ce que je déplore par contre, c’est qu’on puisse détourner l’objectif d’un parti politique pour en faire un syndicat des crimes économiques. C’est-à-dire mobiliser tout un parti pour des manifestations pour réclamer la libération d’un camarade qui est entre les mains de la justice. Pourtant, l’accusé peut être blanchi.
Vous voulez dire que vous êtes contre les manifestations du Parti démocratique sénégalais pour exiger la libération de Karim Wade ?
Sur le plan du principe. (Il se répète). Moi, je ne ferai jamais une manifestation pour demander la libération de mon fils qui est accusé de vol. Je laisse la justice faire tranquillement son travail.
On connait vos relations avec la famille Wade. Est-ce que vous êtes allé à Rebeuss rendre visite à Karim ?
Non ! Je n’ai pas pu le faire. J’ai demandé à des avocats de lui transmettre mes salutations. Je laisse le temps au temps. En droit, il y a ce qu’on appelle « trouble de jouissance ». Cela veut dire que quand quelqu’un vous vend une maison et ensuite il vient tous les jours en disant : « Cette fenêtre en aluminium n’en fait pas partie, je la prends ». C’est cela qui est en train de se passer avec le nouveau pouvoir. Ceux qui ont perdu le pouvoir, j’en fais partie, essayent d’empêcher à ceux qui sont élus par le peuple de satisfaire les besoins de ce même peuple. Ce qui est inacceptable. Ils doivent arrêter et laisser le nouveau pouvoir travailler. Qu’il fasse du bien, qu’il fasse des bêtises, laissez-le travailler. Ils n’ont pas le droit de l’empêcher de travailler. Je voulais vraiment le dire haut et fort parce que trop c’est trop.
Vous êtes en train de jeter des fleurs au nouveau régime…
(Il coupe) Non, je ne jette pas des fleurs au nouveau régime. L’une de mes épouses, qui se trouve être responsable des femmes de notre parti (Front des alliances patriotiques), a dit, à la télévision, que nous sommes un parti de contribution.
C’est-à-dire ?
Nous voulons aider le Président au contraire de ceux qui font tout pour l’empêcher de travailler. Nous voulons l’aider à construire le Sénégal. Nous sommes prêts à lui apporter notre soutien pour tous les efforts qu’il consent pour notre pays. C’est ce que notre parti a défini dès le premier jour. Bien que Macky soit un ami personnel, nous avons été en face de lui dans le combat pour le pouvoir. Nous avons perdu et nous avons accepté notre défaite. Ce combat est fini. Celui que nous avions soutenu n’est aujourd’hui candidat à rien. Nous soutenons les Sénégalais et nous leur disons soutenez cet homme que vous avez élu autant que vous pouvez.
Macky Sall est à la tête du pays depuis plus d’un an. Etes-vous rassuré par les premiers actes posés par le président de la République ?
Macky Sall a commencé par une opération Augias. Aujourd’hui, l’administration n’est plus ce qu’elle était. Une personne venait pour un vulgaire bulletin de naissance et il est renvoyé s’il ne donne rien. Actuellement, c’est impensable. Il y a un recadrage important qui est un préalable qui nous rassure et qui montre que ce régime n’a pas mis la charrue avant les bœufs. Le Président a une méthode d’ingénieur. L’ingénieur ne parle pas beaucoup mais réalise des choses concrètes. On s’est trompé une fois, il ne faut pas qu’on continue de se tromper sur l’homme.
Pourtant beaucoup de Sénégalais continuent de se plaindre de la cherté de la vie, des coupures d’électricité, des inondations… Les problèmes sont toujours là.
Oui, bien sûr. Mais, il y a un sens vers le meilleur. Ça dépend de la manière dont les choses sont orientées, dans le bon sens ou dans le mauvais. Certainement les choses sont orientées dans le bon sens. Aujourd’hui, il y a des Chinois qui vont nous installer une centrale de 250 méga watt, ce qui va mettre fin aux délestages. En attendant, le pneu est loué chez le loueur de pneus.
A suivre...
Entretien réalisé Serigne Diaw (www.leral.net)
D’une part, je ne pense pas que ce soit un devoir de fustiger l’action du président de la République car son élection par le peuple signifie qu’il a le droit de faire les choses comme il l’entend. Passer outre, ce serait ridiculiser la volonté populaire dont le chef de l’Etat est issu. D’autre part, je ne pense pas que les choses se soient passées comme telles dans le sens de créditer les uns au détriment des autres. A chaque fois qu’il y a un nouveau régime, il y a au début un assainissement des passeports diplomatiques. Chaque régime en donne aux siens en tant que faveur et celle-ci se termine au lendemain de l’arrivée d’un autre régime. Donc ça se divise en deux : certains perdent la faveur pour toujours ; d’autres sont reconduits en dehors des ayants droit. Je ne pense pas qu’un chef religieux au vrai sens religieux puisse se voir refuser un passeport diplomatique. Nous sommes toujours en concertation et je ne connais pas de chefs religieux qui ont déploré le fait de se voir refuser un passeport diplomatique.
