Des éléments de la Division des investigations criminelles ont débarqué hier chez Bara Gaye pour cueillir le jeune responsable libéral. Comment réagissez-vous ?
Les véhicules de la Dic se sont positionnés devant la maison de Bara Gaye durant plusieurs heures. Quatre pickup remplis de policiers tous armés jusqu’aux dents. On a l’impression de voir des brigands malheureusement et cela pose fondamentalement le problème de la tenue quand il faut aller cueillir ou servir un mandat d’amener à d’honnêtes citoyens. C’est une offense pour la quiétude des Sénégalais. Bara Gaye est persécuté psychologiquement depuis 14 heures (L’interview s’est déroulée hier). Son épouse et ses enfants sont complétement déboussolés. Les populations environnantes également énormément d’interrogations. Pourquoi la mobilisation d’un arsenal aussi puissant pour cueillir Bara Gaye ? Qu’ils se le tiennent pour dit, nous ne céderons jamais à l’intimidation.
Que reproche-t-on à Bara Gaye ?
Le pouvoir est aujourd’hui dans une logique d’intimidation de ces adversaires politiques. Il n’hésite pas à enfreindre une disposition fondamentale de la Constitution à savoir la liberté d’expression. Le pouvoir est conscient qu’il est aux abois, il est finissant et agonisant. Les déclarations de Bara Gaye ont été véridiques. Nous sommes totalement en phase avec les propos de Bara Gaye et nous aurons l’occasion de les réitérer. Nous attendons quels sont les griefs qui lui sont reprochés pour les reprendre et montrer à Macky Sall que nous ne céderons pas à ces manœuvres qui relèvent du siècle dernier. Ce que Macky Sall et son gouvernement doivent comprendre c’est que nous avons dépassé les cendres mouvantes de la dictature qui nous menaient vers la privation des libertés individuelles et collectives. Amnesty International l’a dit, jamais les dispositions fondamentales de la Constitution qui consacrent les libertés individuelles n’ont été si malmenées. C’est une vérité. C’est sous Macky Sall que la marche des non-voyants a été violemment réprimée par la police. On a vu des enseignants qui ont été interdits de marche, des partis politiques qui ont été privés de cette liberté fondamentale. Et pourtant, il y a eu beaucoup de Sénégalais qui se sont battus jusqu’au sacrifice suprême pour obtenir ce droit qui est inaliénable. La respiration démocratique souhaiterait qu’on respecte la liberté de chaque citoyen. L’Exécutif doit être en phase avec les dispositions de la Loi fondamentale de notre pays.
Bara Gaye aurait déclaré, à Mbacké, lors de la manifestation du Parti démocratique sénégalais, que Macky Sall a retiré les passeports
diplomatiques des chefs religieux pour les octroyer aux homosexuels. Ne pensez-vous pas qu’il est allé trop loin ?
Pour le moment, on ne peut pas dire de manière apodictique ce que le régime reproche à Bara Gaye. Mais nous reconnaissons, entre autres points, que cette question est sensible. Il y a un homosexuel qui a une réputation nationale et internationale qui détient un passeport diplomatique. Tous les Sénégalais le savent. La question fondamentale qui importe de débattre, c’est qui lui a donné ce passeport diplomatique. En tout cas, c’est extrêmement grave si ce document a été octroyé à cet homosexuel par les autorités actuelles car au même moment on en fait une privation aux chefs religieux et d’autres personnalités qui sont dans des missions d’Etat. Aujourd’hui, il faut le reconnaître les pays qui ont légalisé l’homosexualité sont les grands partenaires du Sénégal sous l’ère Macky Sall. Je peux citer la France. Durant son séjour à Dakar, Barack Obama va rencontrer les organisations de la Société civile et tout le sait qu’au sein de cette entité, il y a une organisation qui porte le combat de la défense des droits des homosexuels. Ce qui est contre-nature parce que nous devons respecter notre passé socio-traditionnel, nos valeurs. Mais, avec Macky Sall, nous assistons à l’émergence ses contre-valeurs. Ce qui très grave, c’est un recul. Je pense qu’une loi aussi essentielle que celle-là devrait être soumise à un référendum. Et le peuple sénégalais va rejeter cette loi parce que personne dans ce pays n’acceptera la légalisation de l’homosexualité. Si le régime veut passer par des voies dérobées pour légaliser l’homosexualité, nous ferons face.
Pourtant Macky Sall a assuré que l’homosexualité ne sera jamais légalisée sous son magistère…
Nous ne croyons pas aux dires de Macky Sall parce qu’il nous a habitué à des paroles en l’air. Aujourd’hui, nous avons un sérieux problème, c’est la crédibilité de la parole présidentielle. Combien de fois Macky Sall a déclaré publiquement qu’il va diminuer les denrées de consommation, qu’il va créer cent mille emplois, qu’il va résorber définitivement la question lancinante du chômage des jeunes, qu’il va mettre fin aux difficultés des Sénégalais de l’Extérieur qui sont torturés et martyrisés par des malfrats en Occident ? Absolument rien n’a été fait. Macky Sall a déçu le peuple sénégalais. Et personne ne pourra nous empêcher d’user de nos droits, d’être les sentinelles de défense des intérêts populaires, ce que le parti démocratique sénégalais est en train de faire. Nous mettons l’intimidation du gouvernement de Macky Sall dans le compte de dissuader l’opposition. Tout le monde sait que le Parti démocratique sénégalais et beaucoup d’organisations de la société vont montrer à Barack Obama qu’il vient sur une terre où les libertés fondamentales consacrées dans notre Constitution sont totalement violées. Les droits humains sont aujourd’hui le parent pauvre de notre architecture juridique. La justice est instrumentalisée. Les gens sont accusés à tort et à travers. Regardez le cas de Karim Wade qui est accusé d’avoir détourné des milliards et jusqu’à présent le régime est incapable de montrer la seule preuve. C’est une insulte à notre justice et à notre démocratie et il est temps que l’ensemble des patriotes sincères et dévoués pour le respect des droits humains se mobilisent autour d’un front national du refus pour mettre un terme définitif à ces relents dictatoriaux. Nous risquons de sombrer dans le chaos comme d’autres pays qui sont dans une spirale de violences du simple fait que les libertés ne sont plus respectées. La question sur laquelle Macky Sall doit se pencher c’est de régler les problèmes des Sénégalais. Le gouvernement est incapable d’assurer la sécurité des citoyens. La criminalité est en train de croître de manière exponentielle. Partout dans le pays, il y a des foyers de tensions qui risquent de déraper.
Aujourd’hui, Bara Gaye est traqué par la Dic. Qu’est-ce qu’il va faire ? Va-t-il se rendre à la Police ?
Bara Gaye est un jeune très courageux comme d’ailleurs tous les responsables de l’Ujtl. Ce que ce régime ne comprend pas, c’est qu’il y a des centaines et des centaines de Bara Gaye qui sont au Sénégal. Bara Gaye porte un discours qui est fondamentalement ancré dans la conscience collective des jeunes. C’est le discours de la résorption lancinante de l’emploi et à ce niveau il ne cesse d’interpeller l’autorité. Bara Gaye porte le discours des paysans parce qu’il a dénoncé la hausse vertigineuse du prix des semences qui est passé de 100 à 200 francs CFA. Il a dénoncé les taxes imposées sur l’importation du matériel agricole. Bara Gaye est l’espoir de la banlieue parce qu’il a mobilisé l’ensemble des organisations qui s’activent dans le cadre de la lutte contre les inondations pour leur demander de se mettre en position d’alerte.
Va-t-il se rendre ?
Evidemment. Si la police a besoin de Bara Gaye, il va se rendre. Il se trouve aujourd’hui que la convocation est venue dans un moment où Bara Gaye était hors de Dakar, en train de s’occuper de ses activités. Si la Dic a besoin de l’entendre sur des questions le concernant, il va déférer à la convocation. Toutefois, nous dénonçons la manière barbare et l’amateurisme de ces autorités. Personne ne pouvait penser qu’au 21e siècle, on allait observer une scène aussi antidémocratique que ce que nous venons de voir chez Bara Gaye avec des policiers armés jusqu’aux dents qui font de la persécution psychologique. Ils sont en train de hanter la quiétude des populations riveraines. Comme les éléments de la Dic sont toujours encagoulés, si la moindre chose arrive à Bara Gaye, on les prendra pour responsables. Nous demandons aux forces de l’ordre d’être vigilantes pas rapport aux ordres qu’elles reçoivent.
Vous craignez pour la vie de Bara Gaye...