Comment se fait-il que ce précieux document se trouve entre les mains d’un homosexuel sénégalais mondialement connu ?
La raison est une chose très complexe. Lorsqu’une autorité délivre un document en faveur d’une personne qu’elle considère comme citoyen, elle ne regarde pas si cette personne a commis une infraction vis-à-vis de Dieu. Quel que soit l’infraction commise, cela n’enlève en rien le droit du citoyen dans ce bas monde. Donc, il faut résonner autrement et prendre de la hauteur.
Pourquoi le débat sur l’homosexualité revient toujours sur la scène politique ?
Ce débat revient parce qu’il y a une certaine sensibilité. Il était présent lors de la campagne électorale de la dernière Présidentielle et dans d’autres campagnes. Même du temps de Senghor, je me rappelle d’une phrase qu’il répétait : « Si quelqu’un dit que Senghor est un voleur, je lui pardonne ; s’il dit que je suis homo, je le mets en prison ». Donc, ce n’est pas nouveau. Mais, il y a une chose importante. Les occidentaux ont inculqué cela dans ce qu’il appelle « Protection des minorités » et l’impose comme question fondamentale de leur aide aux pays pauvres. Au Malawi, par exemple, la Présidente a été obligée de dépénaliser l’homosexualité. A partir de ce moment-là, il faut comprendre que nos pays sous-développés subissent une pression à laquelle ils ne peuvent pas résister. C’est un paquet et il y a tout dedans. Nos dirigeants prennent tout ou laissent tout. Il faut poser le débat en tant que tel. Je pense qu’il ressurgira encore. En tant que chef religieux, ce que je voudrai dire c’est que l’Islam ne fait pas de l’inquisition mais invite les personnes éprouvées, quand celles-ci auront commis des choses interdites par cette religion, à ne pas le faire de manière ostentatoire pour provoquer les autres.
Parlons maintenant de la traque des biens mal acquis. Selon la ministre de la Justice, cette procédure commence à porter ses fruits. Le gouvernement a récupéré un milliard de francs Cfa. Qu'est-ce que vous en dites ?
Aucun chef religieux ne peut désapprouver la récupération de biens mal acquis parce que c’est l’essence même de l’Islam. Quand la religion musulmane dit qu’il faut couper la main du voleur, certains le comprennent au sens matériel et d’autres au sens moral, c’est-à-dire empêcher au voleur de nuire. Donc, nous devons approuver cela sur le plan du principe. Concernant la personne à laquelle l’Etat a donné notre arachide et notre chemin de fer, j’ai une grande réserve. Si tel qu’on l’a lu dans la presse, cette personne-là a transigé pour cinq milliards, ce serait un grand scandale. Cette personne a fait main basse sur le seul bien commun de tout le peuple sénégalais c’est-à-dire la Suneor qui vaut au bas du mot 500 milliards de francs Cfa. Je sais de quoi je parle, je suis un homme d’affaire. L’Etat lui a donné la Suneor contre le franc symbolique et après lui prendre cinq milliards seulement. Alors que, à la Suneor comme au chemin de fer, il y a des volets immobiliers qui ne sautent pas aux yeux, d’importants immeubles sont dans le patrimoine de ces deux grandes sociétés. Rien que ce qu’on appelle le fonds de commerce dans une société commerciale est colossal. Dans cette affaire, il faut que l’Etat reprenne ce qui lui appartient, ce qui nous appartient tous. Maintenant, je serai toujours d’accord lorsque la transaction est substantielle. Quand vous cherchez à recouvrer un bien, il y a des frais qui vous incombent et qui peuvent dépasser la moitié de ce que vous cherchez à récupérer. Il est normal de payer cent franc si on veut récupérer deux cents francs. L’Etat peut récupérer de l’argent en perdant certaines sommes. Mais, au moins, il va économiser des frais de poursuites et du temps. L’idée n’est pas bête du tout. Il ne faut pas qu’on fasse croire que nous habitons dans un pays qui s’appelle la « Philosophie » ou les « Principes ». Ce n’est pas que je suis contre les principes. Le peuple ne perd rien et l’Etat récupérera tout ce qui peut l’être, de 1 à 1000%. Là où le nouveau pouvoir mérite un grand coup de chapeau, c’est qu’il va empêcher l’enrichissement illicite de se perpétuer. Il réinstalle l’un des dix commandements : « Tu ne voleras points ». Il s’agit de l’instaurer, de l’institutionnaliser et d’en faire une pratique de tous les jours. C’est ça qui est le plus important. Je ne sais pas combien on en tirera mais il faut aller dans ce sens.