(Il coupe) Evidemment. Certains responsables de l’Alliance pour la République avaient menacé d’agresser Bara Gaye. Ce dernier a aussi reçu des menaces de mort de même que son épouse. On ne cesse de le persécuter psychologiquement. Qu’ils sachent une chose, nous sommes prêts à verser notre sang. Nous sommes prêts à rendre ce pays ingouvernable si ce régime utilise des moyens antidémocratiques pour faire taire ces adversaires politiques. Personne ne pourra empêcher à Bara Gaye de se prononcer sur les questions essentielles qui interpellent la vie des Sénégalais. C’est un acteur politique, il est le secrétaire général de l’Ujtl et il donne le point de vue de l’ensemble de la jeunesse libérale.
C’est la deuxième fois qu’il est convoqué devant les policiers en un mois. Est-ce que, cette fois, il ne risque pas d’être poursuivi par la justice pour offense au chef de l’Etat ?
S’ils le font, ils seront dans la grande forfaiture et ils enterreront une disposition fondamentale de la Constitution à savoir la liberté d’expression. Si Bara Gaye est arrêté, les Sénégalais sauront que ce régime est un régime dictatorial. Nous allons passer par des voies plus antidémocratiques pour faire appliquer la Loi.
Quelle a été la réaction du Pds suite à cette descente des éléments de la Dic chez Bara Gaye ?
Le parti reste totalement solidaire à Bara Gaye. L’Ujtl a fait une déclaration allant dans le sens de mobiliser ses troupes au niveau de toutes les collectivités locales du pays. Ils ont une organisation (aujourd’hui) à la permanence du parti pour dégager les grandes orientations de leur plan d’actions. L’Ujtl est agressée mais, le parti aussi est agressé dans son cœur. Bara Gaye n’est pas n’importe qui dans le parti. Il est le responsable de la jeunesse du parti. C’est la persécution et le harcèlement de Macky Sall qui continue. Tous les signes avant-coureurs d’une fin de règne sont réunis. Le peuple ne veut plus de Macky Sall qui n’aurait pas 15% s’il prenait part pas à une élection aujourd'hui. Aucune liste comportant un membre de Benno Bokk Yakaar ne passera dans les zones urbaines et périurbaines. Si Macky Sall utilise des moyens machiavéliques pour tromper le peuple, les Sénégalais ne manqueront pas de manière spontanée de se mobiliser pour faire respecter les promesses électorales et le respect des droits humains. A partir de ce dimanche, nous allons saisir tous les leaders des organisations pour mettre fin à ce régime qui nous rappelle les grandes dictatures de Mobutu, Bokassa et autres.
Entretien réalisé par Serigne Diaw (www.leral.net)
Les véhicules de la Dic se sont positionnés devant la maison de Bara Gaye durant plusieurs heures. Quatre pickup remplis de policiers tous armés jusqu’aux dents. On a l’impression de voir des brigands malheureusement et cela pose fondamentalement le problème de la tenue quand il faut aller cueillir ou servir un mandat d’amener à d’honnêtes citoyens. C’est une offense pour la quiétude des Sénégalais. Bara Gaye est persécuté psychologiquement depuis 14 heures (L’interview s’est déroulée hier). Son épouse et ses enfants sont complétement déboussolés. Les populations environnantes également énormément d’interrogations. Pourquoi la mobilisation d’un arsenal aussi puissant pour cueillir Bara Gaye ? Qu’ils se le tiennent pour dit, nous ne céderons jamais à l’intimidation.
Que reproche-t-on à Bara Gaye ?
Le pouvoir est aujourd’hui dans une logique d’intimidation de ces adversaires politiques. Il n’hésite pas à enfreindre une disposition fondamentale de la Constitution à savoir la liberté d’expression. Le pouvoir est conscient qu’il est aux abois, il est finissant et agonisant. Les déclarations de Bara Gaye ont été véridiques. Nous sommes totalement en phase avec les propos de Bara Gaye et nous aurons l’occasion de les réitérer. Nous attendons quels sont les griefs qui lui sont reprochés pour les reprendre et montrer à Macky Sall que nous ne céderons pas à ces manœuvres qui relèvent du siècle dernier. Ce que Macky Sall et son gouvernement doivent comprendre c’est que nous avons dépassé les cendres mouvantes de la dictature qui nous menaient vers la privation des libertés individuelles et collectives. Amnesty International l’a dit, jamais les dispositions fondamentales de la Constitution qui consacrent les libertés individuelles n’ont été si malmenées. C’est une vérité. C’est sous Macky Sall que la marche des non-voyants a été violemment réprimée par la police. On a vu des enseignants qui ont été interdits de marche, des partis politiques qui ont été privés de cette liberté fondamentale. Et pourtant, il y a eu beaucoup de Sénégalais qui se sont battus jusqu’au sacrifice suprême pour obtenir ce droit qui est inaliénable. La respiration démocratique souhaiterait qu’on respecte la liberté de chaque citoyen. L’Exécutif doit être en phase avec les dispositions de la Loi fondamentale de notre pays.
Bara Gaye aurait déclaré, à Mbacké, lors de la manifestation du Parti démocratique sénégalais, que Macky Sall a retiré les passeports
diplomatiques des chefs religieux pour les octroyer aux homosexuels. Ne pensez-vous pas qu’il est allé trop loin ?
Pour le moment, on ne peut pas dire de manière apodictique ce que le régime reproche à Bara Gaye. Mais nous reconnaissons, entre autres points, que cette question est sensible. Il y a un homosexuel qui a une réputation nationale et internationale qui détient un passeport diplomatique. Tous les Sénégalais le savent. La question fondamentale qui importe de débattre, c’est qui lui a donné ce passeport diplomatique. En tout cas, c’est extrêmement grave si ce document a été octroyé à cet homosexuel par les autorités actuelles car au même moment on en fait une privation aux chefs religieux et d’autres personnalités qui sont dans des missions d’Etat. Aujourd’hui, il faut le reconnaître les pays qui ont légalisé l’homosexualité sont les grands partenaires du Sénégal sous l’ère Macky Sall. Je peux citer la France. Durant son séjour à Dakar, Barack Obama va rencontrer les organisations de la Société civile et tout le sait qu’au sein de cette entité, il y a une organisation qui porte le combat de la défense des droits des homosexuels. Ce qui est contre-nature parce que nous devons respecter notre passé socio-traditionnel, nos valeurs. Mais, avec Macky Sall, nous assistons à l’émergence ses contre-valeurs. Ce qui très grave, c’est un recul. Je pense qu’une loi aussi essentielle que celle-là devrait être soumise à un référendum. Et le peuple sénégalais va rejeter cette loi parce que personne dans ce pays n’acceptera la légalisation de l’homosexualité. Si le régime veut passer par des voies dérobées pour légaliser l’homosexualité, nous ferons face.
Pourtant Macky Sall a assuré que l’homosexualité ne sera jamais légalisée sous son magistère…
Nous ne croyons pas aux dires de Macky Sall parce qu’il nous a habitué à des paroles en l’air. Aujourd’hui, nous avons un sérieux problème, c’est la crédibilité de la parole présidentielle. Combien de fois Macky Sall a déclaré publiquement qu’il va diminuer les denrées de consommation, qu’il va créer cent mille emplois, qu’il va résorber définitivement la question lancinante du chômage des jeunes, qu’il va mettre fin aux difficultés des Sénégalais de l’Extérieur qui sont torturés et martyrisés par des malfrats en Occident ? Absolument rien n’a été fait. Macky Sall a déçu le peuple sénégalais. Et personne ne pourra nous empêcher d’user de nos droits, d’être les sentinelles de défense des intérêts populaires, ce que le parti démocratique sénégalais est en train de faire. Nous mettons l’intimidation du gouvernement de Macky Sall dans le compte de dissuader l’opposition. Tout le monde sait que le Parti démocratique sénégalais et beaucoup d’organisations de la société vont montrer à Barack Obama qu’il vient sur une terre où les libertés fondamentales consacrées dans notre Constitution sont totalement violées. Les droits humains sont aujourd’hui le parent pauvre de notre architecture juridique. La justice est instrumentalisée. Les gens sont accusés à tort et à travers. Regardez le cas de Karim Wade qui est accusé d’avoir détourné des milliards et jusqu’à présent le régime est incapable de montrer la seule preuve. C’est une insulte à notre justice et à notre démocratie et il est temps que l’ensemble des patriotes sincères et dévoués pour le respect des droits humains se mobilisent autour d’un front national du refus pour mettre un terme définitif à ces relents dictatoriaux. Nous risquons de sombrer dans le chaos comme d’autres pays qui sont dans une spirale de violences du simple fait que les libertés ne sont plus respectées. La question sur laquelle Macky Sall doit se pencher c’est de régler les problèmes des Sénégalais. Le gouvernement est incapable d’assurer la sécurité des citoyens. La criminalité est en train de croître de manière exponentielle. Partout dans le pays, il y a des foyers de tensions qui risquent de déraper.
Aujourd’hui, Bara Gaye est traqué par la Dic. Qu’est-ce qu’il va faire ? Va-t-il se rendre à la Police ?