C’est cette traque des biens mal acquis qui a conduit Karim Wade en prison. Comment comprenez-vous l’arrestation du fils de Me Wade ?
Karim est un enfant que j’ai vu grandir en même temps que le mien. Il y a 90 jours de décalage entre la naissance de Karim et celle de mon fils-aîné. Je regarde l’enfant, l’innocent qui joue, qui va à l’école. Si je suis mes sentiments, j’ai le cœur pincé. Mais, si mon fils est accusé d’être un voleur, je demanderai qu’on le traite comme tel même si je ne dis pas avec gaieté de cœur. Ce que je déplore par contre, c’est qu’on puisse détourner l’objectif d’un parti politique pour en faire un syndicat des crimes économiques. C’est-à-dire mobiliser tout un parti pour des manifestations pour réclamer la libération d’un camarade qui est entre les mains de la justice. Pourtant, l’accusé peut être blanchi.
Vous voulez dire que vous êtes contre les manifestations du Parti démocratique sénégalais pour exiger la libération de Karim Wade ?
Sur le plan du principe. (Il se répète). Moi, je ne ferai jamais une manifestation pour demander la libération de mon fils qui est accusé de vol. Je laisse la justice faire tranquillement son travail.
On connait vos relations avec la famille Wade. Est-ce que vous êtes allé à Rebeuss rendre visite à Karim ?
Non ! Je n’ai pas pu le faire. J’ai demandé à des avocats de lui transmettre mes salutations. Je laisse le temps au temps. En droit, il y a ce qu’on appelle « trouble de jouissance ». Cela veut dire que quand quelqu’un vous vend une maison et ensuite il vient tous les jours en disant : « Cette fenêtre en aluminium n’en fait pas partie, je la prends ». C’est cela qui est en train de se passer avec le nouveau pouvoir. Ceux qui ont perdu le pouvoir, j’en fais partie, essayent d’empêcher à ceux qui sont élus par le peuple de satisfaire les besoins de ce même peuple. Ce qui est inacceptable. Ils doivent arrêter et laisser le nouveau pouvoir travailler. Qu’il fasse du bien, qu’il fasse des bêtises, laissez-le travailler. Ils n’ont pas le droit de l’empêcher de travailler. Je voulais vraiment le dire haut et fort parce que trop c’est trop.
Vous êtes en train de jeter des fleurs au nouveau régime…
(Il coupe) Non, je ne jette pas des fleurs au nouveau régime. L’une de mes épouses, qui se trouve être responsable des femmes de notre parti (Front des alliances patriotiques), a dit, à la télévision, que nous sommes un parti de contribution.
C’est-à-dire ?
Nous voulons aider le Président au contraire de ceux qui font tout pour l’empêcher de travailler. Nous voulons l’aider à construire le Sénégal. Nous sommes prêts à lui apporter notre soutien pour tous les efforts qu’il consent pour notre pays. C’est ce que notre parti a défini dès le premier jour. Bien que Macky soit un ami personnel, nous avons été en face de lui dans le combat pour le pouvoir. Nous avons perdu et nous avons accepté notre défaite. Ce combat est fini. Celui que nous avions soutenu n’est aujourd’hui candidat à rien. Nous soutenons les Sénégalais et nous leur disons soutenez cet homme que vous avez élu autant que vous pouvez.
Macky Sall est à la tête du pays depuis plus d’un an. Etes-vous rassuré par les premiers actes posés par le président de la République ?
Macky Sall a commencé par une opération Augias. Aujourd’hui, l’administration n’est plus ce qu’elle était. Une personne venait pour un vulgaire bulletin de naissance et il est renvoyé s’il ne donne rien. Actuellement, c’est impensable. Il y a un recadrage important qui est un préalable qui nous rassure et qui montre que ce régime n’a pas mis la charrue avant les bœufs. Le Président a une méthode d’ingénieur. L’ingénieur ne parle pas beaucoup mais réalise des choses concrètes. On s’est trompé une fois, il ne faut pas qu’on continue de se tromper sur l’homme.
Pourtant beaucoup de Sénégalais continuent de se plaindre de la cherté de la vie, des coupures d’électricité, des inondations… Les problèmes sont toujours là.
Oui, bien sûr. Mais, il y a un sens vers le meilleur. Ça dépend de la manière dont les choses sont orientées, dans le bon sens ou dans le mauvais. Certainement les choses sont orientées dans le bon sens. Aujourd’hui, il y a des Chinois qui vont nous installer une centrale de 250 méga watt, ce qui va mettre fin aux délestages. En attendant, le pneu est loué chez le loueur de pneus.
A suivre...
Entretien réalisé Serigne Diaw (www.leral.net)