Bara Gaye est un jeune très courageux comme d’ailleurs tous les responsables de l’Ujtl. Ce que ce régime ne comprend pas, c’est qu’il y a des centaines et des centaines de Bara Gaye qui sont au Sénégal. Bara Gaye porte un discours qui est fondamentalement ancré dans la conscience collective des jeunes. C’est le discours de la résorption lancinante de l’emploi et à ce niveau il ne cesse d’interpeller l’autorité. Bara Gaye porte le discours des paysans parce qu’il a dénoncé la hausse vertigineuse du prix des semences qui est passé de 100 à 200 francs CFA. Il a dénoncé les taxes imposées sur l’importation du matériel agricole. Bara Gaye est l’espoir de la banlieue parce qu’il a mobilisé l’ensemble des organisations qui s’activent dans le cadre de la lutte contre les inondations pour leur demander de se mettre en position d’alerte.
Va-t-il se rendre ?
Evidemment. Si la police a besoin de Bara Gaye, il va se rendre. Il se trouve aujourd’hui que la convocation est venue dans un moment où Bara Gaye était hors de Dakar, en train de s’occuper de ses activités. Si la Dic a besoin de l’entendre sur des questions le concernant, il va déférer à la convocation. Toutefois, nous dénonçons la manière barbare et l’amateurisme de ces autorités. Personne ne pouvait penser qu’au 21e siècle, on allait observer une scène aussi antidémocratique que ce que nous venons de voir chez Bara Gaye avec des policiers armés jusqu’aux dents qui font de la persécution psychologique. Ils sont en train de hanter la quiétude des populations riveraines. Comme les éléments de la Dic sont toujours encagoulés, si la moindre chose arrive à Bara Gaye, on les prendra pour responsables. Nous demandons aux forces de l’ordre d’être vigilantes pas rapport aux ordres qu’elles reçoivent.
Vous craignez pour la vie de Bara Gaye...
(Il coupe) Evidemment. Certains responsables de l’Alliance pour la République avaient menacé d’agresser Bara Gaye. Ce dernier a aussi reçu des menaces de mort de même que son épouse. On ne cesse de le persécuter psychologiquement. Qu’ils sachent une chose, nous sommes prêts à verser notre sang. Nous sommes prêts à rendre ce pays ingouvernable si ce régime utilise des moyens antidémocratiques pour faire taire ces adversaires politiques. Personne ne pourra empêcher à Bara Gaye de se prononcer sur les questions essentielles qui interpellent la vie des Sénégalais. C’est un acteur politique, il est le secrétaire général de l’Ujtl et il donne le point de vue de l’ensemble de la jeunesse libérale.
C’est la deuxième fois qu’il est convoqué devant les policiers en un mois. Est-ce que, cette fois, il ne risque pas d’être poursuivi par la justice pour offense au chef de l’Etat ?
S’ils le font, ils seront dans la grande forfaiture et ils enterreront une disposition fondamentale de la Constitution à savoir la liberté d’expression. Si Bara Gaye est arrêté, les Sénégalais sauront que ce régime est un régime dictatorial. Nous allons passer par des voies plus antidémocratiques pour faire appliquer la Loi.
Quelle a été la réaction du Pds suite à cette descente des éléments de la Dic chez Bara Gaye ?
Le parti reste totalement solidaire à Bara Gaye. L’Ujtl a fait une déclaration allant dans le sens de mobiliser ses troupes au niveau de toutes les collectivités locales du pays. Ils ont une organisation (aujourd’hui) à la permanence du parti pour dégager les grandes orientations de leur plan d’actions. L’Ujtl est agressée mais, le parti aussi est agressé dans son cœur. Bara Gaye n’est pas n’importe qui dans le parti. Il est le responsable de la jeunesse du parti. C’est la persécution et le harcèlement de Macky Sall qui continue. Tous les signes avant-coureurs d’une fin de règne sont réunis. Le peuple ne veut plus de Macky Sall qui n’aurait pas 15% s’il prenait part pas à une élection aujourd'hui. Aucune liste comportant un membre de Benno Bokk Yakaar ne passera dans les zones urbaines et périurbaines. Si Macky Sall utilise des moyens machiavéliques pour tromper le peuple, les Sénégalais ne manqueront pas de manière spontanée de se mobiliser pour faire respecter les promesses électorales et le respect des droits humains. A partir de ce dimanche, nous allons saisir tous les leaders des organisations pour mettre fin à ce régime qui nous rappelle les grandes dictatures de Mobutu, Bokassa et autres.
Entretien réalisé par Serigne Diaw (www.leral.net)